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Note initiale: ce fichier a en partie été publié dans le Tinkle Bavard 29. Il a depuis fait l'objet de modifications diverses et variées, ainsi que d'adjonctions extraites de mes notes de campagne. Comme pour toutes ces archives, ce n'est pour tout dire pas très structuré, principalement faute de temps. Peux pas tout faire, moi!
Mais bon, ceux qui me connaissent devraient avoir l'habitude. Les autres, vous vous y ferez. Remarques et commentaires bienvenus. Vous avez mon adresse... Dernière modification: 25 janvier 1998. Ci-dessus: Copacabana, vu du Corcovado. À l'avant-plan, Botafogo, Cosme Velho et Rio Sul; au-delà des montagnes, Copacabana proprement dit. Ville Libre de Copacabana
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Quelques données:Statut: Ville Libre Superficie: 561,38 km2 Altitude moyenne 71 m.; extrêmes: 748 m. (Corcovado), -49 m. (starport) Habitants: 7.26 millions officiellement; plus probablement 12.2 millions (Cariocas ou Copacajuns); étrangers: 27.3%. Langues officielles: Copacajun (portuguais mâtiné d'espagnol, d'anglais et de dialectes indiens), Anglais (Galactique) Taux d'alphabétisation: 89.9% (moyenne de la Sphère: 96.2%) Religions officielles: aucune; la plus pratiquée: catholicisme (romain réformé) 43% Monnaie: Cruzado (1 Cz. = 5 Cr.), Crédit et Dollar largement acceptés Balance économique: +60 MCr.; volume échangé: 1839 GCr. |
La légende de Copacabana veut qu'elle soit née vers 2002, en même temps que les premières discriminations envers les Mutants. Société d'exclus, elle se serait formée comme une réplique utopique et libertaire à la répression conformiste de l'état américain.
En fait, il y a toutes les chances pour que Copacabana, en temps qu'état, ne soit pas apparu avant 2012 et ce qu'on a appelé la Révolte Mutante. Ce qui n'empêche pas que, techniquement, des embryons de société soient nés dans ce qui n'était alors que la Ghetto Mutant de Rio de Janeiro. L'ancien quartier touristique de la ville était alors en pleine déconfiture, ravagé par les séquelles de révoltes de favellas, les quelques coups d'état de la région (réglés par la reprise en main américaine) et la disparition des touristes. En quelques années, le luxe des hôtels et des plages privées tomba dans la décrépitude la plus noire et les réfugiés faméliques remplacèrent rapidement les opulents étrangers.
Pour ce qui est des mutants, il fallut les premières naissances après 1990 pour les voir apparaître. Si l'Amérique du Sud avait été peu touchée pr les explosions nucléaires elles-mêmes (ce qui n'empêcha pas quelques ogives de s'égarer, sans même parler de quelques actions terroristes), elle avait subi le passage de quelques nuages radio-actifs; et quand bien même, de nombreux réfugiés du nord recherchèrent plus de quiétude au sud.
Le décret Pasada est entré en application le 1er mars 2002. Mesure exceptionnelle, il considérait les mutants comme des dangers potentiels pour la société humaine "normale" (avec les premiers mutants étaient apparus les premiers Arcanistes) et préconisait, dans un premier temps, la restriction de leur liberté; en clair le parcage dans des camps de concentration. Disons-le, Rio de Janeiro fut à la pointe dans ce domaine: pas moins de trois ghettos pour la ville, à savoir Copacabana, Niterdi et Ilha de Gobernador. Progressivement, Niterdi, puis Ilha de Gobernador fermèrent, les mutants furent transférés à Copacabana.
Les gouvernements des Années d'Ombre ne furent que rarement des modèles de démocratie et de liberté sociale; les États-Unis Sud-Américains n'échappent pas à cette règle. Ce qui signifie qu'un certain nombre de paisibles citoyens finirent par concevoir un légitime énervement face à la dictature militaire imposée de fait par la Pax Americana sur tout le sous-continent. Entre 2002 et 2010, mutants et opposants politiques firent quelques tentatives timides de rapprochement. Entretemps, arriva Kelvin Altahuana.
Sur Ardanya, on l'appelle "le premier Eyldardaen". À Copacabana, ce serait plutôt "Mayor Primo", le premier maire. Kelvin Altahuana ne se contente pas de vivre l'histoire: il la crée. Ainsi, lorsqu'il revient sur Terre en 2009, il découvre la condition des mutants et particulièrement le ghetto de Copacabana. En tant qu'Amérindien, c'est le genre de chose qui énerve. Or, non content d'être Amérindien, Kelvin est aussi Eylda et avocat, sans compter qu'il est doté d'un charisme certain. En trois ans, il fédère les clans, noue les alliances avec les politiques, organise la rébellion et, le 24 janvier 2012, après trois jours d'émeutes particulièrement violentes contre les forces de police américaines, décrète la fondation de la Ville Libre de Copacabana.
Autant dire que c'est le genre de déclaration qui tend à faire du bruit dans le landerneau! Les Américains, qui ont toujours eu horreur que des gens leur piquent leurs bonnes idées (surtout si c'est pour les utiliser contre eux), répliquent en envoyant moult escadrons de polices, puis carrément l'armée, sans trop de succès. Le quartier est défendu maison par maison, les combattants utilisent des tunnels pour attaquer les positions arrières; en bref, c'est le Viet-Nam, mais en pire (avec encore plus de caméras; Altahuana ayant comrpis l'intérêt d'avoir les médias de son côté dans ce genre d'aventure). Trois semaines après le début de la révolte, le gouvernement américain est forcé par l'opinion publique mondiale (et de grosses pressions du CSM) de revenir sur le décret Pasada.
