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Vous ne voulez pas savoir...

Symphonie immortelle

Idée de scénario pour Château Falkenstein, tellement inspiré de la série OAV japonaise Read or Die que ça sent le procès à trois lieues…

Principe de base

Une sinistre Conspiration de savants fous, de sorciers et de Faë de la Cour sombre, projette de tuer la plus grande partie de la population terrienne à l’aide d’une symphonie de Beethoven. Pour cela, elle doit rassembler trois manuscrits originaux du compositeur et ressusciter ce dernier.

Les personnages

Font, de préférence, partie de services secrets néo-européens – ou tout au moins devraient avoir des accointances avec ces derniers. Il serait bon qu’au moins l’un d’entre eux soit un bibliomane notoire ou ait un intérêt dévorant pour l’occultisme.

Scène 1 Londres

Où un ouvrage Rare et Ancien attise les convoitises, les serviteurs de l’Adversaire et les Machines Infernales.

La boutique de M. Dunwich

Le personnage bibliomane/occultiste fait sa tournée habituelle des bouquinistes. Dans une de ses boutiques préférées, le tenancier M. Dunwich, l’accueille en lui disant "Ah, je me disais bien que vous alliez revenir vous aviez oublié votre reçu tout à l’heure". Naturellement, le personnage n’a pas mis les pieds dans la boutique depuis une semaine, il va donc s’en étonner. M. Dunwich lui répondra qu’il est effectivement venu, il y a une heure de cela, accompagné du jeune Lord Northunland, et qu’il a acheté pour une somme fort conséquente (quelques centaines de livres sterling) un ouvrage original, Die unsterbliche Liebe (L’Amour immortel), anonyme mais attribué au grand Ludwig van Beethoven.

Entre-temps, les autres personnages qui sont eux aussi dans la boutique, devraient entendre la mention de l’ouvrage cela attirera leur attention, puisque c’est le livre qu’ils recherchent. Ils devraient ainsi en profiter pour faire connaissance, comme il sied à des Personnes de Qualité.

Ce qui devrait quelque peu inquiéter ceux des personnages qui ont un peu fouillé dans les rayonnages, c’est la présence de faux livres, fort solides, qui semblent émettre un bruit de mécanisme d’horlogerie… Visiblement, ceux qui sont passés avant eux ont laissé quelques petits cadeaux, sous la forme de machines infernales – à faible capacité destructrice, mais dont les facultés incendiaires devraient réduire la boutique de M. Dunwich en cendres.

M. Dunwich, une fois remis de ses émotions, pourra dire aux personnages qu’il a lui-même acquis cet ouvrage, il y a peu, au cours d’une vente aux enchères discrète menée sur le ferry entre Calais et Douvres – ce qui lui a coûté une petite fortune, soit dit en passant… Il se souviendra qu’il y avait là plusieurs gentilshommes, la plupart sous couvert d’anonymat, ainsi que trois représentants de musées ou collections privées. Cela devrait donner quelques fausses pistes aux personnages il n’y a rien à tirer de ces informations…

Confrontation!

Il est possible de tenter une approche civilisée se faire annoncer chez Lord Northunland en sollicitant une entrevue; si c’est le personnage spolié précédemment, ce sera quasiment automatique. Autrement, ajouter l’article du "Times" du soir mentionnant l’incendie chez M. Dunwich devrait aider. L’individu reste très social, plaisantera au sujet de la "bonne farce" et proposera même au personnage de lui prêter l’ouvrage, une fois qu’il l’aura lu. Il dit ne rien savoir au sujet des bombes (ce qui est vrai), blâmant les Anarchistes.

Il n’en va pas de même pour Miss Lindsay; la présence des personnages la rend nerveuse et quelque peu agressive. Une chose est sûre, elle ne se comporte pas selon son rang. Des personnages attentifs pourront aussi remarquer que le personnel de maison semble lui aussi nerveux. Dans tous les cas, quand elle sentira que les choses sont en train de dégénérer, Miss Lindsay s’approchera de la fenêtre et agitera un éventail rouge, comme si elle avait trop chaud. Vous allez rire c’est un signal.

Le premier résultat, c’est que le personnel de Lord Northunland va tenter de sauter sur le paletot du groupe; si les personnages ont été odieux, l’impétueux Northunland va lui aussi se joindre à la bagarre. Le deuxième résultat ne sera pas apparent avant quelques temps.

Lilienthal entre en scène

Que les personnages soient sur le point de gagner ou, au contraire, surclassés par leurs adversaires, la grande verrière de l’abattoir va voler en éclat, laissant la place à un planeur aux allures d’oiseau de proie, piloté par Otto Lilienthal. Celui-ci s’emparera du livre et filera par la fenêtre.

Autant dire que courser l’engin, si on n’a pas de capacité de vol (la version flap-flap; pas la version "police-menottes-prison"…), ça va être coton. Le planeur de Lilienthal est équipé d’ailes mobiles et d’un propulseur dorsal à vapeur; lui-même est armé d’un pistolet "poivrier", d’un revolver plus conventionnel et d’une panoplie de grenades.

