FOFA
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Fédération Pétrolière Américaine
(Free Oil Federation Of America -- F.O.F.A.)

Géographie

Géopolitique

La Fédération Pétrolière Américaine (F.O.F.A. pour les intimes) est composée d'anciens états américains (Alabama, Mississipi, Tennessee, Louisianne, Oklahoma, Arkansas, Arizona et Nouveau-Mexique, ainsi qu'une petite partie de la Floride), plus de ce qui reste du Mexique. Auparavant, le Texas en faisait partie, mais un sordide malentendu, combiné à l'entêtement légendaire texan, conduisit à la sécession et entraîna une perte du côté du Mexique et du Nouveau-Mexique.

Climat

La FOFA est sise à la limite sud du nuage de l'hiver nucléaire, et commence donc à bénéficier d'un climat un peu plus normal que l'habituelle chappe de plomb qui pèse sur le reste du continent américain. C'est néanmoins dans sa partie ouest un territoire très accidenté avec les Montagnes Rocheuses, et quasiment sub-tropical aux alentours de la Louisianne. Il est à noter qu'une certain nombre de zones désertiques ou arides de par le passé ont vu leur climat évoluer vers une météo plus humide.

Population

À l'heure actuelle, elle compte 180 millions d'habitants "enregistrés", et sans doute 20 millions en plus d'émigrés clandestins en provenance d'Amérique du Sud ou d'Asie. Les plus grandes cités sont Guadalajara (17.6 mio), Puebla (16.6 mio), la CUNOBARO (Communauté Urbaine Nouvelle-Orléans Bâton Rouge, 12.2 mio), Phoenix (8.7 mio) et Acapulco (5.4 mio).

La population de la Fédération a tendance à être très métissée, entre Noirs, Européens et Indiens, surtout dans l'ancien Mexique; c'est un peu moins le cas dans les ex-États du Sud de l'Amérique.

Capitale: La Nouvelle-Orléans.

Système politique

Comme son nom l'indique, il s'agit d'un autre état fédératif, forme de gouvernement décidément extrêmement populaire sur cette planète. On trouve à la tête de l'État un Président, qui est élu tous les cinq ans par un Parlement monocaméral, lui-même élu au suffrage plus ou moins universel suivant les lieux.

Pas mal des États de la F.O.F.A. appartiennent à des organismes privés, ce qui fait de la Fédération un état corporatif qui refuse de dire son nom. Le principal problème, c'est que les différentes corporations qui contrôlent la moitié du territoire sont souvent en concurrence les unes avec les autres, ce qui fait que l'échiquier économico-politique local est plus indémêlable que les querelles religieuses Talvarids.

Qui plus est, un certain nombre de ces corporations ont profité de la constitution très souple de la F.O.F.A pour édicter sur leurs petits bouts de territoire des règles qui en d'autres lieux feraient hurler le dernier des apprentis-légistes: suffrage censitaire, vote par délégation sur de grands électeurs (pour de l'argent, ou plus simplement pour ne pas perdre son emploi), quand ce ne sont pas des "lois d'exception" qui durent depuis 2070 et des poussières.

On ne s'étonnera dès lors pas que le gouvenement fédéral se voit réduit en certains endroit à deuxc fonctionnaires pour 100'000 habitants et que la corruption règne en maître sur un peu tout le territoire, mais surtout au sud du Rio Grande, la partie ex-U.S. gardant dans ce sens une certaine force légale.

Partis politiques: Front Uni Révolutionnaire Démocratique (centre mou, 45%), Union Fédérale Nationaliste Chrétienne (droite catholique, 30%), [[exclamdown]]Viva Zapata! (gauche révolutionnaire anarchiste grave, 10%), Alliance Native (10%). Particularités locales: Peuple Cajun (Louisianne, francophones catholiques, 50%).

États de la Fédération: Alabama, Arkansas, Tenessee, Arizona, New Mexico, Southern California, Louisianne, Oklahoma, Sonora, Chihuahua, Coahuila, Sinaloa, Durango, Zacatecas, Guadalajara, Guerrero, Puebla, Yucatan, Chiapas, Tampico, Tabasco, Veracruz.

Climat social

Autant le dire tout de suite, la population locale se fout un peu de toutes ces mesquineries. Tant qu'elle a du pain et des jeux, le reste n'a au fond que peu d'importance. Et il est bien clair que c'est l'intérêt de ceux qui tirent les ficelles de s'assurer qu'il en soit ainsi, quitte à payer les gens à ne rien faire. Après tout, nous sommes dans un pays qui a derrière lui une longue tradition historique de révolutions, révoltes et autres troubles socio-politiques multiples.

