Idée de monde SF-Cyberpunk pour In Nomine Satanis/Magna Veritas et autres...
"I was told, there be no-one to call on
When I'll feel alone and afraid
I was told, if you dream of the next world,
You'll find yourself swimming in a lake of fire."
(Dream Theater -- Metropolis Part I)
Metropolis est une ville située dans un futur proche, quelque part aux Etats-Unis, mettons sur l'emplacement de Kansas City. Metropolis est un des principaux centres de la Fédération Amérasienne, super-puissance économique et militaire, mais est politiquement indépendante. Elle accueille plus de 138 millions d'habitants au sein d'une nuit quasi-permanente, causée par les épais nuages que rejettent les industries lourdes.
Mis à part de nombreuses usines diverses, le Multiport de Metropolis, véritable porte vers le reste de la planète et vers l'espace, assure une comfortable part de l'économie de la ville. Mais Metropolis, c'est un déséquillibre frappant entre richesse et pauvreté. Près d'un cinquième de la population est au chômage, 10% n'a pas le minimum vital. Entre quartiers riches et quartiers pauvres, il y a les terrains vagues de plusieurs kilomètres carrés, les Urban War Zones (UWZ) et les Cimetières, occupés par les Meutes. Car non contente d'avoir un taux de criminalité en constante augmentation, Metropolis est aussi sillonnée par ces Meutes. Des créatures de la Nuit que l'humanité a tout fait pour oublier. Metropolis les a ramené à la surface...
Le gouvernement y est assuré par le Président Maximilian THELEB, qui préside le Conseil des Quartiers, réunissant comme son nom l'indique les Procureurs des différents quartiers de Metropolis. Il dirige aussi d'une main de fer la Garde Métropolitaine (Metropolitan Guard) et la Sûreté (Security Intervention Group, Metropolis Area -- SIGMA). THELEB n'est pas un tendre. Homme au franc-parler légendaire, voilà plus d'un siècle que sa famille règne sur Metropolis. Son régime tient plus de la dictature personnelle et militaire que de la démocratie et il le justifie par le danger permanent, l'état de guerre larvée entre les quartiers et la présence des Meutes.
Pourtant, depuis une trentaine d'années, plusieurs mouvements d'opposition se sont développés dans la ville. Le plus important, le Parti du Renouveau, est emmené par Sonya BENALDI. Prêchant pour la justice sociale dans les quartiers défavorisés, un arrêt de la violence et de la criminalité et un certain renouveau spirituel, elle puise ses racines dans un mécontentement populaire, mais au lieu de l'exacerber, elle le tourne à son avantage. Depuis une dizaine d'année, elle a relancé un mouvement que l'on croyait disparu: les Guardian Angels, les Anges Gardiens, sorte de milice populaire chargée -- théoriquement -- de protéger les quartiers où la police ne vient jamais. En pratique, c'est plus une milice personnelle pour BENALDI qu'une force populaire... La troisième partie à citer est ARKAOS, qui, loin des partis politiques et de leurs luttes verbales, est une alliance entre les gangs des UWZ, emmené par Giaccomo RONIEZ, dit El Loco. Il lutte à la fois contre la Garde Métropolitaine et les Anges Gardiens, essayant de conserver et d'aggrandir ses territoires, souvent au prix de sanglants combats. Terreur pour les uns, libérateurs pour les autres, El Loco est insaisissable...
Ajoutez à cela une population un tantinet paranoïaque, où jalousies inter-ethniques, inter-corporatives et inter-quartiers peuvent dégénérer d'un instant à l'autre en guerre civile. Situation d'autant plus tendue, vue la libéralisation outrancière de l'armement personnel et la dureté de la répression, sans compter quelques privations pour certains produits et une mauvaise humeur générale...
";Somewhere, like a scene from a memory
There's a picture worth a thousand words"
(Dream Theater)
Metropolis est un univers de cauchemar. Au sens propre du terme...
Créé par Beleth à la fin du siècle passé, en collaboration avec Vapula et Kronos, Metropolis était une sorte de test à long terme, pour essayer d'imaginer le futur d'une ville. Metropolis n'est en fait rien de plus qu'une parcelle de terrain suspendu dans l'Ether. Si on en dépasse les limites, on tombe... dans le monde normal. Ceux qui parviennent à sortir de force du monde de Metropolis se retrouveront, soit dans leur corps d'origine, soit incarnés sur Terre, mais au prix d'atroces souffrances. Le matériel, lui, n'a que peu de chances de passer intact...
