Confédération Européenne

Dernière modification: le 25 mars 1997

Organisation

État fédéral, divisé en 51 États-Cantons (ou plus simplement Cantons), sans compter les colonies extérieures (Cantons d'Outre-Sol). Chacun de ces cantons est en fait un état, avec son gouvernement propre, mais avec des domaines de compétences bien évidemment limités.

Compétences fédérales:

Espace aérien et spatial, routes nationales et autoroutes, chemins de fer, coordination des forces armées, économie extérieure et intérieure (dans une certaine mesure), monnaie, lois sociales (en gros).

Gouvernement

Exécutif: Conseil Fédéral, comptant neuf membres. Équilibre précaire entre les langages, les partis politiques, les sexes et les religions (et, ajoutent les mesquins, les couleurs de cheveux): on compte quatre femmes et cinq hommes (parfois le contraire, mais c'est rare); trois anglo-germanophones, deux méditerranéens, deux balkaniques et deux slaves; deux représentants des partis de gauche, deux de la droite conservatrice, un de la droite libérale et quatre centristes; deux catholiques, deux protestants, deux orthodoxes, un musulman, un juif plus un dernier "exotique" (bouddhiste, sataniste-mais-faut-pas-le-dire ou simplement athée).

Le Conseil Fédéral est élu par les deux chambres du Parlement réunies; traditionnellement, un Conseiller Fédéral qui se représente est automatiquement réélu, sauf grosse boulette. Les neuf Conseillers élisent chaque année un Président de la Confédération, qui n'a qu'un rôle arbitral et protocolaire (serrer la louche aux invités); traditionnellement, chaque Conseiller Fédéral est Président à tour de rôle.

Les Départements Fédéraux sont:

bulletIntérieur (justice et police)
bulletAffaires étrangères (diplomatie)
bulletDéfense (armée)
bulletÉconomie (industrie et finances)
bulletCommunications (transports et médias)
bulletEnvironnement (écologie et reconstructions)
bulletBudget (fisc)
bulletAffaires Sociales
bulletCulture et Éducation

Il existe un certain nombre d'autres institutions fédérales, dépendant directement du Conseil Fédéral en son ensemble. Citons notamment la Commission de Médiation, qui a pour but de résoudre les tensions entre départements et améliorer la communication entre les instutions fédérales, et qui a tendance à subir les contrecoups des crises gouvernementales.

Législatif: Parlement Fédéral, divisée en deux chambres. L'Assemblée Européenne est composée de quelques 800 députés, déterminés selon un quota de population par canton (environ un député par million, ou part de). L'Assemblée des États est elle composée de 153 sénateurs, trois par cantons. Pour être adoptée, une décision doit être avalisée par les deux chambres du Parlement, comme il se doit.

Le Parlement siège parfois en séance complète pour des cas précis, comme une menace de guerre ou un changement majeur de la Constitution. De plus, le Parlement nomme lui aussi des commissions et a des institutions sous son aile. Ça ne simplifie rien.

Judiciaire: Cour Supérieure Fédérale, située en quatre annexes à Bordeaux, Münich, Dubrovnik et Minsk.

Compétences cantonales:

Routes régionales, forces armées, économie intérieure, lois sociales (plus en détail)

Gouvernements

En théorie, les cantons ont droit d'avoir le gouvernement qu'ils veulent, pour peu qu'il respecte trois conditions simples au demeurant:

bulletséparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire)

bulletconformité par rapport à la Constitution fédérale

bulletdémocratie

En pratique, il y a passablement d'exceptions. Beaucoup d'États se marchent allègrement dessus dans la séparation des pouvoirs. D'autres oublient jusqu'à des pans entiers de la Constitution pour des questions de facilité ou de culture. Quelques-uns, enfin, ont mis en place une démocratie d'opérette; fort heureusement, ils sont rares.

États-Cantons

République d'Islande (IS)

Démocratie parlementaire

Capitale: Reijkjavik

Villes principales: -

Économie: pêche, tourisme thermal.

Population: 220'000

Industries: Fishland (agro-alimentaire, pêche)

Un des états les moins bouleversés par les trois siècles passés. Quasiment rien n'y a changé depuis la Troisème guerre mondiale. Et encore: il semblerait que le dernier événement marquant eut été l'installation du téléphone. L'Islande fournit néanmoins un fort contingent de pêcheurs butés qui vont emmerder les Highlanders au large de la Norvège.

On murmure des choses au sujet de bases secrètes à la nationalité mal établie planquées dans la région, mais honnêtement, installer une base secrète en Islande est le plus sûr moyen pour obtenir une population-type propice à une étude sur la neurasthénie maniaco-dépressive.

République d'Irlande (EI)

Démocratie parlementaire

Capitale: Dublin

Villes principales: Belfast, Londonderry, Cork

Économie: pêche, élevage, manufacturés

Population: 3.8 millions.

Industries: Staple Computers, Clover Food & Health (agro-alimentaire "bio")

Inclut l'Ulster, d'où encore de nombreux problèmes entre les populations catholiques et protestantes ("ulstericannes", du nom de la doctrine détachée de l'anglicanisme au début du 21e siècle et anti-papauté) minoritaires. Encore une grande domination de la religion dans les affaires politiques et sociales.

L'Irlande a peu subi de dégradations au cours des deux dernières guerres mondiales, mais n'en a pas non plus retiré de bénéfices majeurs. Au contraire, comme toute la zone ex-britannique, elle est de plus en plus en marge de la Confédération. Le coût de la vie y est néanmoins suffisament bas pour que la main d'oeuvre bon marché et raisonnablement compétente attire quelques industries.

Royaume d'Écosse (SC)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: Edinburgh

Villes principales: Glasgow, Aberdeen, Inverness

Économie: tourisme, spiritueux, histoires de fantômes

Population: 7 millions

Industries: Loch Lomond Spirits

La monarchie a été restaurée en Écosse en 1993 par un seigneur local suffisament charismatique pour faire croire à tout le monde qu'il était un authentique descendant des derniers rois du pays...

Depuis, le pays joue avant tout sur le traditionnel et le tourisme: cornemuses, kilts, tradition militaro-royaliste, l'Écosse est avant tout la dernière dépositaire de la tradition royaliste britannique.

République Populaire d'Angleterre (EN)

Démocratie monocamérale

Capitale: Oxford

Villes principales: Greater Liverpool Area, Southampton, Plymouth

Économie: industrie de transformation, manufacturés

Population: 32.1 millions

Industries: English Electronics, Royvers Auto Works, National Shipworks

Grandes Écoles: Oxford School of Economics; Thomas Norton Technical School, Birmingham.

Système socialisant, avec une fédéralisation à l'extrême, basée non sur des régions ou des communes, mais des industries. On s'y donne du "Comrade Sir (ou "Madam")" à qui mieux mieux, on y vénère Marx et une certaine idée du savoir-vivre et on y boit de l'eau chaude (avec un nuage de lait) à cinq heures précises. Le vernis pseudo-communiste et le gros lac à la place de Londres mis à part, pas grand-chose n'y a changé.

Dominée par la conurbation industrielle de Liverpool (Greater Liverpool Area, ou GLA), qui coupe virtuellement l'île en deux en englobant Leeds, Manchester et Sheffield. Mais il ne faut pas se leurrer: l'industrie anglaise est moribonde. On peut même dire que toute l'Angleterre est morte avec la destruction de Londres, et que ne lui survit qu'une copie à la recherche d'une âme personnelle.

Principauté de Galles (WA)

Monarchie absolue

Capitale: Cardiff

Villes principales: Swansee, Aberyswyth

Économie: tourisme, banques

Population: 1.3 million.

Industries: Royal Bank of Wales, Welsh Entertainment Inc. (casinos, hôtels et centres de loisir)

Enclave minuscule dans l'Angleterre, sous un régime de quasi-dépendance, semblable à celui de Monaco vis-à-vis de la France avant 1996. De même, on y trouve un certain nombre de choses interdites dans l'Angleterre voisine, comme des casinos, des vraies banques et des petits paradis fiscaux.

