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À propos de SEXE dans Tigres Volants
ou "Comment font-ils pour qu'il y ait autant de monde dans la Sphère?.."
ou "C'est très pervers..."
Compilation d'idées et de réflexions idiotes, principalement de
Thias, avec quelques ajouts d'Alias, qui passait par là, a vu
de la lumière et est monté...
Dernière modification: le 15 décembre 1996.

Quelques notions de base
Selon des notions bassement et bêtement terriennes, la société
de la Sphère avant le début du 22e siècle était, à de rares exceptions
près, très libérale sexuellement, voire même carrément libertine...
Même si, dans les sociétés non-terriennes, cela n'a guère changé
depuis, il faut bien voir que le débarquement de près de dix milliards
de frustrés, coincés et autres refoulés de la quéquette et de
la foufoune danms la Sphère a fait comme qui dirait un choc. Ce
n'est pas pour rien qu'on parle du "choc terrien", et le domaine
de la sexualité n'a pas échappé à l'expression.
En plus, il faut voir ce qui est, dans le cas présent, "frivolité"
ne veut pas forcément dire "fécondité". Chose qui a d'ailleurs
fortement étonné les extra-terrestres.
Néanmoins, les conséquences du "choc terrien" sur les moeurs de
la Sphère n'ont pas été réellement ressenties, sinon par les Terriens
eux-mêmes, ou tout au moins ceux qui se sont laissés gagner par
l'atmosphère générale (une petite minorité, malheureusement --
jugement partisan de ma part, soit, mais je m'en fous... NdAlias).
Si l'on excepte les Terriens (majoritairement hétérosexuels à
tendance "reproductrice forcenée"), les Talvarids (pour plus ou
moins les mêmes raisons) et les Siyani (pas comparables avec les
standards humanomorphes), la population de la Sphère glisse gentiment
dans une bisexualité modérée et de bon aloi. Les hétéros exclusivistes
sont environ 30%, alors que les homosexuels irréductibles ne forment
qu'une petite communauté statistiquement négligeable (NdAlias:
j'ai dit " statistiquement négligeable", alors on ne tire pas tout de suite...).
On remarquera que si certaines "perversions", comme le sado-masochisme
ou le fétichisme sont connues et, dans une certaine manière, acceptées,
d'autres comme la N-philie (ou N = [nécro, zoo, pédo, etc...])
sont des importations terriennes dont la Sphère se serait bien
passée et qui n'ont "accroché" que dans certains milieux très
fermés et très, très minoritaires.

Les Humains
Pas grand chose de neuf sur la Terre elle-même: toujours aussi
compliqué, grâce aux fonctions moralisatrices et culpabilisatrices
des différents dogmes / états / idéologies / lois... Il est d'ailleurs
intéressant que, plus les lois sont fortes, plus les complications
et autres perversions sont fréquentes. Cela n'empêche pas ce monde
de poursuivre sa fonction de réservoir de population...
À noter cependant quelques changements de mentalités, un peu dans
l'air du temps, notamment en Europe. Les femmes tendent de moins
en moins à être considérées comme des objets ou comme des êtres
inférieurs. Bon, le machisme a encore quelques beaux jours devant
lui, mais il tend à devenir de moins en moins un attitude sociale
convenable. Salaires égaux, responsabilités égales, etc... Même
des institutions mâles par excellence, comme l'armée, ont dû ouvrir
leurs portes à la gent féminine (dans ce cas, d'ailleurs, ce n'était
peut-être pas un trait de génie, mais bon...).
Les pays terriens, Fédération des Hautes-Terres mise à part, les
plus libéraux sont Copacabana, la Confédération Européenne et
la République Socialiste Centre-Américaine. Les plus pénibles
restent Québec, Israël et Singapore. En règle générale, les états
américains oscillent d'un extrême à l'autre, suivant états et
périodes...
Mis à part une ou deux nouvelles perversions au niveau des N.A.U.S,
dont l'emploi de gadgets pseudo-électroniques pour la chose, au
niveau du sol, rien d'exceptionnel. De toute manière, dire quoi
que ce soit d'intelligent sur les Humains n'amène généralement
à rien: il y en aura toujours un qui trouvera malin de faire exactement
autre chose...
Dans les stations orbitales et les mondes miniers, les règles
du jeu ont sérieusement changé. D'abord, l'aspect "grand village"
de certains font qu'on se complique moins la vie, tout le monde
connaissant tout le monde. Ensuite, le fait de vivre loin de l'Eglise
/ Mecque / Temple (biffez les mentions inutiles) font que les
scrupules religieux sont très, très réduits. Ça tombe bien, parce
que la plupart de ces colonies manquent cruellement de bras.
À noter que la polygamie est assez courante dans les endroits
où la proportion hommes-femmes n'est pas équilibrée. Cela n'empêche
pas que la famille au sens large est dans ces endroits la structure
sociale de base. Evidement cela ne colle souvent pas tout à fait
avec l'idée habituelle du mot que se font certains...