Fondamentalement, à moins d’un coup de chance monumental à base de fusil à éléphant ou de thaumaturgie majeure, Lilienthal va s’enfuir avec le livre, direction le sud-est. Note il est important qu’il parvienne à s’enfuir, d’une façon ou d’une autre; au pire, il tombe dans la tamise et personne ne retrouve le corps. S’il ne peut pas garder le livre, c’est moins grave il peut toujours se faire revoler ensuite.

Debriefing

Au final, dans l’appartement dévasté, les personnages devraient se retrouver seuls, en tête-à-tête avec Northunland Miss Lindsay et ses domestiques auront profité de la panique générale pour s’éclipser dans la nature. Celui-ci est mal en point nonobstant ce que les personnages ont pu lui mettre en travers de la physionomie pendant la bataille, Miss Lindsay lui a jeté un charme de décrépitude et le jeune Lord ressemble de plus en plus à un vieillard souffreteux. Pour le sauver, il faudra faire vite – et fort.

Cependant, trahi, Northunland ne se fera pas prier pour avouer ce qu’il sait Miss Lindsay est une fée et elle est à la recherche des trois volumes du livre Unsterbliche Liebe. Il sait qu’un autre volume est à Paris, à la Bibliothèque nationale. La même qui a été en partie détruite par un mystérieux incendie il y a deux jours…

Les personnages

Lord Geoffrey Wilbur Northunland, dandy collectionneur

Finances (EXC), Éducation (BON), Escrime (BON), Charme (BON), Sorcellerie (BON)

Jeune et oisif, il a hérité du titre de Lord par son père, grabataire et à la tête d’une immense fortune acquise aux Indes. Il a une réputation plutôt lisse; il reste dans l’ombre et n’a pour le moment jamais rien fait de nuisible. Il fait partie d’un certain nombre de clubs, notamment les Excentriques.

Très original – et, somme tout,e en avance sur son époque –, il habite dans d’anciens abattoirs sur les docks de Londres, un peu à l’extérieur de la ville, dont il a converti une partie en gentilhommière; le reste est consacré à la sorcellerie, l’alchimie et l’occultisme. Lord Northunland est un sorcier médiocre, mais a de bonnes connaissances théoriques.

Ce que peu de gens savent, c’est que Northunland a été contacté il y a peu par la Cour d’ombre, qui lui a envoyé un de ses meilleurs agents, aux pouvoirs de métamorphe (sans même mentionner d’autres attributs dont on ne parle pas en société polie). Le jeune homme, fasciné par l’occultisme et les possibilités – entre autres – qui s’ouvrent devant lui, n’a pas hésité une seule seconde.

Bien évidemment, le naïf individu croit dur comme fer que la symphonie que recherchent ses commanditaires est destinée à réduire le peuple en esclavage, ce qui lui paraît très intéressant. Il croit aussi qu’il est indispensable à la réussite du projet. C’est triste.

Il a à son service une femme de chambre, un majordome et un cuisinier; ces trois individus ont été remplacés, à son insu, par des doppelgängers – peu dangereux en eux-mêmes mais capables de semer le trouble dans les esprits peu avisés.

Miss Juliet Lindsay, demi-mondaine métamorphe

Charme Faë (EXT), Charme (EXC), Étheréalité (BON)

Demi-mondaine, mais fée à part entière, c’est une Kelpie un esprit des eaux malfaisant, pour qui l’humanité dans son ensemble n’est qu’un terrain de jeu de plus en plus ennuyeux et, accessoirement, une source de nourriture… Elle aussi pense que le plan consiste à réduire les humains en esclavage; elle est plutôt pour.

Menacée, elle s’enfuira, en plongeant dans le fleuve, si nécessaire; au vu de sa nature Faë, ça ne la dérange pas plus que ça.

Les domestiques de Lord Nortunland, doppelgängers

Charme Faë (BON), Pugilat (BON)

Simples sbires, ce sont des esprits mineurs, recrutés principalement pour leur aptitude de métamorphe et leur force de frappe. Pas très malins, il en faudra beaucoup pour les faire fuir ou pour leur convaincre de dire le peu qu’ils savent, à savoir qu’ils ont été engagés par Miss Lindsay. Les vrais domestiques ont été éliminés par Miss Lindsay, qui s’est assurée que leurs cadavres restent un bon moment au fond de la Tamise.

Otto Lilienthal, inventeur mégalomane et pilote

Pilotage (EXP), Invention (EXT), Tir (BON), Physique (BON)

Ingénieur prussien, fasciné par le vol des oiseaux, Lilienthal a conçu nombre de prototypes de planeurs dans les années 1860. Comme il les testait le plus souvent lui-même, il s’est ramassé une quantité indécente de gamelles grand style; on ne sait pas si c’est précisément tous ces coups sur la tête ou la répétition d’échecs qui l’a fait tourner sociopathe, mais il a fini par se retirer dans une ferme en campagne. Jusqu’à ce qu’un mystérieux mécène ne lui fasse parvenir des fonds conséquents, lui permettant de reprendre ses travaux jusqu’à l’aboutissement de son actuel Nebelflieger, type IV.

