Canada
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Royaume du Canada (United Kingdom of Canada)

Géographie

Géopolitique

Le Canada, comme le reste de l'Amérique du Nord, n'a pas échappé à la mode du remodelage de frontières, en vogue tout au long du 21e siècle. La sécession de tout l'est du pays (voir Principauté de Québec) a été compensée par l'annexion de l'Alaska (occupé militairement et conjointement avec le reste des armées soviétiques à la fin de la guerre et que les États-Unis ont oublié de réclamer) et du Groënland (rattaché par référendum à la couronne après avoir perdu tout contact avec le Danemark vers 1994). On recense aussi un certain nombre de stations minières et deux concessions sur Olympus et Hadès.

On peut résumer en disant que c'est un pays gigantesque, mais en grande partie inhabité, pour cause de climat malsain.

Climat

Peu propice aux batifolages dès le départ, l'hiver nucléaire n'a pas vraiment changé grand-chose à cet état de fait. La moitié du pays est recouverte de forêts de conifères et dotée d'un climat sub-arctique, alors qu'un bon quart est sous les glaces, car complètement arctique.

L'un dans l'autre, cela n'a pas beaucoup changé, si ce n'est que les étés sont forcément moins ensoleillés et un peu moins étouffants, mais pas de beaucoup.

Population

Le royaume est fort de 130 millions d'habitants, répartis entre le Canada lui-même (90%) et ses colonies extra-terriennes. Dans le Canada métropolitain, la population se concentre principalement autour des deux pôles SeaTaVan (cf. États-Unis) et du Toronto-Buffalo Metroplex (17.8 mio; Buffalo est aux États-Unis, mais en pratique, l'administration de la ville est quasi-exclusivement canadienne), qui d'ailleurs est en passe de fusionner avec le Lake City Metroplex. Winnipeg, Anchorage et Calgary sont des cités moins importantes, approchant à peine les 5 millions d'habitants.

Le centre du Canada, même s'il est sous-peuplé, est néanmoins nettement moins désertique que son homologue américain. De nombreux villages ont fleuri ça et là, et même jusqu'à assez loin au nord, il est difficile de faire plus de 100 km. sans trouver des habitations. En fait, c'est surtout le nord qui est réellement désertique, si l'on excepte les Indiens et quelques rares prospecteurs, trappeurs et autres métiers folkloriques de ce genre.

On notera que, tout comme les États-Unis, le Canada a été--et est toujours--un pays d'immigration: plus de 80% des groupes ethniques terriens y est représenté, d'une manière ou d'une autre. L'intégration y est cependant nettement mieux réussie.

Capitale: Calgary.

Système politique

Une des dernières monarchies constitutionnelles terriennes, le Canada est représenté par son Monarque, descendant direct de la lignée des Windsor (Windsor-Liechtenstein, pour être très précis). Celui-ci a comme principale tâche de sourire aux photographes et d'appuyer la Chambre des Lords dans ses décisions. Il est aussi Commandant en Chef des Armées canadiennes, riche, célèbre et en général passablement incompétent (la consanguinité laisse des traces)...

En fait, la personne réellement en charge du pays est le Premier Ministre, élu pour cinq ans au suffrage universel; il est secondé par un Cabinet d'une quinzaine de ministres. Le gouvernement s'appuie sur une démocratie bicamérale (Chambre des Lords et Chambre des Communes), et malgré son appellation de Royaume, est tout de même fortement fédéraliste. Les onze états du Royaume (les neuf métropolitains et deux outre-Terre) ont chacun un gouvernement régional aux compétences étendues, gouvernées par un collège de Lords élus par de grands électeurs, eux-mêmes élus au suffrage universel.

Partis politiques à l'échelon national: Parti de l'Érable (droite conservatrice, 40%), Parti Démocrate-Chrétien (30%), Parti Socialiste (gauche très modérée, 20%). Particularités locales: Fédération des Soviets (côte ouest, droite soviétique, 15%), Alliance Native (nord et centre, entre 10 et 35%).