Si le climat n'est plus celui d'une guerre civile, il ne faut pas en conclure qu'il est calme pour autant: il faudra aux Copacajuns attendre encore deux ans pour voir leur Ville Libre reconnue par la communauté internationale, à défaut des États-Unis. Deux ans pendant lesquels vexations, embuscades et raids divers firent la joie des médias et la peine des forces de police.
Si elle n'a longtremps été qu'un bidonville crasseux, vaguement autonome, en marge de l'opulente Rio de Janeiro, la Ville Libre a commencé à prendre un peu d'importance vers 2040, quelques années après la fin de la crise économique engendrée par la Troisième guerre mondiale. En s'orientant principalement vers les activités culturelle, Copacabana est d'abord devenue en quelque sorte le quartier à la mode de Rio, avant de devenir une référence mondiale dans le domaine des arts.
En 2053, Copacabana est encore physiquement séparé de Rio de Janeiro: les bondes font demi-tour dans Botafogo, le quartier étant lui-même une sorte de frange où zonent squatters et criminels, et même les services d'approvisionnement en eau et en électricité s'arrêtent à la lisière du quartier. Les montagnes forment une frontière plus que symbolique entre Copa-la-mutante et Rio-l'Américaine. Mais au fur et à mesure que le quartier reprend figure humaine, et commence même à prospérer, d'autres portions de territoire carioca, tels Ipanema, Leblon, Jardin Botanico, se rallient à la Ville Libre plus ou moins calmement.
2053 marque un tournant dans l'histoire de Copacabana, avec le rapprochement définitif entre Copacabana et Rio. À l'origine, deux hommes: Kelvin Altahuana et le Général Eduardo Della Montes; ce dernier, commandant en chef des forces de sécurité de Rio de Janeiro, s'était illustré en tant que leader de la répression des révoltes de 2012. Les circonstances de cette alliance contre-nature sont peu claires; certains parlent de "problèmes familiaux communs"; le fait que la fille du général devint la compagne du frère de Kelvin est certainement une indication... Toujours est-il que, d'ennemi apparement irréconciliable de la cause copacajun, Della Montes devint un des plus chauds partisans d'une réconciliation nationale et de la fin de la discrimination anti-mutants. Élu maire de Rio de Janeiro en 2055, il devint gouverneur de l'état en 2061, puis Président des États-Unis Sud-Américains en 2066, réélu en 2070.
Sa mort fut pour tous les Américains une tragédie.
Lors de l'attaque highlander de 2070, Copacabana fut un des objectifs principaux des forces d'invasion. Il y eut des rafles, des déportations massives, des exécutions sommaires, en bref une grande quantité d'exactions, souvent le fait de soldats peu lettrés et très superstitieux, pour qui les Copacajuns étaient tous des suppôts du Diable, ou quelque chose de culturellement équivalent.
Pendant quatre ans, Copacabana et Rio de Janeiro vécurent sous un régime de terreur. On dit que les forces d'occupation avaient plus ou moins le droit de vie ou de mort sur la masse de mutants, réfugiés politiques ou opposants suspectés. Il y avait bien quelques mouvements de résistance, mais la répression était telle que personne n'osait trop agir. En fait, à la lumière de l'histoire, il y eut beucoup d'exagération, même si on estime tout de même à 100'000 les victimes des Highlanders entre 2070 et 2074; l'utilisation de psychologie de masse a entretenu le climat de terreur.
Le soulèvement de 2074, appelé aussi la Deuxième Révolution, est considéré par beaucoup comme étant le véritable événement fondateur de la Ville Libre de Copacabana, puisqu'il donna au nouvel état une cohésion nationale, ainsi qu'une grande partie de ses frontières actuelles. On le doit au même homme que la Première Révolution: Kelvin Altahuana. On le doit aussi, pour une bonne part, à un soutien massif de l'Alliance Nord-Atlantique, ainsi sans doute qu'à quelques coups de pouces plus discrets de la République Eyldarin.
La réussite du soulèvement est elle tout autant due au ralliement massif des deux populations, celles de Copa et celle de Rio, ainsi qu'à une concordance temporelle pertinente: les Highlanders se sont vus attaqués au plus mauvais moment et au plus mauvais endroit: au coeur de leur nouveau territoire, dans sa partie la plus riche, et la plus éloignée que possible des zones de front où étaient concentrées les trois-quarts des forces de la Fédération.
À la réflexion, on se rend compte que les Highlanders ont fait le meilleur choix en accordant l'indépendance à Copacabana, et que Kelvin Altahuana leur a peut-être rendu le meilleur service en s'en contentant. Un certain nombre de signes prouvent a posteriori que l'insurrection gagnait du terrain, dans les coeurs de la population civile américaine sinon dans les rues. On peut se plaire à imaginer la suite des événements si Copacabana n'avait été que le début d'une vaste révolte du sud américain.
Or donc, voila Copacabana indépendante. C'est bien beau, mais qu'est-ce qu'on fait, maintenant? En effet, passé l'euphorie des premiers mois, voire des premières années, la nouvellement formée Ville Libre dut se trouver des moyens de subsistance. Dépourvue de ressources naturelles et pas vraiment encline à devenir une cité banquaire à la Monaco, Copacabana se concentra sur son patrimoine culturel et scientifique.