Rapide, et surtout très maniable, le planeur est muni d’ailes repliables, d’une bulle de verre blindé qui protège son pilote, et d’un propulseur à vapeur, dont il ne se sert que pour accélérer ou freiner brusquement; le reste du temps, il jongle avec les courants thermiques. Autant dire que Lilienthal est un expert dans le maniement de son appareil.

Lilienthal se voit comme un Seigneur des airs; il méprise les "rampants" et déteste encore plus les autres pilotes; il voit tout autre véhicule volant comme une agression personnelle contre son domaine réservé.

Scène 2 Paris

Où, à la faveur d’un Spectacle cosmopolite, l’on découvre d’autres Périls, d’autres Technologies Néfastes et où les Cieux de Paris s’enflamment!

Après trois jours de voyage, voici les personnages à Paris. Ils auront probablement un contact, qui les accueillera à la Gare du Nord. Lilienthal a été repéré en ville il semble avoir des contacts à l’ambassade de Prusse, ce qui évidemment n’arrange les affaires de personne. Il sort peu, mais a pris des billets pour la représentation du Grand théâtre d’Orient, le lendemain au théâtre du Châtelet.

Pour ce qui est l’incendie de la Bibliothèque, la bonne nouvelle est que le précieux ouvrage ne s’y trouvait pas. Il a donc échappé aux flammes et se trouve dans un endroit tenu secret. Les origines du sinistre restent mystérieuses elles stupéfient les spécialistes de la Sûreté.

Cela dit, le commissaire Henri Verteuil, qui s’occupe de l’affaire, n’est pas du genre à se laisser marcher sur les chaussures à clous – surtout par des étrangers (c’est encore pire s’ils sont anglais ou prussiens…). S’il tombe sur les personnages en flagrant délit d’investigation privée, il ne se priera pas de leur faire un laïus sur l’obstruction à la justice et l’hospitalité des geôles françaises… Mieux vaut passer par des canaux officieux et discrets.

La piste Lilienthal

Les personnages auront un peu de temps pour s’intéresser à la biographie de l’inventeur prussien. Ils apprendront que le chancelier Bismarck s’était un temps intéressé à ses recherches, mais – au vu des résultats peu prometteurs – il avait fini par abandonner l’idée au profit des inventions du Comte von Zeppelin. Lilienthal, spolié, en a conçu beaucoup de ressentiment.

Devenu misanthrope au dernier degré, il se serait retiré en campagne, pour poursuivre son étude sur le vol des oiseaux. Des sources très bien informées pourront dire qu’il a été contacté, il y a quelques mois, par un homme à la fortune conséquente, qui financerait ses projets. Il serait d’ailleurs à Paris pour discuter avec un "confrère", l’ingénieur Clément Ader, qui essaye de mettre la dernière main à son prototype "l’Avion".

À la vérité, Otto Lilienthal s’est installé dans une ferme de la banlieue nord-parisienne, louée en sous-main par l’ambassade de Prusse. Il n’a pas approché Ader, même s’il rêve de l’envoyer au tapis, lui et sa cage à poule. Par contre, on le voit souvent à Paris, où il profite des spectacles. Notamment, le Grand théâtre d’Orient.

À la bibliothèque

Toute une aile de la Bibliothèque nationale a subi les dégâts de l’attaque. À en croire un gardien de la paix en patrouille, fortement commotionné par la scène, c’est "un diab’ qui volait, entouré d’éclairs" qui aurait mis le feu à l’endroit. Plus étonnant: le diable en question avait des sabots de bois et un orgue de Barbarie – et une pipe qui lançait des éclairs… Aussi surprenant que cela puisse paraître, la description de l’agent Ronchard est précise et exacte.

Quant aux dégâts, ils sont eux aussi étonnants: ce n’est pas un feu normal qui a pu vitrifier une partie des pierres de l’édifice et fait fondre des parties métalliques en acier. Le feu a toutes les apparences d’un feu électrique, similaire peut-être au Canon à Foudre autrichien. Une bonne partie des ouvrages a bien sûr brûlé, mais là encore, un bon nombre gît, empilé au centre de la salle de lecture ravagée, en un tas dont certains éléments semblent avoir aussi fondu.

Les personnages ont, au sein de la Bibliothèque nationale, un allié en la personne du vice-conservateur: Jean-Jérôme Gauthier-Villars. Il pourra leur apprendre que l’ouvrage a été examiné par le professeur Lucien Gaillard, un célèbre bibliophile et magicien dilettante auquel la Bibliothèque nationale fait régulièrement appel pour étudier – et parfois désactiver – les ouvrages de sorcellerie.

Read and Die

Suivant les événements, le Meneur peut décider que le livre était chez lui – raison pour laquelle il a échappé à l’attaque – ou qu’il venait d’en revenir. Toujours est-il que ceux des personnages qui veulent rendre visite au professeur vont le trouver mort, apparemment par suicide.