Gouverné par le descendant d'un faux Prince de Galles, qui assure au pays un symbole vivant. On dit de lui que ce qu'il dit est la Loi, qu'il dit souvent ce qu'il pense, mais que c'est l'Angleterre qui encore plus souvent pense pour lui.

Royaume du Danemark (DK)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: Københaven

Villes principales: Arhus, Odensee

Économie: pêche, commerce, manufacturés

Population: 11.6 millions

Industries: Danbank, Øresson Movers (transports), Eurotrade Ltd. (activités commerciales variées)

La principale ressource du Danemark est la fin de l'autoroute transpolaire et le pont qui relie l'Europe à la Fédération Highlander de Scandinavie. On trouve néanmoins encore pas mal de pêcheries artisanales, et quelques -- rares -- plateformes pétrolières, la plupart ayant été reconvertie en résidences ou bases militaires.

Københaven est maintenant une métropole de 7 millions d'habitants, débordant largement sur les îles alentours. Beaucoup de quartiers pas très bien fréquentés, ce qui ne change pas beaucoup de l'habitude dans les cités portuaires.

Fédération du Bénélux (BX)

Fédération de monarchies constitutionnelles

Capitale: Antwerpen

Villes principales: Nederlanstad, Bruxelles, Luxembourg

Économie: tertiaire, transit de marchandises

Population: 29.3 millions

Industries: Banque Nationale du Bénélux, Transeuropa Trading

Force financière principale de la Confédération. Les plus grandes banques d'Europe sont au Bénélux, principalement dans la partie francophone (qui s'est mise à un français mâtiné de flamand et d'allemand avec les déplacements de population suite à la Troisième guerre mondiale).

Nederlanstad: conurbation (à l'européenne) regroupant Amsterdam, La Hague, Utrecht et Rotterdam; le plus grand port d'Europe après Brest, d'autant plus que la guerre (la troisième) à causé passablement de dommages aux polders, entraînant une invasion massive de l'élément liquide. Rotterdam (la nouvelle cité, l'ancienne ayant été rasée en 1992) est une île.

République Fédérale de Saxe (SA)

État fédéral

Capitale: Bremen

Villes principales: Stuttgart, Köln, Hamburg

Économie: agriculture, industrie de transformation, pêche

Population: 19.6 millions

Industries: Hecklerwaffen GmBH, KölnerKorn (agro-alimentaire)

Ce qui reste de l'ancienne Allemagne de l'Ouest. Une des régions les plus ravagées en 1990-92. Réhabilitée tant bien que mal depuis 2050, mais il reste de grandes zones plus ou moins irradiées près de l'ancien site de Hamburg et de la zone de front.

République du Brandebourg (BR)

République bicamérale

Capitale: Ringstadt

Villes principales: Leipzig

Population: 28.3 millions.

Industries: Vörungs-Mikoya Interessengemeinschaft, People's Wagen

Ancienne RDA. Plus communiste du tout, mais plutôt ultra-libérale.

Ringstadt est une cité fondée en 2036, formant un anneau autour du site de l'ancienne Berlin. See elsewhere for details.

Royaume de Bavière (BY)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: Munich

Villes principales: Frankfurt, Stuttgart

Population: 26.7 millions.

Bavière actuelle, un tantinet agrandie à l'ouest, du genre à avoir bouffé le Bade-Wurtemberg. La partie bavaroise, épargnée par les conflits à cause de son relief pénible, est aussi la plus puissante économiquement, alors que l'ancien Bade-Wurtemberg, autrefois Silicon Valley européenne, s'est retrouvée zone de front pendant la Troisième guerre mondiale et a de fait beaucoup plus souffert.

Le roi est un authentique descendant des Hohenzollern, pour autant qu'on puisse le dire; sa tâche principale est la conservation de ce qu'il reste du patrimoine architectural bavarois.

Munich, reconstruite un peu à la va-vite en 2016 sur des ruines encore fumantes (et quelque peu radioactives), a gardé une tenace réputation de "ville maudite".

République de Rhénanie (RH)

Démocratie bicamérale

Capitale: Nancy

Villes principales: Metz, Saarbrück

Économie: industrie lourde, chimie, vins

Population: 16.9 millions.

Industries: Saaremetall, Lorelei Rhine Transit, Chemosoft SA

Formée de l'Alsace, la Lorraine et de la Sarre. Théoriquement bilingue français-allemand, c'est surtout des formes un peu alambiquées d'allemand qui y dominent.

Même si l'industrie sidérurgique actuelle de cette région est loin de valoir ce qu'elle fut, même à la fin du 20e siècle, c'est la plus moderne d'Europe métropolitaine. Mis à part ça, c'est encore un canton plutôt agricole. Le Rhin en tant que voie de communication apporte un surplus de revenus à la République.

Territoire de Bâle -- Principauté Épiscopale de Bâle (BS)

Monarchie constitutionnelle/démocratie bicamérale

Capitale: Basel

Villes principales: Mulhouse, Liestal

Économie: transit, tertiaire

Population: 9.3 millions.

Industrie: Basler Trade Holding (commerce, au sens large)

Relativement -- et miraculeusement -- épargnée par la guerre, la ville de Bâle est devenue dès 2020 le plus grand noeud de communication de l'Europe occidentale. Outre un port fluvial encore passablement utilisé, on y trouve un complexe autoroutier et une énorme gare TTT sur l'ancien site de l'aéroport Bâle-Mulhouse. Un nouvel aéroport intercontinental a été construit, qui est le plus grand d'Europe.

Gouverné par un bon vieux prince-évêque des familles, s'appuyant sur une démocratie bicamérale classique.

République du Jura (JU)

Démocratie bicamérale

Capitale: Besançon

Villes principales: Neuchâtel, Bienne, Pontarlier

Économie: forêts, horlogerie, tourisme

Population: 1.3 millions.

Industries: Jura Microtech SA

Grandes Écoles: Institut Européen des Métiers de l'Accueil, École Technique Supérieure de La-Chaux-de-Fonds

Jura suisse et français; toujours des problèmes du côté des indépendantistes delémontais...

Très faible population en dehors des grandes villes précitées et de quelques autres (La-Chaux-de-Fonds, par exemple...), car près de 85% de la surface du canton est couverte de forêts.

République Coopérative de Düttweiler (CD)

Démocratie Bicamérale/État corporatif

Capitale: Bern

Villes principales: Fribourg, Thonon, Lausanne, Lucerne

Économie: agro-alimentaire, technologie de pointe, tourisme, grandes écoles

Population: 8.9 millions.

Industries: Düttweiler Generalgenossenschaft, et c'est à peu près tout...

Grandes Écoles: Technopolis de Lausanne, École Internationale d'Hôtellerie, Thonon

Suisse, sans les régions du Jura et Genève, à laquelle s'ajoute la Savoie.

Curiosité économico-politique, cette République est en fait un état où la plupart des ressources sont contrôlées par une seule grande firme locale: la Coopérative Düttweiler. Fondée au début du 20e siècle comme une chaîne d'épiceries, elle s'est depuis longtemps diversifiée et, comme toute les coopératives, réinvestit ses substantiels bénéfices dans une grande diversité de choses, pour finir par littéralement posséder tout ce qui était la Suisse Romande, Alémanique, plus une bonne partie de la Savoie...

Territoire de Genève -- République de Genève (GE)

Démocratie bicamérale

Capitale: Genève

Villes principales: -

Économie: gouvernement, ce qui tourne autour, horlogerie et joaillerie

Population: 1 million (et encore, pas un gros...)

Un territoire rien que pour le capitale et environ 30 km. autour.

République de Lyon-Rhône-Alpes (RA)

Démocratie bicamérale

Capitale: Lyon

Villes principales: Grenoble, Valence, Albertville

Économie: agro-alimentaire, tourisme, textiles

Population: 19.9 millions.

Région surtout réputée comme un axe de communication important, quoique secondaire, ainsi que pour ses montagnes et ses zones viticoles.