Les quinze premières années, jusqu'en 2090, furent consacrées à la reconstruction, l'aménagement et la mise en valeur de la cité. L'effort fut celui de la population toute entière: "pour le peuple et par le peuple" comme le dit l'urbaniste africaine Kimbalé Goodwill. Les Copacajuns s'appliquèrent à faire de leur cité une ville à visage profondément humain, bannissant les hautes tours impersonnelles, les ghettos de bureaux, intégrant industrie, commerce et arts dans la ville.
Le modèle plût: dès la paix revenue en 2091, de nombreux artistes et professionnels libéraux (médecins, architectes et décorateurs, surtout) vinrent s'installer à Copacabana. C'est à peu près à ce moment que la municipalité, dans un de ses rares moments de mégalomanie profonde, décida que Copacabana allait accueillir le premier starport de la Terre! Bien sûr, officiellement la Terre n'avait pas encore rencontré les extra-terrestres, mais avec un Ataneylda à la tête de la Ville Libre pendant un certain nombre d'années, des choses avaient filtré.
L'idée fut néanmoins lente à s'imposer: d'une part en raison des coûts pharaoniques de l'entreprise, d'autre part à cause de la réticence légitime des gens du crû, qui craignaient le bruit, ainsi que le risque de se prendre une soucoupe volante sur le coin de la calebasse en cas d'atterrissage raté... Néanmoins, après l'entrée de Copacabana au CEPMES en 2105, le financement put être bouclé grâce à des investisseurs privés highlanders et l'appui de la République Eyldarin.
Les travaux durent plus de dix ans et furent accomplis avec une célérité et un sérieux qui laissèrent pantois plus d'un expert: les travaux du Starport et du raccordement autoroutier et ferroviaire d'icelui se terminèrent à temps et on parvint même à l'exploit d'économiser un petit pourcent du budget intialement prévu.
Starport modeste, Copacabana devint néanmoins un centre de transit important, apportant à la ville un afflux de capitaux et une prospérité bienvenue pour certains, un peu blasphématoire pour d'autres: Copacabana n'était plus la cité utopique des artistes et des rêveurs d'un monde meilleur, elle était rentrée dans la cour des grandes métropoles marchandes de la Sphère. Rentrée dans le rang, en quelque sorte.
Dans le rang? À voir! Au cours des années qui suivirent, et encore jusqu'à maintenant, Copacabana fait valoir sa différence par rapport aux autres nations de la Sphère.
D'abord par un cohésion nationale miraculeuse, au vu de la population disparate. La politique égalitariste mise en place dès les premiers jours de Copacabana, en 2012, a porté ses fruits sur les mentalités. Quel que soit la race, l'ethnie, le sexe, le langage ou la religion, tous Sentients naissent, vivent et demeurent égaux devant la société copacajun. Et pour parodier Einstein, ce n'est pas seulement la loi, c'est aussi et surtout une bonne idée. Et une bonne idée qui marche, ce qui est assez rare pour qu'on le signale.
Ensuite par une solidarité nationale, qui là encore est poussée à son maximum. Ainsi, si les riches ont le droit d'être riches, ils ont aussi le devoir d'assister les plus pauvres. De même, si vous êtes un génie dans un domaine, on attendra de vous que vous passiez votre savoir à ceux qui en ont besoin. Et si vous n'êtes ni riche, ni génial, mais que vous avez une grande gueule, faites de la politique!
De plus, là où la plupart des états terriens se caractérisent par la présence d'une armée destinée à la préservation, voire à l'agrandissement du territoire national, Copacabana se distingue par l'absence d'une telle force. Bien sûr, il y a des forces de polices, qui souvent ne se distinguent des malfrats après lesquels elles courrent que par l'insigne, et la Douane, mais ce sont des corps officiellement civils et qui n'ont que le but de maintenir l'ordre. La philosophie de Copacabana est simple: l'Histoire a déjà prouvé que l'invasion du territoire national posait plus de problème à l'envahisseur qu'elle en solvait, et que de toute façon, il est illusoire--et extrêmement coûteux--de vouloir garder sur pied une force militaire efficace.
On vous avait prévenu: Copacabana est une terre d'utopie...
Depuis, Copacabana est devenue une sorte de verrue déplaisante pour la Fédération des Hautes-Terres, et un des pôles culturels de la Sphère.
C'est aussi un centre économique majeur pour l'Amérique du Sud, et partant la Fédération des Hautes-Terres, qui manque toujours d'un starport planétaire civil sur Terre. La situation est paradoxale, autant pour les Highlanders que les Copacajuns: l'un et l'autre dépendent de leur ennemi juré pour leur économie. À la différence que si la collaboration s'interrompait du jour au lendemain, Copacabana aurait sûrement plus de mal à s'en remettre que la Fédération.
Au reste, l'inimitié entre Copacabana et la Fédération des Hautes-Terres peut paraître à l'observateur attentif plus spectaculaire que réellement active: petites phrases assassines, guerres de propagande, tout l'arsenal est plus culturel que militaire, ou même économique. Un observateur plus attentif remarquera néanmoins que, pour aussi anecdotique et larvé qu'il puisse être, le conflit est néanmoins présent, et pour le moins inquiétant.
D'ailleurs, depuis le début des années 2290, la tension entre les deux états a augmenté de plusieurs crans avec la montée en puissance des actions de l'ANPA, le principal mouvement amérindien de résistance anti-highlander et anti-américain qui utilise Copacabana comme base arrière. Les actions terroristes imputées à des commandos highlanders infiltrés ou à des membres ou sympathisants de l'ANPA a augmenté de manière considérable à Copacabana.