Les États de la Couronne: Alaska, Alberta, British Columbia, Groënland, Manitoba, Ontario, Saskatchewan, Nunavut (Territoires du Nord-Ouest), Yukon.

États Outre-Sol: Ventôse (Hadès), New Labrador (Asgard). Note: contrairement aux États-Unis, les États Outre-Sol du Canada sont considérés comme des États de la Couronne comme les autres.

Climat social

Durant la première moitié du 21e siècle, le Canada n'avait socialement rien à envier au boxon régnant un peu plus au sud, mais les choses s'améliorèrent assez rapidement, et ce à grands coups de répression sauvage. C'est une période dont les Canadiens n'aiment pas trop parler, parce qu'elle ressemble un peu trop à une dictature militaire, avec tous les signes extérieurs d'icelle.

Il est vrai aussi que les Canadiens sont en règle générale plus disciplinés que le reste des Nord-Américains, même si cette règle générale compte un grand nombre d'exceptions. Disons simplement que, malgré son métissage extrême, le Canada a peut-être mieux réussi l'intégration de cultures multiples que les États-Unis. Mais là encore, il faut nuancer son propos avec une exception de taille: la langue, puisque c'est sur cette question que le Québec fit sécession.

Néanmoins, le Canada de 2290 compte d'importants particularismes culturels, qui résistent à toute tentative d'intégration. C'est le cas des différents peuples natifs, eskimos notamment, qui bénéficient de vastes territoires fortement autonomes, et profitent d'ailleurs un peu trop de cet état de fait: de nombreux rapports fédéraux signalent une contrebande massive de Fédération Highlander de Scandinavie jusqu'aux États-Unis, en passant par le cercle arctique et les différents territoires natifs. Un autre exemple: les communautés soviéto-américaines, disséminées sur toute la côte ouest, d'Anchorage au SeaTaVan, au point qu'on ne parle plus de Colombie Britannique, mais de Colombie Soviétique. Enfin, ceux qu'on appelle les Chinois par défaut, mais qui incluent en fait les peuples originaires de l'Extrême-Orient, et qui forment d'importants groupes ethniques pas très bien différenciés au coeur des grandes villes canadiennes.

Il est aussi à noter que le V-Duelling est légalisé au Canada, mais seulement à titre de "défense personnelle", ce même concept étant défini d'une manière beaucoup plus stricte. La Garde Nationale, qui est un vaste organisme de sécurité en général et de police en particulier, dignes successeurs des Mounties du temps passé, veille à l'application stricte de l'application des lois sur le combat automobile avec une sévérité proche de l'excès de zèle. Notez que la Garde Nationale, qui en milieu urbain opère souvent sans armes léthales (neutralisateurs, matraques à générateur de choc, etc.), est très respectée dans tout le pays; la Loi voit d'ailleurs d'un très mauvais oeil toute agression contre un Garde National.

Économie et technologie

Relativement peu touché par les diverses guerres nucléaires, le Canada put sauver une bonne partie de son élevage et de sa maigre agriculture, devenant ainsi le "Grenier de l'Amérique", comme le dit en son temps le Président GUSTAVSON. Au cours du 21e siècle, il y eut de nombreux essais de développement de cultures capables de résister aux rigueurs des hivers canadiens, dont le Canada a gardé une réputation de pointe dans le domaine du génie agro-biologique. Des élevages exotiques ont même été tentés, comme des élevages de caribous, de phoques et même d'ours. À signaler aussi les immenses forêts du nord, dont l'exploitation, bien que fortement ralentie par rapport au 20e siècle, reste encore une source principale de travail dans le centre et le nord du pays.