République de Provence (PR)

État corporatif

Capitale: Marseille

Ville principale: Nice, Cannes, Montpellier

Économie: tourisme, commerce

Population: 19.3 millions (hors saison, le double en été).

Grandes Écoles: Bernard-Tapie School of Management, Marseille

Canton dirigé par un collège de corporations du tourisme, de l'immobilier et des loisirs, dirigée par la famille princière de Monaco.

N'a de République que le nom, puisqu'elle est dirigée par un Prince à la tête d'un cartel corporatif; très mal vue pour ses accointances mafieuses, ses tendances xénophobes et son agressivité politico-commerciale (son territoire s'est agrandi de 40% depuis la formation de la Confédération).

République Atlantique (AT)

Démocratie bicamérale

Capitale: Bordeaux

Villes principales: Nantes, Poitiers, Angoulème

Économie: pêche

Population: 15.6 millions.

Toute la façade atlantique française, regroupée autour de l'ancienne capitale européenne Bordeaux, qui est le troisième port le plus important sur l'Atlantique après Anvers et Lisboa.

Principauté de Bretagne (BZ)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: Rennes

Villes principales: Quimper, Brest

Économie: pêche, transit (starport), tourisme

Population: 9.6 millions

Toute la Bretagne, plus les îles anglo-normandes, au grand dam des Anglais et des Normands. Est devenue une Principauté suite à une recurdescence indépendantiste vers 1997; un petit malin ayant trouvé mention d'un "Prince de Bretagne", il n'a rien trouvé de mieux que de s'adjuger ce titre, sans se soucier qu'il désignait autrefois des artichauds ou des chous-fleurs...

Le starport "Pointe-de-Bretagne", sur une île artificielle au large de Brest, dispose d'une administration autonome. Il est entouré par une zone économique franche.

République de la Seine (SQ)

République bicamérale

Capitale: Rouen

Villes principales: Le Havre, Lille

Économie: ports, industrie lourde, chimie

Population: 9.9 millions.

Normandie, nord de la France.

Territoire de Paris -- Commune Autonome de Paris (PA)

République tricamérale

Capitale: Paris

Villes principales: -

Économie: tourisme culturel, articles de mode, habitudes sociales douteuses

Population: 21.6 millions

Paris intra-muros, plus une certaine quantité de communes limitrophes (Versailles, Roissy, Créteil, Pontoise, etc...) incorporées de gré ou de force.

Née au sortir de la Troisième guerre mondiale, la Commune Libre de Paris a réussi à survir grâce à ses inconvénients: une grande ville, surtout lourdement bombardée, ça ne survit pas facilement au lendemain d'une guerre plus ou moins nucléaire. Paris a réussi l'exploit de profiter des destructions pour faire très vite des travaux de restructuration, d'agrandir les parcs pour en faire des champs et surtout de reconvertir l'incroyable sous-sol gruyérien de l'ancienne capitale en champignonières, usines souterraines, abris, etc.

Mentalité très, euh... spéciale. Se déclarer Parisien n'est pas forcément une très bonne idée. La perversion y est, dans certaines hautes sphères, considérée comme un statut social. On peut dire que Paris et l'Angleterre se ressemblent, en ce sens que l'un ne s'est jamais remis de la perte de sa capitale, l'autre de celle de son pays...

La malédiction de Paris

Au lendemain de la Quatrième guerre mondiale, les historiens et géopolitiociens ont remarqué un détail troublant: de tous les impacts thermonucléaires qui constellaient la planète, un certain nombre avaient pour objectif des endroits complètement insignifiants. En observant d'un peu plus près, on s'aperçut que toutes les villes qui s'appelaient Paris, ou qui avaient le mot "Paris" dans leur nom, ou même dont le nom ressemblait vaguement à ou évoquait Paris, avaient été rayées de la carte.

Toutes, sauf Paris, France; enfin, ex-France...

Ce n'est pas faute d'essayer: plusieurs bombardements massifs détruisirent à 40% Paris et ses environs pendant la Troisième guerre mondiale, et une ogive-parapluie tomba même sur la ville, sans exploser; seule Marne-La-Vallée fut détruite par une tête secondaire.

On s'est souvent demandé les raisons profondes de cet acharnement, si acharnement il y a, à effacer à jamais le nom de Paris des cartes de la Terre. Des mauvaises langues ont prétendu qu'il s'agisssait d'une campagne des Parisiens eux-même pour éliminer définitivement toute confusion / concurrence. À moins que le général en chef de la force de frappe nucléaire soviétique ait eu un particulièrement mauvais souvenir de sa visite dans la capitale, en 1987...

République de la Loire (LO)

République bicamérale

Capitale: Luck

Villes principales: Orléans, Auxerre

Économie: agro-alimentaire

Population: 12.2 millions

Luck = Montluçon, revu et corrigé, érigé au rang de centre régional en 2018. La ville a gagné son nom lorsqu'elle a accueilli en 1994 quelques milliers de soldats américains et canadiens de l'OTAN, après dix-huit mois d'errances à travers Allemagne et France. Sous la protection de cette petite armée, la ville a gardé une paix précaire mais réelle pendant toutes les Années d'Ombre et a même faillit devenir la capitale européenne en 2008.

République d'Auvergne (AV)

République bicamérale

Capitale: Saint-Etienne

Villes principales: Clermont-Ferrand, Vichy, Aurillac

Économie: tourisme, thermalisme

Population: 3.5 millions

Ceci est un trou... Personne ne sait exactement comment ça se fait que l'Auvergne soit un canton indépendant et non une partie de la Loire, mais bon...

République Corse (CC)

République monocamérale

Capitale: Ajaccio

Villes principales: Bastia, Corte

Économie: châtaignes, tourisme (un peu), explosifs (beaucoup...)

Population: 320'000

Autre trou, peuplé par plein de gens considérés sur le Continent comme des fous dangereux auxquels il ne faut pas chercher noise. La Provence a bien essayé de les annexer en 2218, mais ça c'est soldé par une exportation massive de "Nuits Bleues"...

République Basque (BA)

République bicamérale

Capitale: San Sebastian

Villes principales: Bayonne, Bilbao

Économie: pêche

Population: 1.6 millions

Tout ce qui parle Basque de près ou de loin s'est rallié à cette République dès 1991. Depuis, remarquablement calme...

Royaume d'Espagne (SP)

Fédération de monarchies constitutionnelles

Capitale: Madrid

Villes principales: Valencia, Sevilla, Malaga

Économie: agro-alimentaire, technologie de pointe, véhicules

Population: 41.5 millions

Très peu touchée par la guerre, mis à part les bases de l'OTAN, l'Espagne a été un des principaux moteurs de la reformation européenne. La Castille, l'Andalousie et la Navarre sont les trois principautés qui composent l'Espagne, qui elle-même a un roi.

Inclut le Califat de Gibraltar (seul reste de l'invasion islamiste de 2001), d'où un pont (coopération Euro-highlander) traverse le détroit.

Fédération Portugaise (PO)

Démocratie bicamérale

Capitale: Lisboa

Villes principales: Santiago, Porto, Faro

Économie: pêche, astronautique (Point Açores), tourisme

Population: 11 millions.

Inclut la Galice, d'où des problèmes avec l'Espagne... Les Açores ont longtemps été un site de lancement spatial pour les Européens, avant la construction du starport Pointe-de-Bretagne, et restent un des centres majeurs de l'astronautique européenne, mais à des fins plus militaires.

République Catalanne (CA)

Démocratie bicamérale

Capitale: Barcelona

Villes principales: Perpignan, Carcassonne, Montpellier

Économie: tourisme

Population: 7.1 millions

Autre exemple de particularisme linguistique propre à la région méditerranéenne (à part peut-être pour la Bretagne...). Est toutefois bilingue, puisqu'un bon quart de ses habitants parle français, ou tout au moins un dialecte assimilé.

République du Piémont (PI)

Démocratie bicamérale

Capitale: Torino

Villes principales: Genoa, Milano, Venezia

Économie: véhicules, thermalisme, tourisme artistique

Population: 23.8 millions

Inclut tout le nord de l'Italie.