Un peu contre son gré, Copacabana est devenu un point stratégique, tant du point de vue économique que politique.
Le territoire de la Ville Libre est composée de plusieurs parties: Rio de Janeiro, Copacabana, les faubourgs (aussi appelés la campagne, même si les terres cultivées sont plus du domaien de l'exception que de la règle), la douane, le starport et les cités aquariennes (aquarias). Ces parties sont délimitées par des barrières naturelles, ce qui leur donne un caractère particulier et un aspect d'indépendance les unes par rapport aux autres, mais il ne faut pas s'y tromper, la Ville Libre est réellement une entité politique solide.
Plus officiellement, Copacabana est divisée en 20 Districtos, ayant chacun son service de voirie et de police, ainsi qu'une administration propre. Copacabana se caractérise comme étant un des premiers états terriens à se préoccuper de soucis écologiques: nombreuses sont les usines de retraitement des déchets et d'épuration des eaux (d'où une mer très propre), contrastant avec la saleté de certains quartiers. Il y a une raison fort simple à cela: toute l'eau potable vient de la mer, via des usines de désalinisation. Le système d'égouts de la ville est aussi à 80% en circuit fermé.
D'un point de vue physique, celui qui pense que les environs sont plats comme un discours politique en sont pour leurs frais: la présence du Pain de Sucre et du Corcovado, pour ne citer qu'eux, témoigne d'un relief des plus tourmentés. À la vérité, Copacabana est réellement sise entre mer et montagne et jouit d'un relief des plus tourmentés. Nombreux sont, vous allez vous en apercevoir, les quartiers en pente.
Ancien "ghetto mutant", encore plus ancien quartier touristique de Rio de Janeiro, Copacabana est devenu après la Seconde Révolution un quartier populaire, composé principalement de blocs de petits immeubles, qui sont souvent des hôtels reconvertis en bâtiments résidentiels.
Les quartiers autour des plages sont plus "touristiques" (comprenez: avec des restaurants et des amusements divers), mais plutôt fréquentés par des gens du coin. Il ne reste plus beaucoup d'hôtels dans le quartier, mais on trouve par contre beaucoup de chambres meublées à louer.
Le long de la plage, vers Ipanema. On note un des bondes qui passe.
La plus grande partie des rues est pavée et piétonne. Les véhicules individuels ne sont autorisés que sur certaines rues (non-pavées), alors que les bondes (tramways automatiques, voir plus loin) sillonnent tout le quartier; nombreux spectacles de rues sur les places.
Copacabana, c'est le grand centre culturel de la Ville Libre: théâtres, salles de concerts, cinémas, bibliothèques spécialisées, centres culturels de la Sphère entière, etc...
Autrefois le prolongement de Copacabana, Ipanema l'a remplacé dans le rôle du quartier touristique. On y trouve beaucoup d'hôtels et de résidences pour gens riches de passage.
On y trouve des plages "privées", en regard des hôtels luxueux de bord de plage, même si c'est théoriquement interdit. Le plus souvent, ce sont simplement des emplacements de plage payants pour les non-clients des hôtels; les tenants d'une politique plus agressive sur ce point sont souvent la cible des bandes de juvenes, connues pour organiser des compétitions sauvages de futebol ou de beach-volley sur les terrains des récalcitrants.
On trouve à Ipanema des boutiques de luxe, des restaurants chers, des boîtes de nuit à la mode d'un peu partout. Il y a moins de rues piétonnes, moins de bondes aussi. Un grand luna-park permanent, dont certaines attractions datent de plusieurs siècles et sont des pièces venues du voisin Musée des Arts Forains, est sis à cheval entre Ipanema et Copacabana.
Comme Ipanema, Leblon est un quartier touristique, mais beaucoup plus résidentiel. On y trouve encore quelques hôtels, mais surtout des résidences de grand standing, avec des appartements louables au mois ou à l'année.
En bonne partie à flanc de colline, le quartier est silloné de petites routes sinueuses et de chemins piétons plus rectilignes, mais en escaliers; par endroits, on trouvera des funiculaires ou même des ascenceurs, souvent privés. Au bord de la mer, quelques plages privées et un petit port de plaisance.
On trouvera peu de commerces à Leblon même: quelques restaurants et vendeurs de cartes postales près du port, une ou deux épiceries à la lisière d'Ipanema ou dce San Conrado. Il y a par contre quelques traiteurs et restaurateurs livrant à domicile, mais pas les meilleurs marchés...
S'étalant sur les hauteurs de Leblon, entre deux falaises abruptes, San Conrado est un quartier résidentiel huppé. Le tout-Copacabana y réside, dans des propriétés en terrasses rivalisant de luxe et--souvent--de mauvais goût. La densité d'habitations décroît au fur et à mesure que l'on monte. Vers le haut, à la lisière avec Campo Grande, ce sont de véritables petits domaines. Les gens qui y habitent sont souvent des étrangers discrets à la réputation trouble, dit-on.
C'est principalement le campus de l'Universidade Olger Sveriksen, une sorte de petite ville dans la ville, sise au beau milieu d'une luxuriante végétation. On a d'ailleurs souvent comparé l'université de Copacabana, avec sa relative réclusion, ses fraternités, sororités et autres clubs pour étudiants hédonistes, ses professeurs fantasques et ses horaires de cours abracadabrants à une université eyldarin qui aurait sériueusement mal tourné. Quoi qu'on puisse en dire, le surf n'y est pas enseigné. Pas de manière académique, en tous cas...