Une telle fin tragique a mis la domesticité du professeur dans tous ces états; d’une part, le stigma social d’un suicide sur une gouvernante bretonne (Jeannette Le Grac’h), et donc très catholique, n’est pas à négliger. La cuisinière, Geneviève Moulin, est plus pragmatique (elle pense surtout à sa carrière: qui voudra engager la cuisinière d’un suicidé?), mais non moins choquée. Le professeur, diront ces deux braves femmes, ne manifestait aucune tendance suicidaire, tout au plus avait-il l’air plus soucieux ces trois derniers jours – ce qui correspond à la période pendant laquelle il a étudié le livre.

Les personnages peuvent tenter de ramasser les notes du professeur, discrètement, ça peut leur servir plus tard. Ce dernier, qui n’était pas un si mauvais magicien que ça, avait réussi à déchiffrer une partie de la symphonie; ça a suffi à semer un tel trouble dans son esprit qu’il s’est collé une balle de son petit revolver dans la tête.

Au Grand théâtre d’Orient

Les personnages peuvent être amenés au théâtre (ce soir) de deux façons différentes: soit par l’enquête sur Lilienthal, soit en remarquant une des affiches du spectacle qui ornent les colonnes Morris de la capitale, qui y montre, dans un coin, une sorte de démon nipponisant lançant des éclairs. Histoire d’appuyer la coïncidence, une telle affiche pourra être sur un des murs encore entiers de la Bibliothèque nationale. Trouver des billets ne sera pas très difficile: le spectacle a du succès, mais sans plus; pour une ville comme Paris, c’est même plutôt un flop…

La représentation du soir donne un aperçu de ce qu’est le Grand théâtre d’Orient: un spectacle de cabaret monté en graine. Ça fait beaucoup d’efforts pour ne pas être vulgaire, sans toutefois y arriver complètement. On y trouve, pêle-mêle, des lanceurs de couteau cosaques, un fakir hypnotiseur et son assistante, des danseuses indochinoises fort peu vêtues, des acrobates chinois, une panoplie de fauves autochtones et une représentation de théâtre japonais. Il faut au moins leur laisser ça: c’est authentique.

Le plus intéressant sera sans doute la pièce japonaise: elle est tirée du répertoire classique, par un auteur du nom de Gennai. Elle comporte quelques effets spéciaux à base de foudre, très impressionnants, qui semblent commandés par l’acteur principal, qui a d’ailleurs pris le nom de l’auteur de la pièce. Avec son costume de kami et sa génératrice, il a vraiment l’air d’un diable lanceur d’éclairs…

Si l’Hôte veut faire avancer l’action, il peut décider que Lilienthal est présent à la représentation du soir, dans une des loges privées du théâtre (réservée par l’Ambassade de Prusse); il ira même rencontrer brièvement Gennai dans sa loge; les deux disparaîtront peu après par une sortie dérobée et se sépareront pour préparer l’assaut de la nuit sur le Louvre.

Bataille dans le ciel!

Les responsables de la Bibliothèque nationale, prévenus par leurs collègues anglais, ont mis le précieux deuxième volume en lieu sûr: au Musée du Louvre. Ce qu’ils ne peuvent pas prévoir, c’est que des sbires suivraient les personnages qui viendraient en prendre possession.

Et donc, revoilà Lilienthal – qui va de nouveau traverser toute une galerie à une vitesse folle avant de voler l’ouvrage. Cette fois-ci, la France est prête: le ciel de Paris est constellé de petits dirigeables surarmés, qui convergent au-dessus de la Seine vers le Louvre. Sauf que, sous les yeux terrifiés des personnages, une silhouette aux apparences démoniaques, debout sur un des lampadaires du Pont-Neuf, semble attirer vers lui toute l’électricité de la ville-lumière, avant de la restituer, sous forme de foudre, sur l’escadrille française. Électricité et hydrogène faisant mauvais ménage, les dirigeables s’éparpillent en nuages de flammes, s’abattant sur la ville et semant la panique dans la population.

C’est alors qu’arrive un des inspecteurs de la Sûreté, que les personnages auront sans doute croisé auparavant: il a reçu ordre, de Monsieur le Ministre Jules Verne, de les conduire non loin des Halles de Bercy. Les y attend un inventeur français, le professeur Clément Ader, et sa nouvelle machine: l’Avion. L’engin est encore expérimental, mais, en se basant sur l’observation du planeur de Lilienthal, Ader a pu reproduire un système similaire qui pourra en tout cas égaler la vitesse de l’engin diabolique de l’Allemand.

L’Avion ne peut prendre que deux personnes à bord – et il faut quelqu’un sachant piloter… Les autres personnages peuvent tenter de rattraper Gennai, mais une mauvaise surprise les attend: celui-ci n’est pas seul. Jean-Henri Fabre, jeune entomologiste qui a récemment fait scandale par son éviction du Collège de France, est là pour lui prêter main-forte – pas lui en personne, mais certaines de ses créatures monstrueuses: nuées de guêpes, sauterelles géantes et autres scarabées lance-acide sauront mener la vie dure à la piétaille.