Les Alphans
S'ils sont souvent plus ou moins intégrés dans la société humaine,
cela ne les empêche pas d'avoir leurs habitudes. La première est
d'inclure un maximum de télépathie dans leurs rapports. L'autre,
que certains trouvent nettement moins drôle, est que les sociétés
organisent souvent des couples. Il y a deux raisons à cela: d'abord,
cela permet de garder l'individu au sein de la société, et évite
qu'il aille se perdre au milieu des "normaux" fonder une famille,
et ensuite, l'idée de sélection génétique n'est pas encore sortie
de la tête de tout le monde. Pour des gens dans des situations
aussi scabreuses que les Alphans, avoir des descendants plus forts
ne semble pas du tout hors de propos...

Les Highlanders
Nation très jeune, elle n'a pas encore développé d'idées qui lui
sont propres dans le domaine du sexe. Si ce n'est une phobie des
autres espèces en général et des mutants en particulier.
À noter qu'une certaine permissivité a évité des extrêmes de perversions
et de plan très tordus, comme on en trouve en surabondance dans
les pays moraux comme les N.A.U.S. Il faut dire aussi que l'endoctrinement
massif, mais subtil, qui fait des peuples de la Fédération une
entité soudée, est pour beaucoup dans la modération des citoyens
highlanders.

Les Rowaans
Qui a dit zoophilie? C'est évidemment un truc à éviter...
De manière générale, les Rowaans ont partiellement hérité de Mère-Nature
l'habitude de ne faire ça qu'une fois par année, au printemps.
Je dis partiellement, car le problème c'est que Mère-Nature a
quelques problèmes avec les décalages planétaires: donc pour savoir
quand est le printemps... Le résultat est simple: aléatoire. Cela
n'empêche pas les Rowaans de concevoir à d'autres moments qu'en
leur période, mais ça marche à tous les coups à ces moments-là.
À noter une dernière chose, un Rowaan en chaleur ne saute pas
sur tout ce qui semble femelle. Tout au plus est-il plus irritable.