État Pontifical du Latium (LA)

Plus ou moins équivalent à une monarchie constitutionnelle

Capitale: Roma

Villes principales: Firenze, Ancona

Économie: agro-alimentaire, tourisme, technologie de pointe

Population: 13.5 millions

Comme son nom l'indique, extension plutôt impressionnante du Vatican, théoriquement gouvernée par le Pape, mais en pratique par un Conseil élu au suffrage universel; seule restriction: les élus doivent appartenir à une des confessions reconnues par la Papauté...

République des Trois Siciles (SI)

État fédéral

Capitale: Palermo

Villes principales: Vesuvia, Bari, Cagliari

Économie: tourisme, pêche, agro-alimentaire

Population: 17.4 millions

Sud de l'Italie, Sicile et Sardaigne. Dé-mafia-isé. Passablement épargnée par la guerre (si l'on excepte le malheureux contre-exemple de Naples...), le sude de l'Italie a pu prendre sa revanche sur le nord, notamment grâce à des progrès considérables en agro-alimentaires, avec l'aide du Latium papal.

Vesuvia: ville construite autour de la Baie de Naples, baie considérablement agrandie par une ogive parapluie dont une des têtes pértiphérique s'est égarée dans le Vésuve, le réveillant pour l'occasion.

Principauté de Malte (MA)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: La Valette

Population: 445'000

Sa position d'île au milieu de la Méditerrannée a valu à Malte un afflux massif de réfugiés, Européens d'une part, et Maghrébins d'autre part, pendant les Années d'Ombre. La situation aurait fort bien pu dégénérer, si le Grand Ordre Militaire de Malte n'avait décidé de remettre de l'ordre là-dedans. Depuis, l'île est calme, et gouvernée par un prince, élu par un collège de Grand-Maîtres de l'Ordre.

Fédération Yougoslave (YU)

État fédéral

Capitale: Beograd

Villes principales: Sarajevo, Zagreb, Dubrovnik, Lubljana

Économie: véhicules, armement, tourisme, agro-alimentaire

Population: 26.8 millions

Non, ils ne se sont pas étripés comme des malpropres. Enfin, pas beaucoup... C'est maintenant une nation moderne, avec une économie forte et un état démocratique et non-communiste. Néanmoins, il y a toujours de temps à autres des conflits entre minorités.

République Populaire d'Albanie (AL)

République bicamérale

Capitale: Tirana

Villes principales:

Économie: agro-alimentaire, tourisme

Population: 3.9 millions

Le temps passe, les idéologies restent, seule la forme s'est considérablement assouplie, ce qui n'est pas trop difficile... Inclut maintenant le Kosovo, après un conflit larvé au début du 22e siècle et la médiation de la Confédération.

Royaume d'Autriche (OR)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: Vienne

Villes principales: Salzburg, Innsbrück

Économie: tourisme, industrie de transformation, bois

Population: 8.3 millions

Ce n'est pas un empire. Le roi n'est même pas un vrai roi, c'est un prince consort, le vrai ayant eu la mesquinerie de se faire congeler en 2118, avec ordre de n'être sorti de son caisson d'hibernation que lorsqu'on aura trouvé un remède à la maladie ultra-rare qu'il a contracté. Étant donné qu'il semble être la seule personne dans toute la Sphère à l'avoir, il peut encore attendre longtemps...

République Fédérale de Hongrie (HU)

Démocratie bicamérale

Capitale: Budapest

Villes principales: Györ

Population: 12.1 millions

Un des fers de lance idéologiques de la désoviétisation de l'ancien bloc de l'Est, la Hongrie a profité des Années d'Ombre et d'une relative intégrité physique pour se former en un état "à l'occidentale". Cela ne s'est pas fait sans mal (répressions massives), et longtemps les Hongrois ont traîné une mauvaise réputation sociale.

Fédération de Tchécoslovaquie (CZ)

État fédéral

Capitale: Praha

Villes principales: Brno, Bratislava

Économie: industrie lourde, transformation, bois

Population: 16.9 millions

N'a pas fait sécession. Désoviétisée. Un des moteurs économiques du centre de l'Europe, un peu le contrepoint économique d'une Hongrie plus culturelle.

Grand-Duché de Cracovie (KR)

Monarchie constitutionnelle

Capitale: Kraków

Villes principales: Katowice, Wroclaw

Population: 6.4 millions

Sud de la Pologne et une partie de la Tchécoslovaquie (un peu des deux...).

Conquis à la force de restes d'armées soviétiques par un militaire mégalomane et nostalgique de la grande Russie.

République Fédérale de Pologne (PO)

Fédération

Capitale: Warsaw

Villes principales: Gdansk

Économie: industrie lourde, agro-alimentaire, plans financiers pourris

Population: 33.6 millions

Après la Troisième guerre mondiale et une grosse période de chaos, la Pologne a été "reprise en mains" par l'Europe de l'Ouest. Depuis, c'est un pays débarassé du socialisme, très chrétien et capitaliste à outrance.

Principauté de Valachie (WA)

Monarchie absolue

Capitale: Craiova

Villes principales: Bucuresti, Constanta, Pleve

Économie: agro-alimentaire (élevage), tourisme, rumeurs malsaines

Population: 7.7 millions

La seule monarchie absolue de toute l'Europe, si l'on oublie le Pays de Galles (ce qui n'est pas difficile...). Le Prince Vladislaw de Lincourt, malgré son nom, est un descendant en ligne droite du célèbre Vlad "Dracul" Tepes. Un de ses ancêtres a mené la Valachie à l'indépendance en profitant du chaos causé par les Années d'Ombre; depuis, c'est un des rares états calmes de la région, rarement troublé par les armées pillardes. Son côté transsylvanien accueille tourisme et rumeurs malsaines, lesdites rumeurs étant propagées par une politique sociales plutôt répressive et assez mal vue dans le reste de l'Europe.

République Populaire de Roumanie (RO)

Démocratie monocamérale

Capitale: Constanza

Villes principales: Birlad, Kichinev

Économie: agro-alimentaire, tourisme

Population: 10.2 millions

Ce qu'il reste de la Roumanie après la guerre d'indépendance valaque. Ça ne ressemble plus à grand-chose... Région passablement bordélique à cause des armées pillardes, ou de ce qu'il en reste.

République de Bulgarie (BU)

Démocratie bicamérale

Capitale: Sofia

Villes principales:

Économie: industrie militaire

Population: 9.9 millions

Relativement épargnée par la guerre, a rapidement glissé vers le multipartisme et s'est passablement modernisée avec l'aide de la Grèce et de la Turquie, surtout pour lutter contre les pillards du nord. A eu un temps pas mal de problèmes avec sa minorité musulmanne et des réactions répressives peu appréciées du pouvoir fédéral.

République Populaire d'Ukraine (UR)

Démocratie bicamérale (loi martiale)

Capitale: Kiev

Villes principales: Rostov, Dniepopetrovsk, Odessa

Économie: chimie nucléaire, agro-alimentaire, matériel militaire

Population: 41.6 millions

À l'extrême limite de la zone de guerre, ou en tous cas de désordre civil. Seuls les grandes villes et les principaux axes de circulations sont considérés comme raisonnablement sûrs.

République Populaire de Russie (RS)

Démocratie monocamérale

Capitale: Moscou

Villes principales: Gorki, Nova Stalingrad

Économie: agro-alimentaire, industrie lourde, matériel militaire

Population: 59.4 millions

Pas grand-chose n'y a réellement changé: il y fait froid, on y boit de la vodka et on y construit des trucs pourris d'usine... A phagocyté une Géorgie qui réclame depuis trois siècles son indépendance.

Le problème géorgien

À l'origine, la République Populaire de Russie. À la fin de la Troisième guerre mondiale, Moscou s'est ramassé un gros caillou nucléaire sur le coin du Kremlin et a dû être évacuée en quatrième vitesse, même si les destructions proprement dites n'ont pas été si énormes que cela. Très vite, la partie Russie d'Europe de l'ex-URSS s'est transformée en un gros chaos, avec les armées chinoises et soviétiques, les bandes de pillards, les mouvements nationalistes, les néo-tsaristes, etc.