Curieusement, Lilienthal est resté sur place; il fait des cercles au-dessus de Paris, semblant attendre quelque chose – en fait, il couvre la fuite de Gennai, mais les personnages ne sont pas sensés le savoir. Le combat aérien risque d’être dantesque mais, au final, même si Lilienthal se retrouve au tapis, un problème demeure: il n’a pas les livres… Eh oui: comme il le dira entre deux ricanements et trois râles de souffrance, il les a remis à Gennai, qui en retour doit les donner au Prince; le Prince des Sphères. Il n’en dira pas plus: il ne connaît pas qui est ce "Prince", sinon qu’il est leur maître à tous, bwahaha!

Les personnages

Jean-Jérôme Gauthier-Villars, vice-conservateur de la Bibliothèque nationale

Éducation (EXC), Aisance sociale (BON)

L’homme, qui atteint la quarantaine, est un érudit au physique d’ascète. Ses fonctions sont plus administratives qu’académiques, mais il est le parfait complément du très mondain et très fat Marquis Philippe-Auguste de Labarrière (noblesse de Second Empire…). Il peut être d’une aide très précieuse aux personnages qui sauront le prendre dans le sens du poil: son intérêt pour les ouvrages ésotériques, combiné à ses contacts et ses connaissances administratives, viendra à point nommé. Il est aussi un agent de contact de la Bibliothèque royale.

Clément Ader, ingénieur et inventeur

Invention (EXT), Pilotage (BON), Courage (EXC)

Clément Ader est l’opposé de Lilienthal: là où ce dernier est un fonceur, rapidement découragé, mais flamboyant dans la victoire, Ader plus posé, plus patient, et du genre à remettre cent fois sur le métier. Dans le cas présent, son prototype a visiblement été finalisé avec beaucoup moins de temps et de soins qu’il ne l’aurait aimé: ça sent l’improvisation, et le bon professeur Ader n’aime pas ça.

C’est un pilote honorable, mais seulement sur le papier: il n’a jamais pu tester son engin en vol.

Hikari Gennai, inventeur, dramaturge et demi-Faë

Tir (EXT), Comédie (EXT), Invention (BON), Éducation (BON), Escrime (BON)

Gennai est demi-Faë – ou "kami", selon ses dires – qui a réussi à passer presque inaperçu dans la société. Au Japon, son statut lui a valu d’être longtemps ostracisé, ce pour quoi il voue une haine tenace à l’humanité. Cela transparaît assez nettement dans ses pièces, qui sont souvent des moqueries subtiles de la nature humaine. L’individu est hautain, cassant, ironique; il est rare qu’il fasse des apparitions en société et, s’il maîtrise très bien l’anglais et le français, il ne fait que rarement l’effort de le parler.

Son "canon à foudre" en bronze a la capacité de "pomper" l’énergie électrique et de la restituer sous la forme d’éclairs impressionnants. Il peut aussi en tirer une épée électrique fort dangereuse.

Jean-Henri Fabre, entomologiste radical

Invention (EXT), Contrôle des insectes (EXT), Éducation (EXT), Physique (FAI).

Le jeune Fabre, entomologiste prometteur, a découvert le moyen de contrôler les insectes, grâce aux phéromones; il a ainsi conçu des petits diffuseurs, contrôlables à distance, qui lui permettent d’avoir une horde d’insectes à son service. Il a aussi créé des espèces de super-insectes – une monstruosité qui lui a valu son éviction spectaculaire du Collège de France, plus que ses théories sur la supériorité d’une "civilisation des insectes".

Il n’aime pas la confrontation physique et restera discrètement à l’écart, contrôlant ses créatures à distances au moyen d’un boîtier de commande électromécanique ressemblant à un petit orgue de barbarie.

Scène 3: Alexandrie

Où les Mystères de la trilogie se décantent au cœur de la plus grande Bibliothèque du monde et où l’une des Plaies Biblique s’acharne contre les Protagonistes.

C’est pas tout ça, mais pendant que les personnages s’amusaient avec Lilienthal, Gennai et Fabre, eux, ont pris le large – au sens propre du terme, puisqu’ils ont parti pour Marseille par le train de nuit et qu’ils embarquent le lendemain, en fin d’après-midi, pour Alexandrie. Peu importe: l’intérêt est que les personnages ne puissent pas le rattraper tout de suite.

Il est clair que les services secrets occidentaux sont sur le pied de guerre, mais qu’ils n’ont peut-être pas les moyens d’intervenir. L’Égypte est un protectorat britannique et, si ceux des personnages qui sont en contact avec la Bibliothèque royale pourront bénéficier d’une aide logistique, ils sentent que ce qui se trame est quelque peu au-delà de leurs capacités. Ce d’autant plus que les querelles inter-factions ne sont pas encore apaisées.