À côté de celà, on ne compte pas grand-chose, si ce n'est de nombreuses industries de recherche en électronique autour du SeaTaVan. Mais dans ce cas, comme pour beaucoup d'autres, d'ailleurs, l'économie canadienne dépend beaucoup des États-Unis. La plupart des industries canadiennes tournent grâce aux investissements américains, qui préfèrent se placer quand ils le peuvent dans un pays un peu calme; même les champs pétrolifères alaskans sont exploités par des consortiums américano-canadiens. Quand au dollar canadien, il a été indexé depuis longtemps sur le dollar américain et n'est plus maintenant qu'une source d'amusement pour numismates.

Forces armées

Le Canada entretient toujours l'Armée de Sa Majesté, de même qu'une Garde Nationale importante.

Comme mentionné auparavant, la Garde Nationale est une sorte d'organisme faîtier de toutes les forces de sécurité civiles canadiennes, chargé de cumuler les fonctions de police urbaine et rurale, police de la route, pompiers et secouristes, protection civile, garde-forestier, armée de réserve et service de contre-espionnage. C'est une organisation remarquablement organisée et efficace pour sa taille et l'éventail de ses actions, à l'action principalement préventive et un peu paternaliste, qui s'efforce de rester très proche de la population. Elle est très respectée par l'ensemble de la population et a en plus un uniforme de parade qui fait la joie des touristes.

L'un dans l'autre, l'armée canadienne, qui est une armée de professionnels, est redoutable sur son propre terrain, dotée d'un armement perfectionné, mais dramatiquement handicapée par le manque d'effectifs. Les soldats canadiens ont la réputation d'être d'une efficacité sans pareille dans le combat en climat sub-arctique.

Soviet Amerika

L'histoire de la communauté soviétique aux États-Unis et au Canada n'est pas banale. Elle commence avec la Troisième guerre mondiale et l'invasion de la côte ouest, par les Chinois au sud et les Soviétiques au nord. Survient le retournement de vest imprévu de la Chine, et l'alliance encore plus improbable entre Soviétiques et Américains.

À ce moment, l'U.R.S.S. est plus ou moins coupée en deux par l'avancée chinoise, et en plus partiellement décapitée par une attaque-surprise sur Moscou; on a alors trois commandements soviétiques: un "officiel" contrôlé par les Chinois à Moscou, un deuxième en exil à Minsk, très embarassé par la marche à suivre et qui en pratique laisse le premier continuer à manipuler les troupes du Pacte de Varsovie en Europe, et un troisième à Vladivostok, qui s'est allié avec l'Amérique et a fort à faire pour repousser les assauts chinois.

Aux États-Unis et au Canada, les troupes soviétiques et américaines se battent côte-à-côte et parviennent à arrêter l'avancée chinoise, à Portland vers le nord et à Denver vers l'est. Pendant ce temps, près de cinq millions de Russes sont réfugiés dans Vladivostock assiégée. C'est alors, en automne 1992, que sera lancée l'Opération Charlie: pendant les quatre mois qui suivirent, jusqu'à la contre-attaque de Noël 1992 et sans doute quelques semaines après, tous les avions de lignes américains, cloués au sol par la guerre, furent réquistionnés pour le plus gigantesque pont aérien de toute l'Histoire: plus de 4 millions de personnes furent évacuées vers les États-Unis, le dernier million mourant pendant le siège ou étant abattu par les restes de l'aviation chinoise.

Après la guerre, les "Sovies" s'installèrent sur la Côte Ouest; le président White leur accorda la nationalité américaine pour "services rendus", mais ils ne s'intégrèrent jamais tout à fait au moule américain. Ils apportèrent leur mode de vie et leur organisation soviétique: sovkhozes, kolkhozes, coopératives et autres usines modèles fleurirent entre Anchorage et Los Angeles, relançant en grande partie l'économie sinistrée de la région et aidant à la reconstruction.

En 2290, on compte près de 11 millions de "Sovies" aux États-Unis et au Canada, ce qui en fait le troisième groupe ethnique après les Asiatiques et les Hispaniques. Personne ne songerait à les traiter de communistes: ce sont avant tout des Américains, des vrais!