Mais Jardin Botanico c'est surtout, comme son nom l'indique, un parc immense, dont l'état n'est jamais très éloigné de la forêt tropicale malgré l'armada de travailleurs qui s'occupent de l'endroit. L'endroit est un lieu courant de pique-nique et de promenade le dimanche, mais on peut s'y perdre ou avoir des problèmes avec des bestioles peu agréables: serpents, araignées, moustiques, chiens errants, etc. Il n'est pas recommandé au non-professionel de sortir des sentiers balisés. On raconte beaucoup de choses sur les secrets que renferme la sylve.
Quartier populaire, Botafogo est un peu comme Copacabana, mais moins propre, moisn culturel, plus pauvre. Il faut dire qu'avant la Révolution de 2074, Botafogo avait le douteux privilège d'être à la frontière entre Rio et Copacabana, une sorte de no man's land mal famé.
Même si la mauvaise réputation qui entache ce quartier est hautement surestimée, il reste quelques traces de ces sombres périodes: bâtiments murés, ancien "blockhaus" de police au bord des voies d'accès, etc. Les habitants de Botafogo ont aussi une mentalité un peu spéciale, une sorte de mentalité d'exclus, le sentiment d'être les parents pauvres et mal aimés de la Ville Libre.
Les bondes de Copacabana s'y hasardent, sans passer par les tunnels routiers qui creusent la berrière rocheuse, mais à flanc de colline. On trouvera à Botafogo beaucoup d'immeubles, un peu dans le même style que Copacabana, maisons d'habitation avec des commerces au rez de chaussée, avec de petites places; le quartier étant assez pentu, certaines des rues sont barrées par des escaliers, sans signalisation préalable, ce qui parfois cause des accidents avec des voitures ou des motards imprudents.
La petite criminalité des rues sévit parfois dans les chemins de Botafogo, prête à braquer le touriste isolé et imprudent. Ce ne sont pas des méchants: si on leur donne de l'argent (au moins 10 cruzados par personne), ils ne chercheront pas plus loin la bagarre.
Vallée dans la montagne, parsemée de petites résidences et de villas pour la middle class de Copacabana; plus on s'éloigne du centre-ville, plus les revenus--et les loyers--augmentent.
Castorina est un peu le quartier jumeau de San Conrado, en moins tape-à-l'oeil. Y vivent principalement des Copacajuns, alors que San Conrado accueille surtout des résidences secondaires de gens des NAUS ou d'Europe qui ne sont à Copa que pour les mois d'hiver.
Quartier de villas dans la montagne, c'est en grande partie un quartier résidentiel milieu de gamme et calme. Il y a aussi quelques grandes propriétés patriciennes, toutefois; ce sont souvent des domaines de grandes et anciennes familles de Copacabana.
Les bas de Malverde sont eux consacrés à quelques rares immeubles résidentiels de standing et un ou deux centres commerciaux assez huppés. On y trouve aussi quelques centres sportifs de grande taille, dont un golf.
C'est surtout là que l'on trouve la plupart des missions diplomatiques, qui ont néanmoins un bureau au centre-ville (souvent dans Rio Centro) et une représentation culturelle à Copacabana.
Quartier populaire et artisanal, Rio South est principalement composé d'habitations jalonées de boutiques et de petits commerces. Deux ou trois "business-parks" s'y sont ouverts ces dernières années, mais il péclotent pour cause de baisse violente des loyers (ainsi que quelques scandales et disparitions variées). Au bord de la mer, on trouve un grand parc et une plage publique très fréquentée en dehors des heures de bureau. Liberta Avenue est un grand boulevard qui est à Copacabana ce que la Promenande des Anglais est à Nice ou la Croisette à Cannes.
C'est le secteur industriel de Rio, avec beaucoup d'entrepôts et un port de pêche. On y trouve bien sûr des habitations, souvent de piètre qualité. Quelques hôtels borgnes et des bars glauques pour pêcheurs ivres renforcent la mauvaise réputation--assez peu justifiée, mais bon--du quartier.
En fait, ce doit surtout être le "nordaroma", c'est-à-dire l'odeur persistante de poisson, qui fait le plus gros du mauvais karma de Rio North; particulièrement insistante pendant l'été à cause de la chaleur, elle tend à se répandre vers l'intérieur des terres et causer des mouvements d'humeur parmi les populations touchées (souvent San Cristobal, d'ailleurs...). C'est un peu l'équivalent local du föhn.
Rio Centro est le quartier des affaires de Copacabana. Inutile de dire qu'il est plus commercial que le précédent, notamment avec l'apport du Santos Dumont Terminal, qui constitue en même temps un poste-frontière entre Copacabana et la ville highlander de Niterói en face.
Rio Centro est un quartier fait de vastes rues et de grands immeubles de bureaux, de centres commerciaux bigarrés. Du point de vue de l'apparence, il n'a rien à envier aux villes nord-américaines, mais possède plusieurs avantages sur ces dernières: d'abord il y a moins d'armes à feu, deuxièmement l'activité ne s'arrête pas brutalement à six heures du soir.
Un bon nombre d'immeubles d'habitations et de business-parks aux alentours fournissent un surplus d'activité jour et nuit, aidés en cela par des restaurants et des boîtes de nuits renommées.