La Grande Bibliothèque

Témoin, l’Ordre de Râ: cet ordre sorcier n’a pas exactement la réputation d’être composé de philanthropes de premier rang, ni d’être fondamentalement opposé à la Cour sombre, mais dans le cas présent, ils sont sur le point de se faire quelque peu dépasser par les événements.

Ce sont eux qui contrôlent la Grande bibliothèque d’Alexandrie – sinon la plus grande du monde, en tout cas la première en importance pour ce qui est des œuvres magiques ou mystiques. Ils l’ont préservée de toutes les catastrophes, invasions et incendies; elle est dispersée dans les sous-sols historique de la grande ville, au cœur de catacombes et de souterrains que seuls les initiés de l’Ordre peuvent connaître.

Ce qui va bien évidemment poser un problème pour les personnages: comment y accéder?

Cheikh Bakta

C’est le moment pour les personnages de faire jouer leurs contacts: professeurs d’université, magiciens, militaires en poste à Alexandrie, diplomates, espions, journalistes… Tous, tôt ou tard, pointeront vers une figure locale, disciple de l’Ordre mais quelque peu en rupture de ban avec ce dernier: cheikh Amir Bakta. Il vit en ermite dans les quartiers populaires d’Alexandrie; le trouver, si on est Occidental, ne sera pas forcément une sinécure – en fait, si les personnages finissent par tomber dans un traquenard, c’est probablement lui qui va les trouver…

Il acceptera, non sans renâcler, de bien vouloir guider le groupe dans les souterrains, en tout cas jusque vers une salle où se trouve l’index des ouvrages étrangers. L’endroit étant considéré comme peu intéressant par l’Ordre, il n’est que peu protégé. Le cheikh se refusera par contre à toute action violente, surtout contre ses anciens confrères. Amir Bakta recommandera des vêtements pratiques et peu salissants: l’endroit est mal entretenu; du matériel d’éclairage sera aussi le bienvenu.

Le ventre de la ville

L’entrée dans les catacombes d’Alexandrie se fait par les égouts – il fallait s’y attendre. Les âmes bien nées devront se pincer le nez pendant un moment. Mais, assez rapidement, leur guide s’engage dans une série de couloirs perpendiculaires. Les archéologues, historiens et hellénistes seront aux anges: partout des restes de l’architecture ptolémaïque et quelques restes de colonnades classiques. Une grande partie des catacombes est en fait composée des ruines de la ville grecque, enfouies par les siècles.

Mais trêve de rêveries: l’endroit est loin d’être inoccupé et de nombreuses rumeurs lointaines attestent de la présence de gardes et de sorciers. Il est à redouter qu’ils ne soient pas très enthousiastes à rencontrer les personnages. Ou trop enthousiastes… Il va falloir donc aux personnages beaucoup de discrétion, beaucoup d’habileté pour déjouer les pièges, beaucoup de diplomatie en cas de mauvaise rencontre – voire, au pire, beaucoup de jarret…

Amir Bakta, comme mentionné, n’interviendra pas contre ses anciens condisciples; cela ne l’empêchera pas, en cas de problème, d’intervenir en faveur des personnages – en les cachant temporairement à la vue de leurs poursuivants ou en les soignant et, à tout le moins, en les dirigeant dans le dédale de la bibliothèque.

Les sauterelles, quelle plaie!

Le jour se lève sur Alexandrie lorsque les personnages émergent des égouts, le troisième tome à la main. Ça tombe bien: c’est exactement ce que cherchait leur adversaire, qui n’avait somme toute pas forcément envie d’aller se frotter à tout l’Ordre de Râ… Donc, ils ont à peine le temps de reprendre leur souffle et profiter de l’air frais qu’une nuée de sauterelles leur tombe dessus… comme une nuée de sauterelles, justement. Au milieu de la nuée, Jean-Henri Fabre, chevauchant un scarabée géant.

Autant dire que, si les personnages ont des suivants ou des poursuivants, ceux-ci vont rapidement s’égayer dans la nature, dans un mouvement de panique bien compréhensible, les laissant au milieu d’une masse grouillante et bourdonnante, face à un entomologiste fou.

Quelle que soit l’issue du combat, les personnages devraient perdre le troisième livre, emporté par une libellule géante ou tout autre bestiole de ce tonneau, vers le large. Ils devraient être suffisamment abîmés pour être presque contents de voir un détachement britannique les emmener vers l’hôpital le plus proche.

Conseil de guerre

L’aube se lève sur Alexandrie; dans un des hôpitaux militaires de la ville, des infirmières soignent les personnages. Ce sera pour eux le temps de faire leur rapport, de comparer leurs notes, etc. Les trois ouvrages ont disparu, et avec eux le trio infernal Lilienthal/Gennai/Fabre (si les personnages ne s’en sont pas débarrassés de façon définitive, au préalable).

Quelques jours après leur voyage dans les égouts, un émissaire du consulat de Bavière demande à voir les personnages. À leur grande surprise, assistent à la réunion tous les représentants des nations néo-européennes: russes, français, anglais, italiens, autrichiens, bavarois et même prussiens; même un représentant du Sultan est présent.