Toute l'administration soviétique survivante avait depuis l'invasion chinoise été transbahutée vers Minsk. La ville n'ayant par miracle pas subit de gros dommages, et en tous cas rien de nucléaire, elle devint de fait la capitale de la future République Slave, alors que la Russie devenait une sorte de Marche: un territoire aux frontières floues et à l'organisation encore plus floue.

Avec la fin des Années d'Ombre et la stabilité des frontières garantie par le CSM, la Russie put recommencer à ressembler à un pays vaguement civilisé, amputé de presque toutes ses républiques autonomes, dont la Géorgie. Mais les années de chaos furent plus difficiles à effacer d'un pays marqué par de multiples impacts nucléaires, une infrastructure détruite à 80%, le 20% restant dans un état de délabrement avancé, et un tissu social ressemblant à une panosse [NdT: serpillière] en fin de vie. Les seules personnes à s'intéresser à la Russie furent pendant longtemps les mafieux et les militaires. C'est le genre d'hérédité qui marque. En 2053, le pays ressemblait à quelque chose qui évoquait l'Allemagne de fin 1945, les radiations en plus.

Sur ce, commence la Quatrième guerre mondiale, et la formation de l'Europe pour répondre à la menace highlander. Or, au sud de la Russie, il y a la République Fédérale de Géorgie, dans laquelle cohabitent difficilement de nombreuses ethnies et religions: Abkhazes, Tchétchènes, Arméniens, exilés islamistes, ex-communistes, etc. Peu touchée par les diverses guerres et quelque peu enrichie par l'afflux de têtes pensantes venues d'Islam ou de l'ex-URSS, elle est économiquement stable, mais politiquement fragile.

La Russie a alors fomenté quelques troubles (avec semble-t-il la complicité des autorités européennes, ou tout au moins de certaines d'entre elles), aidée en cela par sa grande expérience KGBienne. Elle a ensuite profité du contexte de paranoïa dû à la Quatrième guerre mondiale pour annexer purement et simplement la Géorgie, officiellement pour consolider les frontières menacées par des troubles soi-disant pro-highlanders. On était alors en 2068, l'Empire d'Islam -- solide allié économique et technologique des Européens -- était sur le point de tomber.

Dès cette date, la Géorgie redevient une "République autonome" de la République Populaire de Russie; les autorités locales sont donc sous la coupe des Russes, et malgré de nombreuses plaintes auprès des autorités européennes, les sécessionistes sont contraints à la clandestinité, puis à la lutte armée. En effet, depuis une vingtaine d'année, le parti autonomiste a été interdit (auparavant, les Russes se contentaient de truquer les élections, mais ça s'est vu...) et ses membres arrêtés.

Depuis, c'est la guerre civile. Une guerre civile larvée, sous-médiatisée par la Russie et les autorités militaires européennes, mais une guerre tout de même. Troupes russes et "brigades spéciales" mafieuses s'opposent aux francs-tireurs indépendantistes, eux-mêmes partagés en de nombreuses factions souvent antagonistes. Et Tbilissi, malgré sa position centrale et la présence massive de militaires, n'échappe pas aux attentats.

République Populaire de Biélorussie (BR)

Démocratie bicamérale

Capitale: Minsk

Villes principales:

Économie: transit, agro-alimentaire, véhicules

Population: 19.7 millions

Industries: Tupolian Aeronautics

État stable et très fort économiquement. Nombreuses industries. Le plus gros de l'économie biélorusse passe par Minsk, grand noeud de communication de l'est.

Minsk

À la fin de la Troisième guerre mondiale, Minsk était avec Leningrad la cité soviétique la moins touchée par la guerre. Alors que Moscou, à moitié envahie par les parachutistes chinois, avait été quelque peu atomisée sur les bords (en fait, surtout au centre: c'est le Kremlin qui a morflé), Minsk était devenu le quartier général des forces soviétiques anti-chinoises et de fait relativement épargné par les bombes occidentales.

Néanmoins, l'époque étant ce qu'elle était, avec quantité d'armées de nationalité peu claire en vadrouille dans le secteur, la ville s'est rapidement transformée en forteresse, avec fortifications et destruction des faubourgs, et tout bien. De fait, cette protection lui a assuré une grande prospérité au cours d'une période pénible: capitale de la République Populaire Pan-Slave entre 2003 et 2053, noeud de communications majeur en Europe de l'Est.

Aujourd'hui Minsk a malgré tout gardé son aspect de citadelle, avec ses trois rangées de fortifications que les autorités locales hésitent toujours à détruire, sait-on jamais. Les bâtiments se sont de fait développés en hauteur, transformant peu à peu la cité en une gigantesque acropole mutante, sorte de cauchemar architectural kafkaïen mitigé Blade Runner, avec ses sous-sols obscurs, ses rues sombres, des passerelles dans tous les sens, des voies de communication en pagaille et une tour centrale cyclopéenne, formée d'un faisceau de tours agglomérées, dont la plus haute (la Republika Torskya) culmine à 645 mètres); c'est évidermment dans ce faisceau central que se trouve la Tupoliana Torksya, qui n'atteint modestement que 418 mètres.

Qui dit ville-forteresse, dit aussi qu'il est très facile d'en protéger, ou d'en fermer les accès. La Tupolian Aeronautics, non contente de posséder des parts un peu partout dans l'industrie véhiculaire européenne, ont aussi des activités non négligeable à Minsk. Environ 30% des emplois dans la ville et alentours dépendent de la Tupolian Aeronautics.

Fédération Balte (BF)

État fédéral

Capitale: Vilnius, Riga, Tallin

Villes principales: id.

Économie: pêche, chantiers navals, industrie lourde

Population: 10.1 millions

La Diète (présidence) change chaque année de ville. Très industrialisé, assez haut niveau de vie. Forte minorité scandinave.

Territoire de Leningrad -- Ville Libre de Leningrad (LE)

République bicamérale

Capitale: Leningrad

Villes principales: -

Population: 9.6 millions

La ville de Leningrad a eu à subir un certain nombre de rébellions post-1992 et, après un bref épisode tsariste, a retrouvé son nom communiste et un gouvernement stable, qui tout en étant de gauche, n'a pas de commune mesure avec le Soviétisme.

Si le nom officiel reste Leningrad, on peut facilement distinguer parmi ses habitants les conservateurs, qui disent Leningrad, les tsaristes, qui parlent de Saint-Petersburg, et les pro-Soviétiques qui, on ne sait trop pourquoi, préfèrent parler de Petrograd...

Territoire d'Archangelsk -- République d'Archangelsk (AR)

République monocamérale (loi martiale)

Capitale: Archangelsk

Villes principales: -

Population: est. 45'000

Enclave sous administration militaire européenne.

Il existe un corridor neutre entre Archangelsk et Leningrad, sous la forme d'une large autoroute, seulement empruntée par de rares camions sans marques distinctives...

République Fédérale de Grèce (EL)

Démocratie bicamérale

Capitale: Athenai

Villes principales:

Économie: agro-alimentaire, commerce

Population: 11.9 millions

Mis à part quelques tirs contre des objectifs militaires, la Grèce est passée complètement à côté de la Troisième guerre mondiale. Elle a surtout eu des problèmes avec les pillards, d'où l'alliance avec la Turquie et la Bulgarie.

République Fédérale Musulmanne de Turquie (TK)

Démocratie bicamérale

Capitale: Ankara

Villes principales: Izmir, Troia

Économie: agro-alimentaire, commerce, industries militaires

Population: 64.2 millions

A victorieusement résisté, et à l'avancée islamiste, et aux pillards; les Highlanders n'ont pas osé... Le "musulmanne" dans le nom est juste là pour rassurer les islamistes; en pratique, l'état est laïc et garantit la liberté de culte.

Troia: ville entre les deux rives du détroit des Dardanelles, fondée après la destruction d'Istambul par une ogive-parapluie.

