Evangelion et autres ratages

Pourquoi je n'aime pas Neon Genesis Evangelion

En résumé: adolescents à problèmes et robots de combats contre monstres mystico-extraterrestres; film à onze heures. Enfin, dans le cas précis, c'est plutôt "film de onze heures". Série moyenne dotée de la fin la plus ratée de toute l'histoire du dessin animé japonais -- qui pourtant compte de gros flans.

Les personnages

Dans cette série, j'ai longtemps cru qu'il y avait deux types de personnages: les autistes et les hystériques. En fait, il n'y a que des autistes. Et tous sont des têtes à claques de niveau olympique.

Si j'étais aussi chiant que ça quand j'étais ado, c'est un miracle que ma famille et mes amis ne m'aient pas assassiné à coups de figues molles.

Le scénario

Plus de références chrétiennes que dans la Bible, mais pas forcément dans le bon ordre, et visiblement par quelqu'un qui n'a rien compris au christiannisme. Ou peut-être que si, en fait: à la longue, ça gave.

J'ai l'impression qu'il y a dû avoir deux équipes à l'écriture: une première qui avait de bonnes idées, et une seconde qui, après deux épisodes, décide que c'est nul et change tout. Résultat: tout ce qui ressemble à un début de brouillon de promesse de piste est étouffé dans l'oeuf. Au début, ça frustre. Après, ça énerve.

L'originalité

Evangelion est le prototype du genre "adolescents angoissés dans des robots de combats", "conspiration majeure" en option. Dans le cas présent, "prototype" signifie que c'est mal construit, pas testé et que ça se plante souvent.

Au final, tous les animes de ce style que j'ai vus, et qui sont donc plus ou moins des pompages d'Evangelion, sont bien meilleurs que l'original. Corollaire: Evangelion réussit l'exploit d'être moins bon que ses clones.

Je ne comprends pas pourquoi ce machin, à la limite de l'escroquerie intellectuelle, attire autant de fans. Peut-être que je suis trop vieux pour baver sur les nymphettes à cheveux verts...

Les autres classiques que je n'aime pas

Chroniques de la Guerre de Lodoss: TSR sait que tu leur as pompé le scénario?

Gundam: robots de combat, soap opera, baille!

Silent Möbius: futur proche, démons, policiers psychiques; trop classique, et en prime la musique de générique la plus casse-couille de l'histoire.

Par ailleurs, je tiens à prévenir les foules que, si c'est marqué "Masamune Shirow" sur la jaquette du DVD, ce n'est pas forcément un gage de qualité. Témoins Landlock et Gundress, qui sont mal faits, peu ou pas originaux, et donc à la limite de l'escroquerie. En fait, pour le moment, seul Ghost in the Shell fait exception (on dit "Merci, Oshii-sensei"...)

Soyons clair: ce n'est pas entièrement de la faute de Shirow si des producteurs peu scrupuleux tentent d'écouler de la daube en profitant du fait qu'il a bricolé deux ou trois choses, genre character design. On eut pu cependant espérer qu'une pointure dans son genre aurait eu plus de discernement en ce qui concerne l'utilisation de son nom.