Il faut voir aussi que la F.O.F.A. n'est pas une entité culturelle homogène. On y trouve les Sudistes, anciennement américains et attachés à une certaine idée du sud, quel qu'il soit et qu'elle qu'elle soit (qui implique généralement une ascendance européenne très marquée et une culture anglo-saxonne et protestante). La Louisianne, enrichie en population par une grande quantité d'Afro-américains fuyant les allumés racistes des autres États du Sud, est revenue à son passé francophone et catholique et entend se faire respecter sur ce point, et s'appuie pour ce faire sur sa position de capitale. Quand à l'ancien Mexique, il a lui aussi une solide identité hispano-catholique, qui déborde sur le Nouveau-Mexique et l'Arizona, sans même parler des pays voisins, comme la Californie, le Texas et la C.A.S.R.

L'armement personnel en F.O.F.A.: plus qu'un art de vivre, un sacerdoce! S'il est bien un endroit où le dicton "une société armée est une société polie" a été mis en application avec toute la force possible, c'est bien ici, et surtout dans la partie ex-américaine du pays. En conséquence, la situation peut se révéler très tendue pour l'étranger de passage. De même qu'aux U.S.A., de nombreuses régions anciennement agricoles--notamment en Oklahoma, Nouveau-Mexique et Arizona, ainsi qu'au nord de l'ex-Mexique--échappent au contrôle de l'autorité centrale et sont l'habitat d'une population autonome, armée et méfiante, quand elle n'est pas ouvertement agressive.

Le V-Duelling est officiellement fortement mal vu en F.O.F.A., mais dans la pratique n'est pas réellement découragé, à part autour des zones corporatives. Les gardes privés sont là pour s'en assurer...

Économie et technologie

Un temps axée elle aussi sur le pétrole, l'économie du pays a dû, peu après la sécession du Texas, envisager quelques autres échappatoires à la faillite et à la réabsorption par les U.S.A. Ainsi, l'industrie se tourna vers les dérivés chimiques, l'électronique et la micro-informatique, de même que vers le tourisme. Certes, la Fédération Pétrolière n'a pas la force technologique des U.S.A., mais elle fait néanmoins bonne figure.

L'industrie du pays, comme on peut s'y attendre, est privatisée à 95%, à tel point que dans certains endroits, la police et l'armée sont entre des mains non-gouvernementales.

Comme la plupart des pays des N.A.U.S., la Fédération Pétrolière Américaine est dépendante de la Banque Centrale de Washington. Il n'y a d'ailleurs jamais eu de monnaie propre à la F.O.F.A.

Forces armées

Pas lourdes. En fait, la plupart des anciens militaires ont préféré se reconvertir dans le privé, sous le fallacieux prétexte qu'ils pouvaient continuer à casser des têtes tout en étant mieux payés. En bref, les milices privées abondent, alors que l'armée nationale fait un peu figure de parent pauvre.

En fait, seul le nord du pays (anciennement le Sud avec un "S" majuscule) possède une force armée à l'échelon national digne de ce nom. La population civile, sauf dans les contrées susnommées, n'est de plus pas très portée sur la bagarre, ce qui fait de la F.O.F.A. en quelque sorte le maillon faible de la défense nord-américaine.

Pour remédier à cet état de fait, plusieurs députés (Texans, pour la plupart) ont réclamé l'installation de troupes de la N.A.U.S. en F.O.F.A... proposition assez mal accueillie par les indigènes, on s'en doute!

Mexico, zone interdite

Le 14 mars 1990, la ville de Mexico fut le théâtre d'un des événements les plus dramatiques et les moins documentés de la Troisième guerre mondiale: ses quelques 20 millions d'habitants durent être évacués dans la plus extrême urgence, avec les conséquences qu'on imagine, suite à ce qui fut qualifié plus tard "d'attaque biochimique".

Cependant, s'il y eut bien des avions de combat--de nationalité inconnue--qui survolèrent la ville quelques heures avant l'alerte, rien n'a jamais pu, ni infirmer, ni confirmer le déversement d'agents biochimiques dans la région. Certains parlèrent d'agents psychotropes qui auraient amplifié la panique à un niveau tel qu'elle se transforma en émeute de proportion biblique. D'autres proposent l'explication toujours très populaire d'une expérience gouvernementale américaine (les U.S.A. avaient pris position au Mexique dès les premières semaines de l'invasion chinoise) qui aurait mal tourné.

Toujours est-il que, trois siècles plus tard, l'accès à Mexico est toujours interdit, entouré d'une des plus grosses ceintures de barbelés, mines et autres dispositifs de défense jamais vue de ce côté-ci de l'Atlantique. La ville étant elle-même au coeur d'un haut-plateau à 2300 m. d'altitude, et couverte en permanence d'un nuage en comparaison duquel l'hiver nucléaire résiduel ressemble à de la vapeur de théière, n'arrange en rien une enquête éventuelle, mais attise les soupçons. Les "théories Mexico" pullulent sur les serveurs informatiques.