République Socialiste Centre-Américaine
(Central American Socialist Republic -- C.A.S.R.)
Géographie
Géopolitique
Née de la fusion de la plupart des États d'Amérique Centrale, la C.A.S.R. inclut de ce fait toute la mince bande de terrain qui s'étend de la frontière sud du Mexique au Canal de Panama. Elle possède aussi quelques lots de terrains sur Asgard et Atlantis.
Climat
On pourrait résumer en un mot: tropical. C'est une région très accidentée, souvent volcanique, et encore recouverte par une épaisse forêt pluvieuse; quelques rares plaines ou hauts-plateaux fertiles permettent une agriculture de subsistance. Une importante saison des pluies de juin à septembre (environ) succède à une saison sèche, où les températures peuvent atteindre et dépasser les 45deg.C.
À noter que, du côté des frontières nord et sud, on trouve encore de vastes zones de forêt où se concentrent des quantités de radio-activité qui, pour être résiduelles, n'en sont pas moins dangereuses. Du coup, on trouve aussi dans ces zones-là des spécimens de faune et de flore non homologués par les manuels sérieux. Pour des balades dans ces zones, un guide local et des armes de gros calibres sont fortement recommandés.
Population
Soumis à un flot incessant de réfugiés, de frontaliers et autres vagabonds, la population centre-américaine varie souvent, mais reste aux alentours des 40 à 50 millions d'individus. Ce sont majoritairement des métis d'Hispano-européens et d'Indiens; la population centre-américaine s'est remarquablement homogénéisée dans les trois derniers siècles.
Contrairement aux autres nations de la N.A.U.S., la République Socialiste Centre-Américaine reste majoritairement rurale, même si ce n'est pas de beaucoup: seul 45% de la population vit dans une ville de plus de 25'000 habitants. Les plus grandes cités, là encore, ne sont pas si énormes que ça par rapport aux mégalopoles du nord, si l'on excepte la tentaculaire Panama Norde (21.6 mio, 29.5 en comptant Panama Sud, la partie Highlander). Guatemala Cidád atteint péniblement les 5 millions d'habitants, pour le reste, Managua (2.1 mio) et Tegucigalpa (1.6 mio) sont les seules à dépasser le million.
On notera que, souvent, les villes sont à une altitude plus que respectable: Guatemala Cidád étant par exemple à près de 1500 m. au-dessus du niveau de la mer.
Capitale: Managua.
Système politique
Nous sommes ici en présence d'un des derniers bastions étatiques un tant soit peu indépendants du Socialisme terrien, mouvement politique et social né à la fin du 19e siècle et mort un peu plus tard dans le siècle suivant et l'indifférence générale. Collectivisation des moyens de production, pouvoir au peuple et emploi de majuscules abusives furent ses plus importants achèvements, si l'on excepte une corruption généralisée et portée au point d'art de vivre.
Dans le cas de la C.A.S.R., ce passage d'une multitude d'États plus ou moins satellites des U.S.A. à la fin du 20e siècle à un seul état crypto-communiste est la conséquence de l'effondrement subit de l'influence américaine après 1992 et du chaos total qui s'en suivit. Plus par réaction que par réel besoin, les nations centre-américaines s'unirent pour survivre, et adoptèrent un système politique apte à amener un semblant de cohésion dans une région culturellement multiple. Assez étonnament, cela fonctionna.
Tous ces territoires, anciennement nationaux, se décomposent aujourd'hui en Provinces autonomes plus ou moins indépendantes, gouvernées par des Soviets locaux élus par les travailleurs, selon une forme de gouvernement que l'on retrouve aussi en application aux U.S.A., dans les États de Californie, d'Oregon et du Wisconsin.
Ceci dit, rien ne distingue aujourd'hui vraiment la C.A.S.R. de ses voisins du point de vue du gouvernement. Le Président s'appelle ici Secrétaire Général du Conseil du Peuple, il est entouré de gens tout aussi incompétents qu'ailleurs et tout aussi persuadés d'être meilleurs que leurs prédécesseurs, que l'on appelle sans originalité des Ministres. Le Conseil du Peuple est composé des représentants des Soviets locaux, en une sorte de Parlement qui élit son Secrétaire Général à l'unanimité (il n'y a bien souvent qu'un seul candidat, ce qui aide...).
Toutefois, avec les Texans dans les parages, les discours de propagande contre le Grand Satan nord-américain et pour la lutte des classes, poncifs hérités de la période 1995-2060, ont été rapidement oubliés au profit d'une saine politique d'apaisement des esprits et un multipartisme fantoche de bon ton.
Partis politiques: Comité National du Peuple en Marche (35%), Union Démocratique du Progrès (30%), Front de la Révolution Permanente (15%); je mets au défi l'oibservateur le plus averti de trouver des différences autres que cosmétiques dans ces trois partis!
Provinces de la République: Guatemala, Belize, Salvador, Costa Rica, Honduras, Nicaragua, Panama.
Provinces Outre-Sol: San Lenine (Asgard), Puerto del Pueblo (Atlantis). Note: les Provinces Outre-Sol de la C.A.S.R. sont des provinces à part entière de la République.