Le Multiport, les autres nations, les voyages, les autoroutes, tout cela n'est qu'une illusion. Faux souvenirs implantés, fausses émissions TV, tout est truqué. D'ailleurs, à 50 km. des dernières habitations, la ville est entourée de solides murailles, d'une double barrière de barbelés, de défenses anti-aériennes et de champs de mines, "pour prévenir les attaques des pillards", dit-on officiellement. Les autoroutes sont gardées, et c'est tant mieux: cinq kilomètres après la ville, elles sont coupées net. Plus rien.
Note: ce n'est là que ma conception de la chose; je trouve cela beaucoup plus drôle ainsi. Ceci dit, rien ne vous empêche d'oublier ça et de partir du principe que l'univers est bien réel. De toute façon, vos joueurs doivent en être persuadé. Si jamais le hasard voulait (?) que les persos aillent s'aventurer à l'Extérieur, il y a de fortes chances que cela se fasse via le Multiport, et donc que ce soient les sbires de Theleb qui s'amusent à leur implanter de faux souvenirs dans la caboche... Le maître de jeu mesquin peut tout de même faire jouer l'aventure, qui ne sera que virtuelle, mais dont les persos se souviendront comme étant 100% réelle.
"There's no more freedom
The both of you will be confined to this mind"
(Dream Theater)
Mais très vite, Beleth s'est lassé de la chose, jusqu'au jour où il eut l'idée du Défi. Un défi lancé à son alter-ego des Forces du Bien: Blandine. C'était lors du colloque démonico-angélique post-Deuxième Guerre Mondiale, où Beleth s'emmerdait ferme, soit dit en passant. Blandine, passant par là, se mit à lui prendre la tête, comme à l'accoutumée... Pour simplifier la chose, disons que Beleth mit Blandine au défi de prendre le contrôle de cette ville, dans un laps de temps relativement court (une petite centaine d'années, par exemple...). On ne sait pas grand'chose sur les modalités exactes dudit Défi; quelques mesquins murmurent que la vie des protagonistes seraient l'enjeu...
Il est à noter que, ni Dominique, ni Andromalius ne sont au courant de la chose, et que s'ils l'étaient, ça pourrait chauffer pour le matricule des deux zozos... D'autant plus que, si on le leur demande, ils affirmeront le contraire et que si quelques individus mal intentionnés tentaient de tout caphter à la Hiérachie, ils disposent néanmoins d'assez d'éléments gagnés à leur cause dans ladite Hiérarchie pour s'assurer qu'un tel caphtage n'atteigne jamais qui-de-droit. Et qui plus est cause de graves ennuis au caphteur...
Note: "pourrait" seulement chauffer, car Beleth et Blandine sont quand même des personnages-clés de l'Enfer ou du Paradis, et c'est pas demain la veille qu'il vont se faire déboulonner, tel le Georges moyen... Tout au plus un gros caphtage résulterait-il en un cassage de jouets, voire en un changement d'administration de Metropolis (plus un blâme, pour faire bonne mesure; et au bout de quinze blâmes, on a un avertissement, au bout de quinze avertissements...).
Le Défi fut lancé en l'an 1946 de notre temps, 1996 de l'Ère Metropolis. Ce fut alors la Guerre. Celle qui modifia radicalement la cité et toute la géopolitique mondiale et ainsi permit aux deux "candidats" de refaire leur terrain de jeu à leur guise. Cependant, les deux clowns de service ne respectent pas la règle du jeu...
Beleth, tout d'abord, reconstruit la ville selon un schéma basé sur le chiffre 7: 49 avenues radiales (7 x 7), 343 rocades (7 x 7 x 7) et enfin, au centre de tout celà, un immeuble gigantesque de 2401 m. de haut (7 x 7 x 7 x 7), d'où le Président Max THELEB surveille "sa" ville... En cas de gros problèmes, Beleth pourrait conjurer via cette "toile d'araignée paranormale" une énergie faramineuse...
Blandine elle non plus n'est pas en reste. Pas totalement à la masse, et sachant qu'elle n'y connaît rien, ni en politique, ni en combat, elle a envoyé en son lieu et place Edia, une de ses Anges de Grade 3, spécialiste de ce genre de problèmes puisqu'un temps éducatrice dans un Lycée de Long Island, New York...
