Après leur succès contre les pirates, laissez aux persos un peu de temps pour savourer leur victoire. L'espace terrien a probablement fait un grand pas vers la civilisation, surtout s'ils en ont profité pour déclancher une grande purge chez les officiels martiens et s'ils ont su négocier avec les ex-pirates une trêve ou une amnistie; la plupart sont en fait des gens décents, mais mal guidés, et un petit peu de magnanimité n'a jamais fait de mal aux relations publiques.
Quelques mois plus tard, les voici en train de faire un entraînement dans le "dépotoir", à savoir une portion de l'orbite terrestre où se sont agglutinés tout une cargaison d'épaves, satellites morts et autres débris spatiaux de la même eau. Un environnement dangereux et imprévisible, que les furieux du genre Mac trouvent un très bon lieu d'entraînement pour les cadets.
Tout se passe raisonnablement bien -- à part les maladroits qui se retrouvent avec un spoutnik dans la carlingue -- jusqu'au moment où un corps céleste traverse l'espace à une vitesse inimaginable, passe au travers du "dépotoir " et fonce vers la Terre pour s'y écraser. Évidemment, la partie "passe au travers du dépotoir" ne va pas aller sans foutre un beusier invraisemblable dans la formation; les débris vont voler en tous sens, causant moult dommages et il faudra avoir un œil de lynx pour avoir pu suivre la trajectoire du bolide.
Sur Terre, c'est un peu le gros boxon: le météore a failli semer terreur et dévastation et a fini sa course quelque part, dans la forêt amazonienne. Les astronomes s'atendaient au pire mais, au final, l'impact a été à peine perceptible pour une raison très bizarre: le météore a freiné. Le météore n'est donc pas un météore, aha!...
En orbite, le MJ sadique peut ressortir ses vieux souvenirs de " Thunderbirds" pour bricoler une opération de sauvetage périlleuse pour récupérer des cadets en détresse au milieu d'un champ de débris flottant de manière aléatoire. Cela va occuper les personnages un moment avant de les rapatrier sur Terre pour s'occuper du météore.
Évidemment, le météore n'a pas pu s'écraser à dix minutes de la civilisation: le point d'impact est en pleine jungle andine, à plus de deux mille mètres d'altitude, et qui plus est dans une zone où s'est retranché un des multiples mouvements de résistance anti-impériale.
Aux personnages de voir comment ils veulent se débrouiller; par défaut, on va leur adjoindre une escouade d'une vingtaine de soldats, du genre bien brutaux avec suffisamment d'équipement phallique pour équiper une armée de taille moyenne. Ensuite, on les emmènera à bord d'un cargo au-dessus de la jungle -- et évidemment ledit cargo va se prendre un certain nombre de projectiles et va s'écraser. Soit les personnages sautent avant, soit ils ont droit à leur crash dans la jungle; dans tous les cas, le but est de leur faire peur et de leur donner tout de suite un goût de ce qui va suivre.
Précisons tout de suite l'évidence: ce qui vient de tomber n'est pas un astéroïde, mais un vaisseau spatial. Pour être très précis, un vaisseau de débarquement extra-terrestre -- dans le cas présent, inconnu même des services de l'Empire. Il contient à son bord près de 300 soldats, équipés d'une technologie supérieure. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne sont pas tous réveillés ; la mauvaise, c'est qu'ils ne sont pas encore tous réveillés... Mais on y reviendra.
Les personnages vont avoir droit à un remake propre en ordre de Predator: ils vont tomber sur un camp de l'Union bolivarienne de l'armée de libération popularaire castro-guévariste -- ou tout au moins ce qu'il en reste, avec plein de gens massacrés de partout, mais aussi des traces de présence curieuse, avec notamment des notes d'un médecin, concernant la capture d'un "robot de combat des chiens impérialistes". Puis, cela va évidemment être les membres de leur escorte qui vont disparaître, les uns après les autres.
Ce que pourront cependant remarquer des personnages observateurs, c'est que les mystérieuses créatures robotiques ne semblent pas faire autre chose que de réagir à une agression; elles surveillent et réagissent si on les attaque.