Les Eyldar
Là, on passe la vitesse supérieure.
Décrire leurs moeurs sexuelles est très compliqué, puisqu'en fait
ils n'en ont pas vraiment. Comme dit, la notion de pudeur n'existe
pas, ce qui fait que coucher avec quelqu'un est une simple preuve
d'amour et ne subit quasiment aucune restriction. Autant dire
que la plupart des tabous standards, que ce soit d'Oedipe ou d'un
autre, passent à la trappe (les parents font d'excellents professeurs
d'éducation sexuelle pour leurs enfants...). Quiconque ayant fréquenté
quelques années une université eyldarin vous dira que les partouzes
sont là-bas aussi fréquentes que les pluies à Genève en novembre
(particulièrement cette année, d'ailleurs, mais passons...), et
qu'en général dans ces cas-là, plus personne ne se soucie de savoir
quel sont ses partenaires...
Le seul domaine où les Eyldar ont de la peine est celui de la
violence, qui ne les intéresse pas. On ne leur en voudra pas.
N'importe quel statisticien pourra vous le dire: près de 30% des
hybrides impliquent des Eyldar, vu que pour eux race, couleur
et le reste n'ont que peu d'importance, si ce n'est esthétique.
Et en plus, les Eyldar adorent les "expériences exotiques"...
La notion de mariage est presque inexistante: s'il existe des
couples quasi-millénaires, d'autres ne durent que le temps d'élever
l'éventuel enfant. Il existe encore cependant un ancien rituel
d'union, survivance des temps immémoriaux, sur Arda. Appelé Aringen , ce rituel symbolise l'union "parfaite" entre deux êtres (de
sexe opposé, précisons-le), susceptible d'apporter au couple la
fertilité et le bonheur. A l'époque où les Eyldar étaient encore
raisonnablement croyants, c'était une cérémonie intime, supervisée
par deux prêtres, et cumulant les notions humaines de "mariage
religieux" et de "nuit de noces". Maintenant, l' Aringen , s'il n'a rien perdu de sa symbolique, n'est plus pratiqué que
par d'incorrigibles romantiques, genre Areyldar/wyn; les prêtres
ont été remplacés par deux Mitalani , ou "médecins particuliers", que l'on pourraient définir comme
des "sexologues, section pratique".
D'un point de vue plus biologique, la gestation d'une Eylwen dure
22 mois. Sa période de fécondité est assez aléatoire mais dure
environ une année, ce qui fait qu'elle n'est fertile que quelques
jours par conor . Ce laps de temps, appelé Mëlari est sacré. Pour une raison incompréhensible le terme utilisé pour
la traduction est "jours des dominos". Durant le Mëlari , l'Eylwen devient très sensible et mentalement fragile, et est
considérée comme devant être choyée et protégée. Ce jour-là, on
ne peut lui faire que deux chose: la fête ou l'amour, ou les deux...
La politesse veut que ce jour l'on cache toute source de soucis
à l'Eylwen. Attaquer d'une manière quelconque une Eylwen pendant
son Mëlari est une des pires circonstances aggravantes possibles pour la
communauté eyldarin.
Chez les Areyldar, c'est la même chose, mais en pire: la gestation
dure en moyenne 30 mois et le Mëlari a une période de cinq à cinquante ans. Avec l'âge et les Arcanes,
le phénomène peut devenir contrôlé.
Il est noter que la régularité n'est pas le point fort des Eyldar,
une Eylwen peut très bien être enceinte pendant 36 mois sans que
cela soit anormal, de même, un écart de plusieurs mois sur le
Mëlari est tout à fait courant.

Les Atlani
Parmi les plus secrets de la Sphère, ils ont l'habitude de former
des couples qui durent très longtemps. Ils sont habituellement
moins débordants que les Eyldar, toutefois ils n'ont pas de tabous
particuliers; il se trouve juste qu'ils préfèrent pour leurs ébats
un minimum d'intimité. Pour le reste leur sexualité ressemble
à celle des Humains en plus sincère. On les dit en tous cas plus
sensuels même que les Eyldar, mais moins expansifs, moins curieux
et beaucoup moins liants; l'acte sexuel est en fait considéré
par les Atlani comme le pinacle d'une longue relation et fait
l'objet d'une quasi-cérémonie.
Il existe un rituel de mariage mais n'est, là encore, que pratiqué
par des couples très solides. De toute manière, il n'y a, comme
chez les Eyldar, rien d'officiel. On remarquera qu'il n'existe
pas en atalen de féminin au mot "Atalen"; en fait, il y en a un,
mais il n'est guère usité. Cette particularité linguistique est
sans doute due au peu de différences sociales qu'il y a entre
mâles et femelles dans la société atalen.
Pour rentrer dans les données techniques, la gestation d'une Atalen
dure pas loin de 12 mois. Le cycle menstruel est de trois mois.
La période dite "de fécondation" dure un peu moins d'une semaine
(5 jours et demi) mais peut certaines fois être "annulée" par
certaines Atlani (surtout sur les trois planètes de la Ligue,
où ce genre de technique est encore enseigné); comme chez les
Eyldar, cette période entraîne une certaine fragilité psychique,
mais à nettement moins grande échelle (nervosité, angoisses, etc...).