Si les personnages ignorent de quoi il s’agit, le représentant anglais, un jeune gentilhomme aux allures de clergyman, répondant au nom de "Mr Priest", leur résumera la menace posée par les trois ouvrages. Il est le représentant de la British Library, mais ne le dira pas; les personnages issus de cette organisation le reconnaîtront cependant comme le numéro deux, bras droit de Gentleman…

Un officier de marine français prendra alors la parole et, sur une carte de la Méditerranée, indiquera un point au large de l’île de Santorin. À cet endroit, il y a une douzaine d’heures, est apparue une île artificielle immense; or, Gennai et Fabre ont été aperçus sur Santorin quelques heures auparavant. Personne ne pense qu’il s’agit d’une coïncidence…

Une flotte de navires de guerre de toutes nationalités fait en ce moment route vers l’île. Mais, d’après les descriptions des premiers témoins, il semble que la structure soit composée d’un métal inconnu ou, tout au moins, légendaire: l’Orichalque. L’Atlantide est de retour. Et ce n’est pas une bonne nouvelle…

Les personnages

Cheikh Amir Bakta, sage égyptien et ancien sorcier

Sorcellerie (EXT), Éducation (EXT)

Prêtre musulman, de l’obédience soufie, il prône la non-violence et le respect des textes sacrés et a, de fait, fini par renoncer à l’usage de la magie – en apparence. Dans les faits, il prodigue quelques menus enchantements bénéfiques: soins, recherches, exorcismes, etc.

En public, l’homme est assez peu occidentalisant: il refuse de parler autre chose que l’arabe ou le dialecte égyptien des rues de la ville. Si on lui mentionne un de ses "contacts", il priera les personnages – toujours en arabe – de venir prendre le thé chez lui, après la prière du soir; en privé, son anglais est excellent et son français très honorable (il parle aussi un quarteron d’autres langues, tel l’hébreu et le latin).

Scène 4: L’Atlantide

Il n’y a pas de temps à perdre – et ce lieu commun n’a jamais été mieux illustré que par le vaisseau qui vient de se stabiliser au-dessus de la résidence du consul: une aéronavette militaire bavaroise attend Mr Priest et les personnages. Prochain arrêt: Santorin.

La forteresse immortelle

Sur place, quelques heures plus tard, la situation a quelque peu évolué. Là encore, ce n’est pas une bonne nouvelle. Utilisant une technologie qui n’était jusqu’ici que théorique – les ondes radio – l’île artificielle a émis un message, qui a été capté par tous les navires présents (par un phénomène de résonance).

Le maître de céans se fait appeler "le Prince des Sphères" et annonce son intention d’éliminer la race humaine de la surface du globe; il exhorte les misérables larves humaines de s’en remettre à leurs pathétiques divinités en attendant la mort.

Ce genre de message a le don d’exaspérer la flotte britannique, qui n’aligne pas moins de trois de ses impressionnants Dreadnoughts. Ils ouvrent le feu sur les structures de l’île, avec une absence de résultat notable. Les défenses de l’île font converger trois ondes sonores sur le premier Dreadnought; les personnages peuvent voir l’horrible spectacle des marins, les tympans broyés, rampant sur le pont, puis le navire être saisi comme d’un soubresaut et exploser littéralement, projetant des débris métalliques à plusieurs lieues alentour. Le reste de la flotte reflue dans le plus grand désordre.

La Légion saute sur l’Atlantide

La question est: comment pénétrer dans les lieux pour arrêter le fou dangereux? La voie aérienne semble la plus praticable – la seule, en fait. L’île a des défenses antiaériennes, mais elles restent limitées au ras de l’eau; il faut cependant gérer les canons soniques, mais avec un véhicule rapide, on peut y échapper.

Sur place, l’adversité dépend beaucoup de qui les personnages ont déjà défait. Gennai devrait être là, ainsi probablement que Fabre, et Miss Lindsay. Si les personnages donnent l’impression de se promener, l’Hôte peut faire intervenir les défenses propres de l’île: canons soniques automatisés, statues vivantes, pieuvres géantes, etc.

N’en abusez pas: le final est ailleurs.

Le Prince des Sphères

Au centre de l’île se trouve une immense structure argentée, immédiatement visible car différente de l’orichalque. C’est le silo dans lequel le Prince des Sphères prépare son Stratonef: un ballon à la cabine hermétique, prévu pour rallier les courants stratosphériques et couvrir le globe entier en quelques jours. À son bord, se trouve aussi l’émetteur radio du Prince, qui doit retransmettre l’Ultime Symphonie de Ludwig van Beethoven.

Mais cela ne suffit pas: pour que la Symphonie réalise son néfaste potentiel, elle doit être interprétée par un sorcier de grand talent. Qu’à cela ne tienne: le Prince a entrepris de ressusciter le grand Beethoven lui-même, ou tout au moins emprisonner les restes de son esprit dans un automate d’orichalque.