République Populaire d'Arménie (AR)

Démocratie monocamérale

Capitale: Erevan

Villes principales: Kirovabad, Bakou

Économie: agriculture, matériel militaire

Population: 11.8 millions

Canton-frontière, peu peuplé et très militarisé. Inclut de fait Arménie et Azerbaïdjan, sur une base fédérale, entre les communautés chrétiennes et musulmannes, qui vivent ainsi en une intelligence qulque peu forcée, mais sereine.

République Populaire Kurde (KU)

Démocratie bicamérale

Capitale: Erzerum

Villes principales: Elazig, Dyarbakar, Mosoul

Économie: agriculture de montagne

Population: 13.6 millions

Aussi un canton-frontière, mais beaucoup plus calme. Pas très développé économiquement. Les Forces Populaires Kurdes forment une des meilleures troupes paramilitaires d'Europe.

Les Concordats

Un Concordat, en Europe, est à la base un accord entre certains États-cantons, visant le plus souvent à une standardisation des lois et règles. En pratique, les Concordats sont bien souvent plus que ça: de véritables Fédérations d'États-Cantons; même si des alliances particulières (ach, Sonderbund...) au sein de la Confédération sont formellement interdites par la Constitution européenne, c'est un des multiples moyens pour tourner cette Constitution.

Une des principales différences entre Concordats et États-Cantons est qu'un même Canton peut faire partie de plusieurs Concordats; cela pose d'ailleurs quelques problèmes, lorsqu'il y a des conflits de droits et d'intérêts d'un Concordat à l'autre, notamment entre les Concordats Slave, Central et Balkanique. Un Concordat n'a pas d'existence politique par lui-même, mais bien souvent, aux Chambres fédérales, les Concordats font office de groupes de pression pour appuyer des décisions concernant des intérêts régionaux.

Il y a eu de par le passé quelques motions parlementaires et même des initiatives populaires qui ont cherché à passer d'une Europe subdivisée en Cantons à une Europe concordataire. Tous ont été rejetés à une forte majorité, principalement par les petits États-Cantons craignant pour leur identité. Le sujet revient souvent, tel un serpent de mer, sur le devant de la scène politique.

Concordat Francophone

République Atlantique, Seine, Paris, Benelux, Rhénanie, Loire, Jura, Rhône, Dütweiller, Auvergne, Catalogne, Provence, République Basque.

Accords culturels.

Concordat Germanique

Benelux, Danemark, Bâle, Saxe, Bavière, Prusse, Bade-Wurtenberg, Dütweiller, Autriche, Rhénanie, Jura.

Accords culturels et économiques. Droit criminel et pénal commun ou fortement compatible.

Concordat Slave (ou Soviétique)

Russie, Biélorussie, Ukraine, Leningrad, Pologne, Cracovie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Yougoslavie, Roumanie, Kurdistan, Arménie.

Accords culturels et économique. Droit commun.

Concordat Atlantique

Islande, Angleterre, Irlande, Écosse, Danemark, Benelux, Bretagne, Seine, République Atlantique, République Basque.

Accords portant principalement sur les réglements maritimes et les zones de pêche en Atlantique.

Concordat Méditerranéen

Portugal, Espagne, Catalogne, Provence, Piémont, Trois Siciles, Malte, Yougoslavie, Albanie, Grèce, Turquie.

Accords maritimes, culturels et économiques.

Concordat Central

Pologne, Cracovie, Tchécoslovaquie, Hongrie

Accords économiques, droit compatible.

Concordat Balkanique

Yougoslavie, Albanie, Grèce, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Valachie.

Accords économiques, droit plus ou moins compatible.

Concordat Musulman

Turquie, Kurdistan, Arménie, Bulgarie, Yougoslavie, Trois Siciles, Paris, Espagne.

Accords culturels, droit plus ou moins compatible.

La police européenne

Les différents services

Les noms indiqués ci-dessous concernent la majorité des États-Cantons, mais peuvent varier d'un endroit à l'autre, suivant les impératifs socio-politico-culturels locaux.

Police locale

Existe en deux format. La Gendarmerie est un corps en uniforme, qui est principalement là pour faire acte de présence, et ainsi rassurer les citoyens, et coller des contredanses, et ainsi emmerder les citroyens. La Sûreté est un corps le plus souvent en civil, qui s'occupe de tout ce qui est enquêtes criminelles et autres travaux d'investigation; elle compte quelques sous-groupes, spécialisés dans les moeurs, les stupéfiants, la criminalité financière, etc. Les deux formats ont aussi leurs corps d'élite, spécialisés dans les actions antiterroristes, etc. Il existe entre les deux corps une vieille rivalité, sans réelle raison d'être qu'une traditione vieille de près de quatre siècles.

Les forces de police dépendent du Département Cantonal de l'Intérieur de l'État-Canton concerné; parfois, l'une ou l'autre dépend du Département de la Défense, mais cela reste rare. Quoi qu'il en soit, cette affectation n'a que peu d'influence sur l'efficacité réelle des unités: par exemple, en Ukraine et en Russie, où la Gendarmerie dépend de l'Intérieur, ce corps est presque l'équivalent de l'armée.

Brigade Territoriale

Bâtie sur le modèle du FBI américaine, c'est une force de police fédérale, agissant donc sur tout le territoire. Moins interventionniste dans les différentes affaires intercantonnales (qui donnent plus souvent lieu à des accords qu'à une intervention fédérale peu populaire), elle est néanmoins plus puissante dans certains cas, n'ayant pas à répondre de ses actes auprès de la hiérarchie locale. De fait, ses agents sont assez peu aimés, considérés comme arrogants et dangereux pour tout le monde... La Brigade Territoriale, ou tout au moins son Agence Fédérale de Surveillance, s'occupe aussi de contre-espionnage (et est régulièrement soupçonnée -- souvent à raison -- de ficher à tort et à travers...), tandis que l'Agence Fédérale des Frontières s'occupe des questions douanières et de surveillance des frontières.

La Brigade Territoriale dépend du Département Fédéral de l'Intérieur.

La Sûreté Militaire

Office de police strictement cantonné aux affaires internes à l'armée, c'est un serpent de mer qui subit en moyenne tous les trente ans un dégraissage massif, suite à une manie particulièrement typique qu'ont ses différents dirigeants à faire enfler l'édifice d'une manière démesurée... Il fait office de police militaire, au sens large du terme, mais a aussi tendance à empiéter sur les attributions de la Brigade Territoriale, et des polices locales, notamment en ce qui concerne le contre-espionnage et les affaires de terrorisme. En fait, dès que le niveau militaire est impliqué, à quelque niveau que ce soit, dans une affaire, on peut être certain de voir rappliquer dare-dare la Sûreté Militaire...

La Sûreté Militaire dépend du Département Fédéral de la Défense. Certaines de ses attributions au niveau de la simple police sont toutefois souvent déléguées aux Départements Cantonnaux.

Fragments de démographie européenne

La Troisième guerre mondiale et son impact

Lorsque commence la Troisième guerre mondiale en 1989, l'Europe compte environ 660 millions d'habitants, incluant la Turquie et la partie européenne de l'URSS. L'attaque-éclair des troupes soviétiques est stabilisée en mars 1990, en un front nord qui va de Hamburg au Lac de Constance, en passant par Stuttgart, et un front sud qui pétouille dans les Balkans (le fameux Beusier Balkanique, fort connu des joueurs de Diplomatie), la Yougoslavie et la Roumanie (qui entretemps avait viré son Génie de Carpathes) faisant de la résistance.

Les combats sont violents, les atrocités nombreuses et les bombardements de civils légion, sans compter l'impressionnante panoplie de tirs nucléaires qui ponctue la fin 1992. Mais au niveau démographique, la guerre fit moins de dégâts que ce à quoi on pourrait s'attendre.