Santos Dumont TerminalAncien aéroport urbain de Rio de Janeiro, le site a été réaménagé une première fois en terminal routier, lors de la construction du pont autoroutier vers Niterói en 2026, puis entre 2115 et 2118, il a été adapté à recevoir l'échangeur vers le Starport, les services de douane idoines, plus les installations pour le métro-cargo et les différentes navettes de bus. S'y sont rajoutés très naturellement de nombreux centres commerciaux, un des plus grands parkings de la Sphère, des agences de location de véhicules, des stations de taxis, etc., ceci en plus des installations déjà mentionnées: gare routière secondaire, échangeur autoroutier, et pont vers Niterói. Le Sandu, comme l'appellent les Copacajuns, abrite aussi de nombreux trafics en tous genre. Les mauvaises langues disent que la présence des Comptoirs de Singapore et d'Israël n'y est pas pour rien. |
Principalement un quartier d'habitation, Rio West compte beaucoup de résidences HLM de petite et grande taille, ainsi que quelques quartiers de villas. Les rues bordées d'immeubles d'habitations identiques sont agrémentés d'espaces verts, de places de sport, et de mobilier urbain destiné à amuser les enfants et emmerder les fous du volants (et du guidon aussi, d'ailleurs...).
C'est un quartier plutôt destiné aux moyens et bas salaires, mais c'est surtout un quartier prévu pour que les gens aiment y vivre. Il y a bien sûr quelques zones d'ombres, immeubles en voie de démolition ou projets urbains stoppés par une pénurie de fonds et occupés par des peu fréquentables, mais elles restent rares et peu étendues.
Encore un quartier résidentiel HLM, celui-ci est principalement composé de petits immeubles en terrasse. C'est le Copcabana des ouvriers, des fonctionnaires et de la petite bourgeoisie. Les immeubles sont souvent des cages à lapin, construites à des époques où, les budgets étant quelque peu serrés, les promoteurs avaient le choix entre faire du joli ou de l'habitable. Les conséquences auraient pu être catastrophiques, si la Ville n'avait pas pris en main les alentours et fait de Mountains un quartier animé et somme toute agréable par un aménagement urbain à visage humain.
De fait, les "Mountaineras" vivent plus volontiers dans la rue ou les centres commerciaux et culturels que chez eux, les appartements n'étant faits que pour dormir.
Quartier populaire. Ou plutôt populeux, parce qu'en fait, auprès des autorités de la Ville Libre, il n'est pas très populaire... San Cristobal est une des rares zones où les favellas sont encore une réalité, même si elle est bien meilleure que celle de la fin du 20e siècle.
À l'origine, San Cristobal était une favella. Il est devenu une favella, pour ensuite être successivement une favella, une favella, une favella, et enfin une favella. Aujoiurd'hui, surprise, c'est une favella. Mais qu'a fait la Ville, me direz-vous? Eh bien la Ville a investi des quantités invraisemblables de capitaux au cours des années 2100-2250 pour tenter de réhabiliter San Cristobal, sans autre succès que de multiples scandales politico-financiers. Depuis une quarantaine d'années, les autorités ont expliqué clairement qu'elles ne mettraient plus un centavo d'argent public supplémentaire dans ce tonneau des Danaïdes urbain, soupçonnant fortement les "cristobalanios" de le faire exprès.
Et donc San Cristobal reste un quartier aux habitations construites un peu n'importe comment par la lie des entreprises de travaux publics locales. Parfois ça s'effondre, et le lendemain c'est reconstruit... Sans être véritablement dangereux, San Cristobal n'est pas un endroit très agréable à visiter. Les autochtones font tout pour mettre le touriste mal à l'aise; comme à Botafogo, les juvenes racketteurs sont une nuisance mineure. On soupçonne plusieurs maffias de se partager l'endroit, avec ses animations nocturnes plus ou moins tolérées. C'est un quartier où il est très facile d'entrer sous un nom et de sortir sous un autre.
Patchwork passablement complexe entre des secteurs d'artisanat, industriels et résidentiels de bas niveau, Imperial est un autre casse-tête pour les autorités de la Ville Libre. À l'origine, vers 2080, ce n'était pas réellement un quartier, mais deux ou trois quartiers passablement mélangés, aux frontières politiques floues et fluctuantes. La décision politique de former cette entité politique ne s'est pas faite sans mal et longtemps les habitants et surtout les édiles d'Imperial ne se sont pas privés de rappeler au reste de Copacabana tout le mal qu'ils pensaient d'eux.
Puis l'intégration s'est faite au sein de la ville, mais n'a pas empêché l'hétérogénéité interne et un manque de concertation chronique et endémique en ce qui concerne les réalisations urbanistiques dans le quartier. De fait, de grandes parties du quartier sont anciennes et plus ou moins mal réhabilitées. Des usines cohabitent avec des barres HLM de mauvais goût, les transporteurs professionnels ne viennent dans certaines rues qu'avec des véhicules tout-terrain, rapport à l'état de la chaussée, et des blocs entiers pourissent gentiment sans que personne ne sache trop bien qui en est au juste le propriétaire.
On n'ira pas dire qu'il fait bon vivre à Imperial, mais le quartier a néanmoins ses charmes, pour qui supporte le post-industriel post-moderne (mitigé "banlieue à problèmes"), les briques rouges et les poutrelles apparentes...
Anciennement appelée Nova Iguaçu, cette ancienne zone résidentielle a été partiellement détruite pendant la Deuxième Révolution (2071) et a fini par être rasée pour faire place à un secteur industriel. C'est là que se situe l'entrée/sortie principale de l'autoroute intercontinentale IC7, qui se prolonge vers le Santos Dumont Terminal en zone franche (pas de sortie avant l'autre douane). Les douanes et toute l'administration y occupent une grande place, de même que les entrepôts de toute sorte, et bien sûr les échangeurs d'autoroute.