La bataille finale se déroulera donc dans la luxueuse cabine du Stratonef, entre les sbires survivants du Prince, le Beethoven automate et le Prince des Sphères. Ce dernier est un adversaire puissant, une Fée de la Cour d’Ombre, proche de l’Adversaire; le sous-estimer pourrait s’avérer mortel!

Évidemment, détruire l’émetteur et laisser un petit cadeau explosif à Son Altesse avant son décollage est une méthode efficace; rustique, mais efficace…

Les personnages

Ludwig van Beethoven, sorcier automate atlante

Physique (EXC), Sorcellerie (EXP), Mêlée (EXC)

L’automate est un adversaire formidable, mais un mentaliste averti peut tenter d’en appeler à l’esprit emprisonné du grand compositeur. Malgré le contrôle du Prince, il a gardé une partie de ses facultés et pourrait être retourné par un orateur ou un sorcier doué.

Le Prince des Sphères

Instruction (EXT), Charme faë (EXC), Escrime (EXC), Invention (EXP)

Seigneur faë de grand renom, il nourrit une haine inextinguible de l’humanité; il connaît beaucoup de secrets occultes.

Annexes

La Bibliothèque royale britannique

Officiellement, la Bibliothèque royale est une annexe du British Museum de Londres. Dans les faits, il s’agit d’une puissante organisation secrète, bien plus ancienne, qui cherche, étudie, recense, restaure et collectionne les ouvrages littéraires – de l’obscur au courant, du chef d’œuvre au plus vulgaire. Elle aurait été fondée à l’époque élisabéthaine par John Dee, Sorcier de la reine; si elle a toujours eu de fortes relations avec l’occulte, ce n’est qu’une partie de son mandat.

Sa devise est Biblio potentia est; jeu de mot sur le commun scientia potentia est, ici c’est le livre qui est source de pouvoir. La Bibliothèque royale n’est pas en relation avec le Second pacte, ni avec l’Adversaire ou même ses alliés. Cependant, elle a comme but premier la survie de la Grande-Bretagne – et même plus que cela: son Recteur, désigné sous le vocable "Gentleman", n’est personne d’autre que la dernière incarnation en date de Britannia, l’esprit de l’île. C’est un homme à l’âge très avancé, mais indéfinissable; rares sont ceux qui l’ont entendu appeler "Will" – pas depuis deux siècles, en tous cas… Malgré cela, elle reste neutre par rapport au Grand Jeu: ses considérations vont bien au-delà de la politique.

Théoriquement, la Bibliothèque royale en tant qu’organisation possède la Connaissance Universelle – ou peut s’en faut. Dans les faits, la masse d’informations est telle que, même si l’information est , quelque part, il faut un certain temps pour la retrouver.

Le Corps spécial

L’organisation entretient une unité spéciale d’agents de terrain sur toute la planète. Désigné sous le nom British Library Special Engineer Corps, cette unité est composée de gens extraordinaires: super-espions, mages, quelques dragons et même des créatures féeriques, qu’elle fait intervenir lorsque le besoin s’en fait sentir. Ça implique généralement de Sauver le Monde; la routine, quoi…

Dans le cadre de cette aventure, on peut faire des personnages des agents de cette unité spéciale; on peut aussi ne pas, c’est au choix. Mais, dans les deux cas, la Bibliothèque royale sera là pour soutenir leur tâche.

Die Unsterbliche Liebe

Les trois tomes, écrits de la main même de Ludwig van Beethoven, forment un triptyque mortel! Il faudra à quelqu’un doté d’une solide éducation une bonne semaine pour avoir une idée de ce qui se trame derrière l’ouvrage de Beethoven: EXP si on n’a que des notes, EXT si on a un des volumes, EXC si on en a deux ou trois, BON si on a les trois et une solide connaissance en thaumaturgie (BON ou mieux).

Le compositeur, amoureux d’une femme restée anonyme aux yeux de l’Histoire, ne s’est jamais remis de sa mort. Un peu thaumaturge à ses heures, il a alors tenté de créer un sortilège capable, sinon de la ramener des Enfers, tout au moins de lui permettre de lui parler une dernière fois.

Las! emporté par son chagrin, Beethoven a fini par écrire une symphonie tellement noire et désespérée qu’elle pourrait pousser ses auditeurs au suicide. S’apercevant à temps de l’horreur de son acte, Beethoven a tenté de détruire son œuvre, ou tout au moins de la cacher aux yeux des simples mortels.

Si les rares ouvrages imprimés ont été détruits immédiatement, le premier tirage a pu survivre, à l’insu du compositeur. Ces trois ouvrages, dispersés à la suite de la faillite de l’imprimeur quelques années plus tard, ont fini par échouer dans diverses échoppes ou musées.

Page de départ

Charles-Isaac de Rivaz et ses carnets de voyage

Les Oubliés de la Nouvelle-Europe

Lorsque l'Afrique s'éveilla

Symphonie immortelle

Commentaires: Stéphane "Alias" Gallay -- Ou alors venez troller sur le forum...