En plus, les deux participants n'avaient pas prévu quelques gags. Comme les Meutes... Celles-ci sont composées de nombreux Morts-Vivants et Démons, notamment de Samigina, chez qui "l'Affaire Hornet" est restée en travers de la gorge. Ils veulent se venger de Beleth en lui piquant pour leur usage propre le plus gros bout possible de sa ville. Samigina est en principe neutre dans l'affaire, mais il ne fait rien contre non plus...
N'oublions pas El Loco... Se pourrait-il qu'il y ait du Noz là-dessous? En fait, oui et non. Comme d'habitude lorsqu'il s'agit du Dieu Fou, les choses ne sont pas simples. El Loco est un Démon de Samigina de Grade 2 passablement disjoncté qui est passé à Anarchie Divine sans prévenir personne. Sa ressemblance avec Noz, dans sur le plan physique que psychique a décidé se dernier à l'envoyer semer le bronx sur place. Chose dont, faut-il le dire, il s'acquite avec une conscience professionnelle qui tient du stakhanovisme.
Lorsque la Troisième Guerre Mondiale éclate en 1996, les historiens démoniaques étaient loin d'avoir prévu l'échec de leur "plan soviétique". Ainsi, il leur parut naturel de tabler sur un conflit américano-soviétique, provoqué par une succession de conflits locaux en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient. Cette guerre mondiale dura jusqu'en 2007, date à laquelle les deux camps se retrouvèrent dans un état socio-économique trop lamentable pour pouvoir continuer à se battre, ce dont profitèrent les anciennes colonies d'Afrique et d'Asie pour accéder à leur indépendance, ainsi qu'à une stature économique assez imposante pour terroriser les anciens ennemis.
En 2009, Américains, Soviétiques et Japonais fondèrent la Fédération Amérasienne. Bien que durement touchée par la guerre, elle a pour elle un territoire énorme, nanti de nombreux moyens de productions, même si la plupart sont en ruine. C'est ainsi qu'elle amorce un spectaculaire redressement entre 2010 et 2036, aidée en cela par un régime militaro-fascisant propre à éviter les mouvements de foule et ce genre de désordres... Autour d'elle, huit nouvelles super-puissances aux dents longues:
L'année 2010 voit la reformation d'un organisme central de décision, à l'instar de l'ONU. Appelée Agence Mondiale pour la Paix et la Sécurité (World Agency for Security and Peace -- WASP), cette infrastructure a pour but de veiller aux droits et aux devoirs des différents états, entre eux et envers eux-mêmes. S'y greffent de nombreuses organisations secondaires, comme l'Organisation Mondiale pour le Développement (OMD; World Development Organization -- WDO), l'Agence Internationale de la Santé (AIS; International Health Agency -- IHA), la Commission Internationale des Réseaux et Banques de Données (CIR; International Network and Databanks Comitee -- INDAC), etc...
L'un dans l'autre, en 2041, la Terre est dans une situation catastrophique: la Troisième Guerre Mondiale l'a plongée en grande partie dans une nuit nucléaire qui, si elle n'est pas aussi dévastatrice que l'hiver nucléaire de sinistre réputation, est loin d'être inoffensive... Les radiations ont provoqué mutations et maladies génétiques à répétition; même si la technologie médicale est assez avancée pour permettre l'apparition de prothèses cybernétiques et d'autres percées de ce genre, elle ne reste accessible qu'aux friqués. Les différents états vivent dans la méfiance réciproque, entre incidents de frontières et raids économico-militaires. Une sorte de "guerre tiède". De grandes portions du monde échappent encore à tout contrôle géopolitique, patrouillées par bandits et pillards, qui s'attaquent entre eux et sautent sur le premier réfugié qui passerait malheureusement par là.
In Nomine Satanis / Magna Veritas est un jeu de Siroz / Idéojeux. Il est copyrighté et trademarqué comme c'est pas permis, et je suis sûr qu'en publiant tout ça sans autorisation, je risque l'atomisation par Croc et ses collègues. Je réclame cependant l'indulgence du jury: ce travail a été fait à titre absolument gracieux, je ne compte pas en tirer quoi que ce soit et je ne prétend pas à une reconnaissance officielle. Ces pages sont là pour votre amusement, et je serais forcé par mon éthique d'amateur de refuser toute contribution financière. Et arrêtez de rigoler quand je parle...
Commentaires: Stéphane "Alias" Gallay -- Ou alors venez troller sur le forum...