Climat social
La population centre-américaine est principalement rurale, comme mentionné. Si l'on excepte les zones de jungle, de marais et de montagne, qui couvrent quand même une bonne partie du territoire, la campagne n'est de loin pas aussi déserte qu'elle peut l'être plus au nord. Les populations aux traditions indiennes parviennent à vivre dans des endroits qui peuvent paraître particulièrement reculés.
Dans l'ensemble, le petit peuple n'a pas de raisons d'être trop mécontent de son sort. La Constitution lui permet de manger à sa faim, lui offre un logement décent et un travail, et (mais ça, ce n'est pas dans la Constitution) il peut assister aux combats de V-Duelling (interdit dans les rues mais parfaitement autorisé dans les arènes) à la télé et peut faire semblant de voter tous les cinq ans. Son niveau de vie moyen n'est équivalent qu'à 60% de celui d'un Nord-américain moyen, mais son pouvoir d'achat est grosso-modo équivalent.
L'armement personnel n'est autorisé qu'aux individus qui font partie d'une milice, ce qui représente tout de même 40% de la population adulte; il n'est cependant pas rare de trouver chez d'autres citoyens des armes de poing ou des fusils de chasse, souvent encore à déclanchement mécanique. Quand à l'armement véhiculaire, il est classé "matériel militaire" et donc très rarement trouvable en des mains civiles.
Dans ce pays où la population est presqu'entièrement métissée, les conflits sociaux ou culturels sont rares. En fait, ce sont parfois des conflits religieux entre athées irrécupérables et catholiques extrémistes; la pratique de religion est tolérée, même si elle est officiellement interdite. La criminalité est basse, si l'on excepte la contrebande, qui est plus ou moins équivalente à un sport national (80% des foyers centre-américains sont équipés d'électroménager et/ou d'électronique de loisir highlander passé en fraude).
L'administration centre-américaine est constant sujet d'amusement, d'horreur et de projet de révisions constitutionnelles. Elle est cyclopéenne, tentaculaire, plus rigide que les murs de Panama et corrompue jusqu'à l'os. Elle est aussi considérée comme "parfaitement normale et très efficace" par les Centre-Américains, ainsi que les Siyani, qui ont l'habitude...
Économie et technologie
Dans la République Centre-Américaine, environ 80% des industries sont nationalisées et les autres ont constamment l'?il de l'État sur eux. Malgré ces conditions plutôt draconiennes, les centre-américains ne s'en sortent pas trop mal, même si les séquelles du rideau d'isolation entre 1992 et 2065 se font encore durement sentir. La République a encore un certain retard technologique, mais il est possible aussi que des raisons sociales--telles qu'un accroissement du chômage--poussent les autorités à limiter les rationalisations et modernisations dans les entreprises. Il est vrai aussi que le climat tropical a souvent de fâcheux effet sur le matériel moderne.
Panama, à cheval sur la frontière américano-highlander, est le troisième port marchand terrien. Son canal est toujours très fréquenté, même si sa remise en service après 2072 a duré plus de cinquante ans, ce qui n'empêche pas des bateaux de sauter encore régulièrement sur de vieilles mines, bombes ou missiles oubliés depuis deux siècles...
Ceci mis à part, le tourisme a repris, et de nombreuses stations touristiques en vogue avant la Troisième guerre mondiale sont réouvertes ou en cours de restauration. On pourrait aussi citer, comme industrie florissante, la culture de la marijuana et de la coca au sud du pays, mais bon: officiellement c'est une idée de la FBI pour empoisonner la jeunesse highlander, mais officieusement la production reste plutôt en N.A.U.S. À moins que ce ne soit le contraire.
Du côté de la technologie, la C.A.S.R. est une des nations de pointe en matière de décontamination et de retraitement des déchets radioactifs, surtout en milieu tropical. Elle a aussi une solide réputation dans les domaines de la botanique mutante et de son application à des fins pharmacuetiques: de nombreux laboratoires biochimiques travaillent sur des plantes apparues à la suite de la contamination volontaire de zones de forêt par les Américains vers 1993-5.
Forces armées
Malgré son aspect "révolutionnaires en vadrouille" caricatural à l'extrême, l'Armée du Peuple Centre-Américaine ne manque ni de courage, ni d'entraînement ni de matériel. Les spécialistes de la N.A.U.S. regrettent juste un manque total de discipline et une incapacité à trouver des gradés convenables. On prétend qu'il n'y a pas deux uniformes identiques, et quelque part, c'est vrai. On prétend aussi que c'est la plus grande gueule qui commande, mais en fait les décisions se prennent souvent en commun. Divisée en petits groupes, très autonomes, il serait dangereux de sous-estimer cette armée de volontaires.
Du côté des forces de l'ordre, ce sont souvent des milices populaires qui sont chargées de veiller à ce qu'on ne s'entretue pas en pleine rue. Comme ce n'est de toute façon plus la mode depuis trois siècles, le travail est calme. Cependant, dans les villes plus importantes (Managua, Panama, etc.), on trouve une police qui n'a rien à envier à celles de Houston City ou Calgary pour contrer une criminalité qui, elle non plus, n'a rien à envier à ses consoeurs du nord.
Panama, forteresse américaine