Ancien camp de réfugiés, reconverti partiellement en quartier d'habitation. Beaucoup de végétation et de cultures. Ça ressemble un peu à un kibboutz, y'a même les miradors... Pour tout dire, certains coins de Niterdi servent aussi de prison, ou pour être précis, de camp de travail puisque les travaux forcés sont la norme à Copacabana.
Les AquariasLes Aquarias, ou cités aquariennes, reposent au maximum 15 m. sous le niveau de l'eau (pour éviter les paliers de décompression), sur une base solide, ancrée dans la roche sous les alluvions. Elles sont reliées à Copacabana par des passerelles souterraines et parfois des lignes de métro. Les véhicules y sont interdits (à part quelques petits karts électriques, semblables à des voiturettes de golf); des parkings sont disponibles en surface, à proximité d'ascenceurs. Les gens des Aquarias ont souvent une mentalité différente des Copacajuns de base, suffisament pour que ça se remarque. Ils sont plus industrieux et ont pour tout dire la réputation d'être pas très amusants. Certains Aquariens n'ont jamais vu le soleil, dit-on... |
Résidentiel, mais aussi très touristique; excursions sous-marines, thalassothérapie, etc... Les Siyani y ont installé leur mission diplomatique, ainsi que les Atlani.
La première, la plus ancienne, donc la moins bien construite et aussi la plus mal famée. Certains secteurs menacent de s'effondrer. En partie abandonnée, en partie squattée. On prétend que les Lemures (surnom des habitants des lieux) sont des spécialistes de la contrebande, piratant allègrement les métros-cargo en passant par des couloirs connus d'eux seuls...
Quartier très populaire. Surtout spécialisée dans la pisciculture. On y trouve en surface quelques installations portuaires pour bateaux de pêche, une sorte d'annexe du port de Rio North.
La grande plage de Copacabana, vue depuis le Pain de Sucre
Politiquement, les Faubourgs ont le même poids que les quartiers standards de Copacabana. Néanmoins, ils sont souvent assez éloignés des intérêts des citadins et en retrait de la vie politique copacajun classique; ce sont des communautés plutôt conservatrices.
Zone boisée et montagneuse, encore très sauvage, où l'on peut se promener et même se perdre (c'est pas loin de la forêt tropicale, et elle est assez mal entretenue...). On y trouve une multitude de sentiers muletiers et de petites cabanes, qui servent souvent de planques à divers malfrats en mal de tranquilité.
Autour du lac du même nom, une petite zone agricole et artisanale. L'autre face de Copacabana: une société agraire et orientée aussi vers la pêche. Peu visitée, car plutôt crasseuse et dépourvue d'autre intérêt que la curiosité ethnologique. Pourtant à moins de 30 km. du centre.
Gros bourg paisible à flanc de montagne, avec vue sur la mer. Mise à part l'agriculture vivrière, on recense à et autour d'Ilha une activité artistique alternative assez intéressante.
Deux localités dans la baie de Sepetiba, à vocation principalement touristique. Villages de vacances, plages idylliques et hôtels multiples, plus marchés et artisanat "pittoresques". Soigneusement évitées par le Copacajun moyen, sauf s'il y travaille. Sepetiba a tendance à être moins bien considérée, à cause de sa proximité avec l'aéroport.
Marambaia n'est pas à proprement parler un Faubourg; politiquement, elle est administrée par le Districto de Sepetiba. C'est une île toute en longueur, quasi-inhabitée, constituant le rendez-vous de la jeunesse de Copacabana désirant s'éloigner des contraintes -- pourtant faibles -- notamment en ce qui concerne des activités telles que surf sauvage, ghettoblasters à fond, naturisme et autres plaisanteries qui font fuir les touristes bien-pensants. On y retrouvera une bonne proportion de la colonie eyldarin.
Par définition, la partie face à l'océan (sud) est plutôt réservée aux agités, alors que la partie face à la baie (nord) est laissée aux gens calmes. Le petit pic est apprécié des varappeurs. En face, de l'autre côté de la Baie de Sepetiba, il y a une plage highlander elle aussi assez fréquentée, surtout par des gens munis de gros instruments d'optique pour mater les moeurs des Eyldar et autres naturistes de la côte nord, les fripons...
Longtemps un quartier résidentiel, où pointait l'aéroport de Galeáo, cette petite île reliée par un pont au continent, ainsi que par plusieurs services de bateaux, est devenue un quartier un peu interlope, où se succèdent casinos, maisons de jeux, restaurants plus ou moins locaux et maisons closes. Un vrai quartier rouge, qui néanmoins reste très fréquentable, notamment grâce à la présence de la Douane, qui a transformé l'aéroport en sa base principale.
Galeáo a néanmoins toujours une activité civile, étant en quelque sorte un aéroport secondaire pour vols privés et quelques vols commerciaux pour hommes d'affaires qui apprécient sa proximité du centre. On prévoit même l'extension du métro jusqu'à Galeáo pour la fin du siècle. Le temps de trouver les sous...