La principale caractéristique de cette guerre sera en fait les déplacements de population. Ainsi, si on compte effectivement environ 300 millions de morts en 2012, soit vingt ans après l'attaque nucléaire finale (qui à elle seule provoquera directement ou indirectement 75% des victimes), il faut compter avec un exode massif de populations russo-soviétiques (environ 80 millions), restes des armées d'invasion repoussées par l'avance chinoise de 1991, plus passablement d'immigrés maghrébins fuyant la Révolution Islamique et des soldats d'un peu tous les bords, déserteurs ou sans aucun contact avec leur pays d'origine (Chinois et Américains, surtout).

Bien sûr, de nombreux Européens se sont aussi exilés, cherchant refuge en Afrique ou au Proche- et Moyen-Orient, mais l'un dans l'autre, on estime la population totale sur le sol européen à 500 millions de personnes.

Villes atomisées par une ogive-parapluie

Londres, Naples, Strasbourg, Hambourg, Paris (raté), Stuttgart, La Haye, Stockholm.

La résurgence des Années d'Ombre

Qui plus est, et comme c'est souvent le cas lors de catastrophes démographiques majeures, la natalité augmente fortement. À cela deux raisons principales: d'abord la très forte mortalité infantile enregistrée dans les dix années après la guerre, et qui décroît ensuite très rapidement avec les progrès de la technique, plus rapidement que les habitudes natalistes, qui elles sont encouragées, outre par l'urgence du moment, par une Église romaine (et c'est là la deuxième raison), qui sort de la guerre intacte et va pendant les Années d'Ombre étendre son influence sur toute l'Europe occidentale, englobant pêle-mêle Protestants, Catholiques, Anglicans et certaines sectes orthodoxes (les orthodoxes grecs, par exemple...). Il en ira de même en Europe orientale, où la religion russo-orthodoxe sortira de l'ombre pour faire part égale avec les restes des pouvoirs communistes en place.

On peut donc admettre que, lorsqu'éclate en Europe la Quatrième guerre mondiale, vers 2088, l'Europe a retrouvé son niveau démographique de 1989, soit +20% en un siècle, ce qui est loin d'être déraisonnable, si on prend en compte une politique nataliste fortement encouragée par les circonstances et une Chrétienté omniprésente et très puissante.

La Quatrième guerre mondiale et son impact

La Quatrième guerre mondiale, qui en Europe ne commence pas avant 2080, est loin d'avoir été aussi sanglante que la Troisième. Les attaques militaires highlanders se sont cantonnées à des objectifs militaires, ce qui fait que l'on estime les pertes en vies humaines à moins de 250'000 hommes dans les deux camps lors de la signature du traité de Genève. Ce qui ne l'empêcha pas d'avoir un effet secondaire non négligeable: ce sont en effet les populations russo-soviétiques et sibériennes qui émigrèrent en masse vers l'Europe pour fuir l'avancée highlander. Non que les Highlanders soient des gens extrêmement peu civilisés, mais 1) une guerre, ça fait de toute façon des dégâts, et 2) quelques campagnes de propagande européennes bien senties ont présenté ces mêmes Highlanders comme des monstres à côté desquels la division SS Das Reich aurait fait figure de scouts apathiques.

En conséquence, les régions nord-est, puis nord européennes se sont vues submergées par un flot de réfugiés estimé à entre 12 et 25 millions de personnes, mais qui plus probablement devait avoisiner les 50, voire 75 millions. D'où une surcharge considérable sur les infrastructures européennes, qui ne prit fin qu'avec l'envoi de la plus grande partie de ces réfugiées sur les colonies européennes d'Outre-Sol: principalement Asgard et Europa.

L'émigration outre-sol

L'émigration vers les Colonies d'Outre Sol, devenant plus tard Cantons d'Outre Sol, déplaça entre 150 et 200 millions de personnes entre 2107 et 2200. C'est beaucoup: environ un quart, voire un tiers de la population européenne en 2107. Mais cela s'explique par différents facteurs, notamment le fait qu'entre vivre sur une terre minée, irradiée, etc... et partir conquérir de nouveaux espaces vierges, non pollués et surtout dépourvus d'indigènes hostiles, on ne calcule pas longtemps...

De plus, il y a aussi un souci cynique de l'état (comprenez, de l'Europe occidentale) de débarasser le continent d'un maximum de "gens inutiles" (comprenez, des paysans russes illettrés; il n'y a que sur des planètes comme Europa, Atlantis ou Asgard que les méthodes traditionnelles de pêche ou d'agriculture sont rentables...). Ainsi, des milliers de personnes, appartenant à des groupes ethniques et culturels jugés "encombrants" par le pouvoir européens furent déplacés plus ou moins ostensiblement vers les colonies extra-solaires.

2100-2290

En Europe continentale, la population passa donc de 700 millions en 2088, à 600 millions en 2150 (en comptant la perte de la Scandinavie), se stabilisant alors aux alentours de ce chiffre pour recommencer à croître, atteignant 700 millions en 2200 et se situer à l'heure actuelle à 800 millions d'habitants, sur lesquels on compte pas loin de 200 millions d'étrangers (principalement originaires du pourtour méditerranéen, de Scandinavie et de Sibérie).

Sur les colonies, il faut distinguer deux cas particuliers: Asgard et Europa. Cette dernière, principalement colonisée par des populations centre-européennes germanophones et slavophones, compta 60 millions d'habitants dès 2115, population qui passa, après plusieurs vagues d'émigration successive, à 500 millions en 2240, et qui atteint maintenant 900 millions.

Asgard a suivi un chemin quelque peu différent, puisqu'à l'émigration européenne s'ajoute une émigration américaine. Entre 2107 et 2112, ce ne sont pas loin de 75 à 100 millions de personnes, qui, selon les prévisions les plus réalistes, s'installent sur la planète. Malgré une mortalité initiale sévère et des conditions qui ne le furent pas moins, la population augmenta pour atteindre 180 millions en 2150, puis 350 millions en 2200, et enfin 700 millions en 2290. Il faut rajouter à cela les quelques 100 millions d'Américains, Israéliens (et Rowaans, mais bon...).

Hadès, Olympus et Atlantis ont toutes trois une population bien plus faible: respectivement 4, 9 et 40 millions d'habitants.

Religions et cultures en Europe

Chrétienté

Connaît une formidable expansion pendant les Années d'Ombre. Après quelques années difficiles (1993-1998), le Pape Grégoire XVII (1998-2031, canonisé depuis sous le nom de Saint-Grégoire-l'[[OE]]cuménique) propose une réforme massive vers une plus large Chrétienté. L'Église catholique fédère Protestants, Anglicans et Orthodoxes slaves. Anglicans irlandais (Ulstericans) et certains Écossais refusent, d'où scission. Église orthodoxe grecque aussi mise à part.

Église catholique unifiée devient la force majeure du début du 21e siècle. Papauté devient une puissance politique majeure, contribuant pour une grande part à l'unité politique de l'Europe de l'Ouest et celle de l'Est (Union Européenne et République Populaire Slave).

Plus tolérante que par le passé, mais a parfois quelques mots malheureux face aux Mutants et autres marginaux: ne tolère pas le nomadisme, l'homosexualité, le concubinage, etc...

Entre 2000 et 2080, rares sont les états européens où l'Église n'apparaît pas comme une éminence grise. Seuls des endroits comme l'Angleterre, le nord de la France, la Rhénanie et la Scandinavie parviennent encore à garder une certaine autonomie par rapport à cet état de fait. La Suisse est, comme d'habitude, un cas à part: l'église y est fortement implantée, mais pays gouverné de fait par des militaires, qui eux s'en foutent. Gouvernement militaire laïc, population civile religieuse... Dans les pays de l'Est, on assiste à une forte collusion à la suite de la guerre entre clergé, militaires et parti communiste.

En 2080, 70% de la population européenne est chrétienne. 15% fait partie d'une religion non-affiliée à la Papauté (Judaïsme, Bouddhisme ou une secte quelconque), le 10% restant plus ou moins athée.