Les Karlan
Le truc qui a fait beaucoup rire les ethno- et biologistes de
tout poil de la Sphère est qu'il n'y a que très peu de différences
entre les trois ethnies Karlan. Dans les trois cas, leur sexualité
est très ritualisée, avec nécessité d'une supervision de la famille/nation/clan,
et si les uns en ont des mystiques, les autres des militaires,
on a quand même réussi à faire de parallèles... Ce qui n'empêchent
pas quelques spécialités d'apparaître.
Pour ce qui est des Wrisjandri , le Haut-Commandement Karlan n'est pas loin de faire de la "reproduction
forcée" suivant les codes génétiques des parents. Faire un enfant
est un devoir, et non un droit. Les parents sont soigneusement
sélectionnés suivant leurs codes génétiques respectifs. La procréation
se fait in vitro , faisant ainsi sauter les stades "grossesse" et "accouchement"
et réduisant par la même le temps d'indisponibilité de la soldate...
Fini les congés-maternités!
Néanmoins, pas totalement pourris, ils offrent aux parents différents
choix, histoire de trouver le ou la partenaire idéal, tant du
point de vue génétique que psychologique. Un Karlan doit faire
un enfant environ tous les trois ans. Et de toute façon, si les
relations sexuelles sont admises comme étant un excellent moyen
de délassement/défoulement, la formation de couples réguliers
en dehors du cadre de l'unité de combat est fortement déconseillée,
pour ne pas dire interdite.
Pour ce qui est des Ark'Hepta , il faut bien voir que faire partie de la caste dirigeante donne
droit à certains avantages, comme le droit de choisir librement
son conjoint. La fécondation extra-utérine est là aussi de rigueur
pour des raisons pratiques.
Pour ce qui est des moeurs, ils ne choisissent leurs partenaires
qu'au sein de leur clan, voire d'un clan allié; très rarement
en dehors. Les critères sont généralement de l'ordre de "est-ce
qu'il baise bien", vu que l'acte sexuel n'est là que pour le "repos
des guerriers et guerrières".
Quant aux Hjandri ... mettons que, si on a le choix, vaut mieux ne pas naître Hjandri dans le Haut-Commandement... Ceux qui ont le malheur de vivre
dans des régions contrôlées par les Wrisjandri sont stérilisés, s'ils ne sont pas abattus sur place...
Toujours est-il que, du point de vue du comportement, les Hjandri diffèrent de leurs petits camarades en choisissant un compagnon
ou une compagne pour la vie. L'union, pour être "valable", doit
être approuvée par les chefs des clans concernés.
Les Karlan Hjandri , eux, conçoivent leurs enfants selon la bonne vieille méthode
de Mère Nature, mais eux aussi font la distinction entre "reproduction",
qui fait appel à un rituel socio-religieux faisant intervenir
les parents (ou les mânes de ceux-ci), le watish ("médecin du corps") et le khetish ("médecin de l'âme") du groupe/tribu, plus une foultitude d'esprits...
Dans le cas de l'amour-plaisir, c'est souvent le fait de grandes
cérémonies réunissant tout le groupe et tenant plus de l'orgie
que d'autre chose...
Pour les données biologiques, la gestation des femelles Karlan
dure à peu près 15 mois, mais le nouveau-né est bien plus avancé
qu'un bébé humain, il a des dents, peut marcher après une semaine,
évitant à tout le monde la phase "bébé à cajoler"...
On notera pour finir que, comme chez les Eyldar, la notion de
pudeur est virtuellement inconnue chez les Karlan; la civilisation
judéo-chrétienne, grande spécialiste de la chose, n'est pas encore
parvenue dans ces contrées (pas faute d'avoir essayé... La Papauté
a bien envoyé en 2130 des missions de Jésuites, mais c'est une
autre histoire...).