Pendant ce temps, les ceusses qui ne sont pas en train de s'amuser dans les sous-bois vont avoir droit à une nouvelle surprise: l'arrivée d'un vaisseau en orbite terrienne; qui plus est, ce vaisseau appelle les autorités terriennes. À son bord, une délégation de la Fédération kandarienne, dont personne n'a jamais entendu parler. Les délégués sont humanoïdes ; ils ne se distinguent des humains lambdas que par une peau très pâle, presque bleutée, et des cheveux argentés. Ils sont vêtus de combinaisons fonctionnelles unisexes, de couleur gris anthracite.
Les Kandariens demandent à parler avec le gouvernement planétaire ; il s'agit d'une affaire de la plus grande importance, qui peut avoir de graves répercussions pour la planète. Les personnages seront présents lors de l'entrevue avec Dame Nagita et les Kandariens expliqueront le problème: ils sont à la poursuite d'un vaisseau rempli de drones de combat, des machines de guerre destinées à un conflit dont ils ne voudront pas parler -- prétextant ne pas vouloir impliquer l'Empire dans leurs affaires internes.
Les Kandariens disent être désolé que les drones se soient écrasés sur la planète et recommandent d'agir avec la plus grande fermeté pour détruire tous les drones avant qu'ils ne fassent un carnage dans la population civile.
Le problème est que toute cette histoire est un gros mensonge...
Pour en revenir aux gugusses dans la jungle, après moult péripéties et massacres généralisés, il serait bon qu'ils finissent par comprendre deux ou trois choses: d'une, leurs adversaires sont extrêmement puissants, capables d'éradiquer plus d'une dizaine d'adversaires sans sourciller et dotés de dispositifs de camouflage perfectionnés; de deux, aussi curieux que cela puisse paraître, ils ne cherchent pas l'affrontement. Par contre, au moment où les personnages arrivent près du météore, ils devraient toujours avoir un doute sur l'humanité de leurs adversaires.
Face au météorite, qui ressemble de moins en moins à un météorite mais de plus en plus à un vaisseau spatial à la coque passablement carbonisée, une quinzaine de drones attendent les personnages. C'est le moment de faire chauffer les talents de diplomatie -- ne serait-ce déjà pour faire comprendre aux drones qu'ils ne sont pas hostiles (poser les armes serait un bon début)...
Les drones vont conduire les personnages à l'intérieur de leur vaisseau, une sorte d'amalgame mi-mécanique, mi-biologique, vers une sorte d'ordinateur central, qui va analyser le mécanisme de langage afin de traduire les paroles; si le MJ veut être taquin, le traducteur risque de se prendre les pédales entre le novès, l'ikanippon et des langages terriens secondaires...
Une fois la conversation établie, les drones vont demander à la Terre l'asile politique...
Les drones sont en fait des humains; ils ont été élevés artificiellement et entraînés dès leur plus jeune âge pour être des soldats d'élite; ils sont au service (= réduits en esclavage) des Kandariens, qui eux sont des robots... Les Kandariens méprisent la vie biologique, mais ont besoin de l'intuition humaine, d'où le programme qui a créé les drones.
Les Kandariens veulent effacer toutes les traces de cette regrettable erreur; ils ont leurs vues sur l'Empire, mais ne voulaient pas se révéler si tôt. Leurs plans sont autres et ils ne vont pas laisser des pieds-plats rétrogrades se mettre en travers de leurs tactiques. Donc, dès que la vérité va éclater...
En résumé, le vaisseau kandarien va passer à l'échelle supérieure d'effacement: effacer la planètes entière, et tout ce qu'il y a autour ensuite. Et la mauvaise nouvelle, c'est que le vaisseau kandarien y'en a être méchant vaisseau qui mord!
Positionné en orbite géostationnaire au-dessus de Novatlantis,
l'engin va commencer par pillonner sérieusement la ville, puis envoyer
un groupe de soldats robotisés (en gros, une horde de T-101...) dans
la ville; s'ils y ont pensé, les drones devraient pouvoir aider les
Terriens à se débarasser de cette menace.
Reste ensuite le vaisseau lui-même: c'est le moment pour
le gros assaut final!
Commentaires: Stéphane "Alias" Gallay -- Ou alors venez troller sur le forum...