![]() Copacabana Centre1 cm. = 1 km. En traits gris pleins: routes principales. En pointillé: lignes de métro. |
Avertissement sans fraisLes Copacajuns conduisent comme des salauds: une main sur le volant (pas loin du klaxon seize voies), l'autre nonchalament passée par la portière, la radio à fond et toutes fenêtres ouvertes (quel que soit le temps). Les pires sont la myriade de chauffeurs de taxis qui sillonent la ville, suivis de peu par les escadrons de coursiers à vélo (appelés Sui-Cycles), qui méprisent souverainement le code de la route et dévalent les pentes à plus de 80 km/h (pour remonter, ils s'accrochent aux camions...). |
L'autoroute intercontinentale highlander IC 7, comme dit précédemment, arrive à Frontera; elle traverse le nord de Copacabana en zone franche, soit jusqu'au Santos Dumont Terminal et au delà vers Niterói, soit jusqu'à l'Aéroport. Pour ceux qui sortent à Frontera, elle se divise en plusieurs "petites" autoroutes. Vers le centre ville, les voies sont beaucoup plus petites; tout est fait pour y décourager le trafic automobile (ça ne marche pas très bien...) et pour encourager les transports en commun rapides, efficaces et pas chers (certaines lignes sont même gratuites). Les autoroutes interquartiers passent souvent dans des tunnels, la région étant très accidentée.
Il existe trois lignes de métro à Copacabana. La première va de l'entrée de Mountains jusqu'au Leme Aquaria, alors que la seconde conduit de la Flamengo Aquaria à Niterdi et la troisième part de Rio Sul pour aller jusqu'au Vidigal Aquaria. Il faut aussi compter le métro-cargo qui va du Starport à Frontera, en passant par le Santos Dumont Terminal, ancien aéroport de Rio de Janeiro, reconverti en zone d'entrepôts pour les marchandises destinées à la ville elle-même. À Frontera, il débouche à l'air libre dans les Road Docks, la zone où se chargent les camions transcontinentaux.
On pourrait rajouter à cela les cinq lignes de tramway de la zone Rio Norde/ Oste/ Sul/ Centro ainsi que les bondes. Véritable spécialité locale, ces petits tramways automatiques, roulant à 10 km/h, ouverts et gratuits de Copacabana, sillonent tout le quartier, ainsi que Botafogo et une partie d'Ipanema. Ils passent aussi à flanc de montagne, vers le Pain de Sucre.
Copacabana n'a pas réellemnent de port marchand à proprement parler. Il y a un port de pêche situé à Rio North, avec des ramifications autour du Flamengo Aquaria, un port de plaisance à Leblon, mais pas de port marchand. Seul en fait le starport possède les infrasctructures nécessaires pour héberger quelques bateaux marchands, à savoir des systèmes de chargement et déchargement hybrides, capables d'accueillir aussi bien des vaisseaux spatiaux que des bâtiments de gros tonnage.
Signalons qu'il existe un service de bateaux rapides, que l'on appelle "Pacatex" (pour "Pacific-Atlantic Express"), qui tous les trois jours relie les villes de la côte sud-américaine dans un sens et dans l'autre. Le trajet relie Panama-Sud, Cartagène, Caracas / La Guaira, Cayenne, Bahia, Copacabana, Buenos Aires, Rawson, Ushuaïa, Valdivia, Valparaiso, Antofagasta, Lima, Quito et retour à Panama. Les bateaux sont des aéroglisseurs ou des hydrofoils qui bombent à près de 100 km/h. Ce qui fait entre 12 et 24 heures entre chaque étape. À Copacabana, le Pacatex passe le lundi dans le sens nord-sud et le jeudi dans le sens sud-nord.
L'aéroport intercontinental Timothy D. White (construit par les Américains en 2037) est situé à l'extrême ouest de la parcelle. Il a subi de nombreuses modifications et améliorations depuis le temps où il s'appelait Bartolomeu de Gusmáo, c'est-à-dire avant la période américaine. C'est maintenant un aéroport de grande taille, avec de nombreuses pistes et même un tarmac spécial pour accueillir des vaisseaux spatiaux en cas d'engorgement du starport ou de tempête.
Son administration est en partie autonome, mais en pratique très dépendante du bon vouloir de la Douane.
Bâti entre 2106 et 2118, en grande partie grâce à des capitaux américains, européens et eyldarin, le Starport Eduardo Della Montes est situé sur une île artificielle. Relié au continent par un pont autoroutier, que double sous la surface le métro-cargo, c'est pour la Sphère un starport de petite taille, puisque moins d'une centaine de décollages et atterrissages s'y déroulent quotidiennement; de plus, les infrastructures ne permettent pas l'accueil de vaisseaux de plus de 50'000 tonnes (ou alors si, mais difficilement). C'est un starport commercial, avec peu de lignes passagers (moins de quinze départs/arrivées quotidiennes).
La particularité principale de ce starport est d'avoir, comme précisé, des équipements hybrides permettant l'accueil aussi bien de vaisseaux que de bateaux. Hangars et docks se trouvent d'ailleurs en grande partie sous l'eau, permettant un minimum d'interruption en cas de tempêtes (qui sont plutôt fréquentes dans la région). Une autre caractéristique, peu appréciée des compagnies de navigation maritimes et stellaires, c'est la faiblesse des moyens pour la réparation et/ou l'entretien des véhicules: peu ou pas de cales sèches, approvisionnement en pièces détachées erratique, main d'oeuvre locale sous-qualifiée. La construction de trois grandes cales sèches pourra peut-être remédier à cet état de fait avant 2310, mais des doutes subsistent...
En bref, Copacabana est un starport de seconde zone; le fait qu'il soit le seul de l'hémisphère sud lui sauve la mise, mais si les rumeurs persistantes de construction d'un terminal spatial de grande taille dans le désert australien se confirment, cela pourrait bien lui causer énormément de tort... Il n'empêche que c'est un sujet de fierté pour tous les Copacajuns, et malheur à qui oserait remettre en doute son utilité! ^