Les Talvarids
Encore une fois, Mère-Nature n'a pas fait dans la simplicité:
la sexualité des Talvarids a de fortes composantes olfactives.
La séduction est plus une affaire d'odeur et de sons que de vue.
Ce qui n'a pas été pour simplifier la connaissance inter-espèce,
pas que ça aie arrêté les Eyldar... Une chose est certaine, c'est
que la fourrure est un élément dominant de l'apparence d'un Talvarid.
Pour le reste, les moeurs Talvarids sont très simples, les couples
sont généralement unis pour la vie (et ça marche!). Ils n'ont
généralement pas d'enfants avant la trentaine. L'idée d'enfants
hors d'un couple sont normalement inconcevable.
Il est à noter toutefois que des Talvarids loin depuis des années
de leur monde adopte certaines idées qui n'ont de civilisées que
le nom: aventures volages, prostitution etc...

Les Siyani
Chez eux, il s'agit de distinguer deux trucs: faire l'amour et
faire des gamins, vu que c'est tout simplement deux trucs différents.
Je m'explique: Les Siyani sont ovipares, la femelle pond les oeufs,
la mâle les fertilise. Les oeufs seront alors mis dans un milieu
très humide et écloront au bout de 3 mois. Faire l'amour pour
un Siyani est une par contre une pure affaire de plaisir, cela
consiste à se faire beaucoup de papouilles dans une piscine. Si
pour nos lézards la première chose est aussi excitante que de
faire la vaisselle, la deuxième l'est énormément. Certains prétendent
que leur libido pourrait dépasser celle des Humains...
En tout cas s'ils se passent généralement d'objets ou d'accessoires,
une piscine érotique doit contenir énormément de plantes. Il semblerait
que cela soit lié à un phénomène psychologique qui nous ramènerait
à des marais que les Siyani ont nucléarisés il y a des millénaires...