Islam

Entre 1990 et 2011, la Révolution islamique cause 1) un afflux massif de réfugiés en Europe, eux-mêmes musulmans, 2) quelques tentatives d'invasion/insurrection sur le continent. De ces derniers, on signalera des territoires autonomes musulmans en Yougoslavie, France, Allemagne, ainsi qu'une invasion de l'Espagne (repoussée en grande partie, seule subsiste le Califat de Gibraltar, rattaché au Royaume d'Espagne) et de nombreux incidents de Frontière en Turquie. Tous ces mouvements sont sporadiques et se calment d'eux-même avant 2012.

Les tentatives de conciliations avec l'Islam proche-oriental se soldent, d'abord par une hostilité franche et massive (une tentative de bomberdement de Rome par des appareils islamistes échouera en 2006), puis avec l'avènement de l'Empire, plus de facilités. Empereur principalement pour la paix des ménages, plus accomodant que révolutionnaire. Diverses réunions oecuméniques lancent dès 2016 un mouvement de coopération qui, au-delà de la religion, contribuera à des liens économiques forts entre Européens et Islamistes. L'Empire d'Islam est le premier partenaire économique de l'Europe dès 2020.

La communauté musulmanne d'Europe est principalement d'inspiration modérée: sunnite, impériale ou moderniste. Il s'est formé dès 2019 un mouvement particulièrement curieux d'islam européen, particulièrement vivace en France, Angleterre et Allemagne. Beaucoup plus tolérant, au point d'avoir été rattaché à la Chrétienté dès 2037, et ce encore de nos jours.

Les Musulmans représentent 10% de la population européenne en 2080.

Judaisme

Pas grand-chose n'a changé. La Troisième guerre mondiale a amené encore quelques pogroms, fait de généraux soviétiques stalinistes et de groupuscules d'inspiration nazie. Le tout n'a pas duré longtemps, le fait que la Papauté ait condamné elle-même ces exactions et menacé d'excommunication quiconque se livrerait à de la discrimination envers les Juifs a calmé tout le monde.

Il y eut un faible exode juif d'Israël, vers 1995, mais il fut de courte durée: la plupart des exilés rentrèrent dans la région dès l'avénement de l'Empire.

Les Juifs d'Europe habitent en majorité dans les grandes villes de l'Europe de l'Ouest.

Entre 2 et 3% de la population européenne est, en 2080, de confession israélite.

Les Gitans

En 2290, les Gitans ne sont plus les bohémiens païens et voleurs, tels qu'on les considéraient encore avec mépris à la fin du 20e siècle. Enfin, si, aussi, un peu, mais beaucoup moins.

Les Gitans sont toujours nomades. Mais dans la civilisation des Années d'Ombre, où les bandes de pillards et les armées en déroute croisaient les voies de communication de l'est européen, les Gitans apparurent comme une alternative bienvenue. Toujours réfractaires à un pouvoir central qui ne vienne pas d'eux-mêmes, ils refusaient la botte des petits chefs de guerre de l'époque et développèrent un réseau de communications parallèles aux États qui essayaient de se remettre en place.

Comédiens, commerçants, colporteurs, un peu sorciers, guérisseurs et prêtres aussi, les Gitans ramenèrent une denrée rare en ce début de 21e siècle: l'espoir. Et la tradition continua. Le nombre de Gitans a crû de manière remarquable, au fur et à mesure que les caravanes incorporèrent des déserteurs, des sans-abris et d'autres délaissés des ruines de la société, leur donnant un abri, une protection et une raison d'être.

Dans l'est-européen de cette fin de 23e siècle, le rôle des Gitans n'a pas beaucoup changé. Ils amènent des marchandises introuvables ailleurs, et même ailleurs en Europe: contrebande highlander et d'ailleurs, médicaments "maison", livres et journaux non-censurés. Ils ont su s'assurer l'appui des populations slaves, de telle manière que personne ne veut ou même ne peut s'attaquer impunément à eux. Des tentatives passées se sont soldées par des échecs cuisants, soit directement par l'opposition d'une puissance de feu supérieure, soit indirectement par des soulèvements populaires. Le gouvernement européen, maintes fois sollicité sur ce sujet, reste dans un flou artistique malsain: sans interdire les Gitans, il ne leur reconnaît toutefois pas un statut clair.

Les caravanes des Gitans sont constituées de camions. Des gros. Du genre de ceux qu'on voit charrier des tonnes de caillasse dans les mines. Une caravane compte entre trois et dix de ces camions, qui font en moyenne huit mètres de large, quarante de long et six mètres de haut, avec d'énormes pneus tout-terrain, d'immenses génératrices électriques, nucléaires le plus souvent, un épais blindage en acier et de l'armement conséquent. Des forteresses roulantes, abritant une ou deux familles et parfois même des cultures hydroponiques.

La plupart des Gitans sont de confession orthodoxe; ils ont développé un courant particulier qui, s'il ne peut être rattaché à la Chrétienté à cause du nomadisme, en est très proche. On compte officiellement pas loin de 3 millions de Gitans, ou considérés comme tels, en Europe; en grande majorité (70%), ils se promènent à travers les vastes plaines de l'est-européen, voire même de part et d'autre du no man's land, mais il n'est pas rare de voir parfois une caravanne de camions géants sur les autoroutes transcontinentales de l'ouest.

Langages

Les différentes guerres mondiales ont aplani un certain nombre de différences linguistiques à travers l'Europe. Même s'il n'y a jamais eu de volonté politique affichée pour faire disparaître la myriade de langages parlés sur le continent, force est d'avouer que le résultat est là.

Le résultat le plus frappant est visible et audible dans les pays de l'est-européen: il existe depuis le premier tiers du 21e siècle une lingua franca slave, faite d'un doux mélange entre russe, polonais, tchècoslovaque, hongrois et serbo-croate, avec quelques bribes de chinois...

Plus à l'ouest, on note depuis quelques dizaines d'années un rapprochement entre l'allemand, le danois et les dialectes hollando-flamands et autres germanneries en vigueur dans la République de Dütweiller ou en Autriche.

Moins sensible, le lent glissement vers une communauté de langage entre le français, l'italien et le catalan; ces trois nations ont chacune une personnalité culturelle plus forte, et donc mettent beaucoup de mauvaise volonté à se rapprocher, mais ça devient sensible dans le langage parlé entre Barcelone et Vesuvio.

Espagnol et portugais opèrent aussi un début de rapprochement, même si les deux nations restent antagonistes sur la question de la Galice.

Au sud, les différents langages proches du grec, comme l'albanais, sont plus ou moins indistinguables.

Dans les particularismes, citons le trio infernal des ex-français basque-corse-breton, le roumain et le balte; les Turcs parlent une variation somme toute mineure du "panarabe" développé pendant l'Empire d'Islam.

Monnaie

Officiellement, la monnaie européenne est l'Écu; un Écu est divisée en cent centimes (il existe des sommes en demi-centimes), et avec 20 Écus, on fait un Thaler. Un Écu vaut 5$. C'est la théorie.

En pratique, tout touriste visitant l'Europe risque de se voir demander, à son grand étonnement, des sommes du genre "deux livres, une guinée, trois shillings et douze penny". Que le touriste se rassure: il est bien dans le bon pays, et il a bien la bonne monnaie sur lui. Seulement, un certain nombre de peuples européens préfèrent amener un soupçon d'exoticité dans une monnaie autrement uniforme. Ainsi, certaines sommes ont pris des dénominations particulières, s'adaptant en cela à des habitudes culturelles venues du fond des Âges, ou peu s'en faut. Quelques exemples, de loin pas exhaustifs:

bulletzloty = un demi-centime

bulletpenny = deux centimes et demi

bulletsou = 5 centimes

bulletdîme = 10 centimes

bulletfranc = 20 centimes

bulletshilling = 50 centimes

bulletguinée = 2.5 Écus

bulletlivre (ou thune) = 5 Écus

bulletcouronne = 7.5 Écus

bulletbrique = 10 Écus

bulletLouis = 5 Thalers

bulletVreneli = 20 Thalers

bulletetc.

Vous êtes prévenus: c'est du folklore. Les autochtones utilisent ce genre de dénominations entre eux, ou pour affoler le touriste de passage. Un étranger qui donne la somme correcte a droit à la plus grande considération des gens du crû...