Quelques notes annexes d'ambiance...
"La Loi est la Loi, et réciproquement": le coin du législateur
Le CEPMES, fidèle à sa réputation d'empêcheur de faire des trucs
cochons en paix, n'a évidemment pas manqué de promulguer une "loi-type"
sur les délits sexuels. Cette loi (T112-661) sert de base à presque
toutes les législations en matière de "déviations sexuelles" dans
la Sphère.
En très résumé, elle considère comme "déviation sexuelle", et
donc acte condamnable, tout ce qui s'éloigne de "relations sexuelles
entre adultes consentants, n'entraînant aucun dommage physique
incapacitant ou irréversible", ce qui est plutôt vague, mais convient
à tout le monde; à noter que dans la plupart des états, le terme
"adulte" est remplacé par "individus sexuellement majeurs", ou
quelque chose d'approchant.
Dans les faits, seuls certains États terriens et quelques rares
autres se servent de ce texte. Les autres nations préfèrent ne
pas légiférer sur les préférences sexuelles de tout un chacun
et utiliser d'autres textes plus généraux pour décider si tel
ou tel comportement est punissable.
"Tu montes, chéri?..": le Plus Vieux Métier du Monde
Eh oui, la Sphère n'est pas non plus là pour faire mentir cette
vieille paraphrase terrienne... Non contente de connaître la prostitution,
la civilisation de l' Arlauriëntur et les suivantes ne firent rien pour enrayer ce que d'aucuns considèrent
comme un fléau; au contraire, elle lui donna ses lettres de noblesse.
La prostitution n'est dès lors pas dévalorisée comme un abaissement
au rang d'objet, mais au contraire élevée au niveau d'une profession
d'utilité publique: le ou la prostitué/e (car cela ne concerne
pas seulement les femelles...) est considéré comme un/e professeur
de l'art d'aimer.
Aujourd'hui, la profession de telandil (pl. telandili ), ou "amant professionnel" ( pro-lover en anglais et en galactique; la plupart des civilisations préfèrent
tout de même le terme eyldarin) a ses règles, ses statuts et son
code d'honneur; elle forme une sorte de caste planétaire là où
elle est contrôlée par l'état; ailleurs, notamment en G.M.S. et
N.A.U.S., elle est plus souvent le fait d'entreprises privées.
De toute manière, les telandili sont soumis à un enseignement strict et exhaustif d'anatomie,
de massage et d'érotisme appliqué, de maintien et de diplomatie,
plus quelques babioles, comme des langues étrangères et de la
psychologie élémentaire, etc... Bref, tout un cursus obligatoire pour pouvoir être admis dans une guilde de telandili . Tous sont répertoriés auprès de l'administration planétaire
dans un registre, semblable au registre du commerce. Ils sont
aussi soumis à des contrôles sanitaires fréquents (tous les mois
environ), doivent se soumettre tous les jours à des exercices
physiques et une sorte de "formation continue", etc... Ce n'est
pas, comme l'imagine certains, une vie facile; mais elle a ses
bons côtés...
Pour ceux qui se sentent seuls, la nuit, dans un hôtel perdu sur
une planète perdue et inconnue, où tous les bars sont, soit fermés,
soit loin, une solution: taper TELANDIL sur n'importe quel terminal
public vous met directement en relation avec le serveur local
de la guilde des telandili . Les tarifs courants varient entre 2000$ et 5000$ pour une nuit,
suivant la personne choisie (les tarifs sont fixés par la guilde
suivant un calcul tenant compte de la popularité du telandil et, au début, de ses notes aux examens...) et l'endroit. Sur Terre,
où les telandili sont beaucoup plus rares, le tarif peut être multiplié par un
facteur entre 2 (Copacabana) et 15 (Singapore).
À ce sujet, le code d'honneur du telandil l'oblige à rester avec le client au moins douze heures, au moins
à "l'accompagner" au réveil (il est psychologiquement désastreux
de s'endormir au côté d'une créature de rêve -- male ou femelle
-- pour se réveiller le lendemain dans un lit vide); néanmoins,
deux règles prévalent sur celle-là: la volonté du client et surtout
la sécurité du telandil ...
Il existe aussi des tarifs forfaitaires, pour une semaine (6 x
le tarif de base), un mois (20 x) ou même un an (très rare, 200
x le tarif de base). Les prix incluent tout ce que le client peut
exiger en matière de trucs bizarres, tant que son endurance le
permet, mais celui-ci est quand même tenu d'offrir à son invité
-- ne serait-ce que par galanterie -- repas et boisson.
On notera que la prostitution "artisanale", et elle en générale
illégale, existe néanmoins toujours dans les rues des grandes
cités. Elle offre des prestations nettement moins chères (entre
25 et 100$), mais aux risques et périls du client: maladies, arnaques,
vols, etc...
"Avec ou sans décodeur": la pornographie
Il est évident que, dans une société qui ne cherche pas à réprimer
les comportements sexuels de ses voisins, ni à imposer une censure
sur tout ce qui bouge, la production de spectacles représentant
des activité sexuelles devient une activité plus facile, mais
nettement moins rentable. C'est l'amer constat que firent les
producteurs des porno terriens en 2101; le choc terrien ne fut
pas joyeux pour tout le monde... D'autant plus que le public extra-terrestre
se montra rapidement très exigeant sur la qualité des produits.
Finies les productions tournées dans la cuisine d'un des acteurs
avec le caméscope du voisin et un DAT pour la bande originale...
La pornographie du 23e siècle tend à devenir moins bourrin que
celle du 20e siècle. On cherche à privilégier scénario, développements
psychologiques, de même qu'à montrer des relations plus sensuelles
que réellement spectaculaires. De toute manière, les films de
cul sont le plus souvent tournés pour des chaînes de télévision
spécialisées, ou plus rarement destinées au marché des vidéo-blocs.
Ce sont évidemment les Eyldar et Atlani qui tiennent le haut de
ce marché, malgré une tentative d'adaptation des Américains.
À noter, sur une note nettement moins optimiste, que les snuff-movies , qui sont des films condensant sexe, violence, torture et souvent
mort violente (réelle ou simulée) connaissent eux un regain d'intérêt
inquiétant, tant sur le marché terrien que dans la Frontière et
en GMS. C'est d'ailleurs un des rares cas où la censure du CEPMES
intervient.
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